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Bonus-malus : Vettel intrépide, Bottas timide, Hamilton acide

Julien Pereira

Mis à jour 15/04/2018 à 13:56 GMT+2

GRAND PRIX DE BAHREÏN – A Sakhir, Sebastian Vettel (Ferrari) n’a pas tremblé devant le changement de stratégie qui l’a contraint à boucler un très long relais avec des gommes "tendre". Valtteri Bottas (Mercedes) lui, aurait dû être plus incisif, alors que son coéquipier Lewis Hamilton l’a été en piste… et dans la cool room.

Sebastian Vettel (Ferrari) après sa victoire au Grand Prix de Bahreïn 2018

Crédit: Getty Images

La note : 2/5

Il y a eu un suspense minimaliste entretenu par Valtteri Bottas (Mercedes) en fin de course. Mais seuls les incidents et faits de course ont fait bouger le podium et il ne faut absolument pas s’en contenter.

Le vainqueur : Sebastian Vettel (Ferrari)

Lorsqu’il est en position de force comme il l’a été depuis samedi, Vettel est intouchable. Jamais, l’Allemand n’a tremblé : il a soigné son départ alors que son coéquipier a énormément patiné, il a anticipé son premier arrêt pour se prémunir d’un éventuel undercut de Valtteri Bottas (Mercedes), et dans son dernier relais, il a parfaitement géré l’usure de ses pneumatiques pour contenir le Finlandais en fin de course. Sans trembler devant le défi stratégique que lui a proposé Mercedes. Le tout pour décrocher une deuxième victoire consécutive, une première depuis qu’il a rejoint la Scuderia. De quoi donner beaucoup d’allure à son 200e Grand Prix en carrière.

Le grand battu : Valtteri Bottas (Mercedes)

Bottas était attendu au tournant, après un Grand Prix d’Australie raté et les mots durs de Lewis Hamilton (Mercedes), qui ne s’était pas gêné pour rappeler qu’il avait dû lutter seul contre Ferrari à Melbourne. L’écurie allemande lui a donné l’opportunité de se racheter, puisque monter des mediums sur sa W09 lui offrait la possibilité de finir la course avec beaucoup d’agressivité. A l’entame du dernier tour, à l’entrée du n°1, le pilote de Nastola a timidement montré le museau après avoir profité du DRS, quand d’autres se seraient jetés dans la brèche.

Le performer : Pierre Gasly (Toro Rosso)

Très franchement, il faut encore être fou pour croire Gasly capable de rééditer pareille performance dans un avenir proche. Mais il fallait avoir beaucoup de cran pour l’imaginer rester "meilleur des autres" au bout d’un Grand Prix de 57 tours, sur un circuit qui réclame tant d’efforts, aux pilotes comme aux mécaniques. Qu’il ait résisté, avec tant de verve, à l’intrépide Kevin Magnussen (Haas) et mené sa course avec tant de précision en dit long sur son potentiel.

Le bonus : Le triple dépassement de Lewis Hamilton (Mercedes)

Mercedes pouvait craindre le comportement de "la diva", pensée et dessinée pour mener une course, certainement pas pour s’entêter dans le trafic sous de fortes chaleurs. Heureusement, les longues lignes droites du circuit de Sakhir ont permis à Hamilton de vite grimper du neuvième au cinquième rang. Notamment après un triple dépassement sur Fernando Alonso (McLaren), Esteban Ocon (Force India) et Nico Hülkenberg (Renault). Réjouissant.
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Lewis Hamilton (Mercedes) lors de la qualification du Grand Prix de Bahreïn 2018

Crédit: Getty Images

Le malus : l'arrêt aux stands de Kimi Räikkönen (Ferrari)

Ferrari n’a pas tenu compte de l’avertissement qu’elle a reçu lors de la première journée d’essais libres, où elle avait renvoyé Kimi Räikkönen en piste malgré une roue mal fixée. Cette fois, l’erreur a envoyé un mécanicien à l’hôpital, et contraint le Finlandais à l’abandon quelques mètres plus loin. L’amende que l’écurie italienne a accepté de payer vendredi a été multipliée par dix ce dimanche, puisqu’elle s’est élevée à 50000 euros.

L’insulte qu'on n’aurait pas dû entendre : Lewis Hamilton (Mercedes)

Si les caméras n’avaient pas envahi la cool room, jamais cette petite réaction de Lewis Hamilton (Mercedes) n’aurait fait polémique. Lorsqu’il a revu la scène au cours de laquelle Max Verstappen (Red Bull) l’a dépassé et tassé à l’entrée du n°1, provoquant ainsi sa propre crevaison, le champion du monde en titre a laissé échapper un "dickhead", que l’on pourrait traduire par "tête de b…". En conférence de presse, un journaliste a lancé le sujet mais Vettel a immédiatement pris la défense de son rival, évoquant une attitude spontanée.

Le zéro pointé : Red Bull

Une crevaison qui a fait trop de dégâts sur la monoplace de Max Verstappen et une panne de batterie qui a amené l'abandon de Daniel Ricciardo dans le même tour. Au soir du deuxième Grand Prix de la saison, Red Bull est la quatrième force du plateau derrière... McLaren.

Le chiffre : 27

Hamilton a égalé un record : l’Anglais a bouclé consécutivement 27 grands prix dans les points. Performance que seul Räikkönen avait réussie, entre le Grand Prix de Bahreïn 2012 et le Grand Prix de Hongrie 2013. La superstar de Stevenage a débuté sa série au Japon, en 2016.

La déclaration : Sebastian Vettel (Ferrari)

A dix tours de la fin, j'ai dit que tout était sous contrôle, à la radio, je ne sais pas si c'était retransmis, mais c'était un mensonge : je ne contrôlais rien du tout. Quand ils m'ont dit à quel rythme roulait Valtteri (Bottas) à ce moment-là, il était impossible que j'arrive à rouler aussi vite. Je calculais dans ma voiture, à 10 tours de la fin, et je me disais qu'il allait me rattraper.
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Sebastian Vettel (Ferrari), vainqueur du Grand Prix de Bahreïn 2018

Crédit: Getty Images

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