Formule 1 | Gasly, Albon, Pérez, Lawson...: Pourquoi, derrière Verstappen, l'autre baquet Red Bull semble maudit
Mis à jour 26/03/2025 à 10:52 GMT+1
Pierre Gasly, Alexander Albon, Sergio Pérez et désormais Liam Lawson : chez Red Bull, aucun pilote n'est parvenu à tirer le meilleur d'une monoplace avec laquelle Max Verstappen a pourtant fini par décrocher quatre titres de champion du monde, entre 2021 et 2024. La malédiction du second baquet tient en réalité aux qualités et au style uniques du Néerlandais. Explications.
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Video credit: Eurosport
Chez Red Bull, il y a d'un côté une Formule 1, celle de Max Verstappen. De l'autre côté du box, il y a... une lessiveuse. Propulsé dans ce baquet pour y succéder à Sergio Pérez, dont on se demande encore comment il y a tenu aussi longtemps, Liam Lawson n'a eu que deux Grands Prix pour en sortir complètement essoré. Son remplacement, à court terme, a d'ores et déjà été acté puisqu'il échangera son baquet avec Yuki Tsunoda dès le prochain Grand Prix, au Japon.
Le pilote néo-zélandais va donc s'ajouter à une liste qui n'en finit plus de s'allonger. Il y avait eu Pierre Gasly, Alexander Albon puis Sergio Pérez. Il y aura désormais Liam Lawson et, très probablement, son successeur. C'est ainsi. Et ce pourrait l'être encore longtemps. Du moins, tant que Max Verstappen occupera l'autre côté du garage.
Le Néerlandais a été, et est encore, une bénédiction pour Red Bull. Mais il est aussi, sans le vouloir, l'une des causes de la malédiction du second baquet de son écurie. Parce qu'il est un pilote extraordinaire, aux qualités hors norme, "Super Max" est la pierre angulaire de l'écurie et l'a toujours été, de son arrivée précoce et prodigieuse en F1 à son quatrième titre de champion du monde décroché la saison dernière.
Comme une souris d'ordinateur avec la sensibilité maximale
Écartez tout de suite la théorie qui vous vient en tête à ce moment précis : non, Red Bull ne "conçoit" pas ses monoplaces "pour" Max Verstappen. C'est d'ailleurs le Néerlandais qui le répète lui-même à longueur de saisons : il n'est pas ingénieur. Et il a eu beau bricoler des kartings dès son plus jeune âge, il demeure bien incapable de décider quelles améliorations techniques doivent être apportées à sa machine pour aller plus vite.
Le champion du monde ne s'occupe pas des causes. Il traite les conséquences. Il ne sait pas comment obtenir un comportement précis d'une monoplace. Mais il sait précisément quel comportement lui permet d'aller plus vite. La nuance a son importance pour comprendre l'écart de performances qui le sépare souvent (voire toujours) de son coéquipier, et qu'Alexander Albon avait imagé ainsi dans l'excellent podcast High Performance :
"Chacun a son style de pilotage, a d'abord souligné le Thaïlandais. Le mien est plutôt doux, mais j'aime quand même avoir un train avant plutôt vif et direct. Max aime aussi cela mais sa précision est d'un tout autre niveau. Pour donner une idée de ce que cette différence peut représenter, imaginez-vous simplement jouer à un jeu vidéo sur ordinateur en augmentant, au maximum, la sensibilité de la souris. Dès que vous la déplacerez, elle ira d'un bout à l'autre de l'écran à toute vitesse. C'est un peu ce que vous ressentez au volant. La voiture devient si vive que ça devient compliqué."
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j'ai tout essayé pour y remédier
Ce style de pilotage "unique", couplé au statut de Verstappen, fait de l'autre Red Bull une machine infernale. Au fil de la saison, les retours du Néerlandais rendent la monoplace encore plus pointue. C'est en partie ce qui explique les difficultés croissantes rencontrées par Sergio Pérez lors des exercices 2023 puis 2024. Mais le Mexicain, lui, avait au moins pu profiter d'une RB performante à l'origine, avant que les comparaisons et les critiques finissent par affecter son rendement.
Lawson, lui, n'a pas eu la même chance que "Checo". Car même le champion du monde ne semble pas en mesure de faire des miracles avec la monture actuelle. "L'équilibre était bon pendant un tour, s'est plaint le Néo-zélandais à la radio à l'arrivée du Grand Prix de Chine. Et après, il n'y avait plus de train avant et je ne pouvais plus transmettre la puissance. Je suis désolé. Honnêtement, j'ai tout essayé pour y remédier." Le combat était de toute façon perdu d'avance.
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Red Bull - Le baquet maudit / Quentin Guichard
Crédit: Eurosport
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