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Bonus-malus : Leclerc et Mercedes K.-O., Verstappen touche le jackpot

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 26/05/2021 à 07:49 GMT+2

GRAND PRIX DE MONACO - L'édition 2021 a été une course à élimination, dimanche. Charles Leclerc (Ferrari) encore maudit à domicile, Valtteri Bottas encore frappé par les errances de Mercedes au stand, Max Verstappen (Red Bull) a contrôlé en tête. Mais ses suivants n'ont pas non plus démérite.

Le match est lancé : "Piqué au vif par Hamilton, Verstappen lui a répondu"

La note : 2/5

Une édition fade. Le K.-O. technique de Charles Leclerc (Ferrari), le hors sujet de Lewis Hamilton (Mercedes) et la poisse de Valtteri Bottas (Mercedes) ont laissé Max Verstappen (Red Bull) bien seul devant.

Le vainqueur : Max Verstappen (Red Bull)

Il avait fait à peu tout ce qu'il ne faut pas faire en Principauté : accident responsable sous les couleurs de Toro Rosso avec Romain Grosjean (Lotus) en 2015, suspension cassée contre le rail à la sortie du esse de la piscine en 2016 et 2018 au volant de sa Red Bull… "J'ai toujours été rapide à Monaco, mais j'avais fait un peu trop d'erreurs", a-t-il rappelé, après son 12e succès en carrière.
Ses années d'apprentissage derrière lui, le Néerlandais a piloté avec la mesure nécessaire sur ce circuit punitif. Non sans user de l'agressivité qu'on peut lui reconnaître parfois, comme son départ en position oblique, pour neutraliser Valtteri Bottas (Mercedes), l'a montré.
Preuve du caractère exceptionnel de ce succès, qui le porte en tête du Championnat du monde Pilotes en même temps que Red Bull chez les constructeurs, le technicien Adrian Newey, figure emblématique de l'équipe, l'a accompagné sur le podium.

Le maudit (1) : Charles Leclerc (Ferrari)

Une issue qui fait mal à cœur évidemment, et qui pose la question des procédures de contrôle des pièces chez Ferrari. L'arbre de transmission gauche était prêt à céder. Comment la Scuderia ne l'a-t-elle pas détecté ?
La seule chose à retenir est la réaction du Monégasque, qui a tiré les bonnes conclusions de ce nouvel épisode malheureux. Il a provoqué une réaction en chaîne en tapant en Q3.

Le maudit (2) : Valtteri Bottas (Mercedes)

Pour une fois qu'il avait quartier libre ! Lewis Hamilton s'était même déclaré prêt à lui donner un coup de main pour contrer Max Verstappen (Red Bull). Après une qualification de bonne facture, vu la difficulté de la Mercedes à faire travailler ses gommes, il réalisait sa meilleure course de la saison quand tout a basculé au stand, à cause d'un écrou récalcitrant. Le problème est que ça n'est pas la première fois que Mercedes ruine sa course sur une telle défaillance.
Pas plus tard qu'à Sakhir, lors de la première course de la saison, un pitstop désastreux - problème de pistolet et voiture reposée avant le changement de la roue avant droite - l'avait retenu plus de 10 secondes.
"Que ce soit une erreur humaine ou un problème technique, ça n'a pas d'importance. Nous avons besoin d'en trouver l'origine, et si c'est une erreur humaine, il faut soutenir le gars qui l'a commise", a déclaré le Finlandais.
Les 18 points qu'il laisse en route font quand même mal car Lando Norris (McLaren) lui reprend la troisième place au Championnat du monde.
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"Prisonnier à Monaco, Hamilton a été de mauvaise foi"

Le performer : Carlos Sainz (Ferrari)

L'Espagnol avait regretté d'avoir été privé d'une chance de réaliser la pole position. Le retraite de son coéquipier et l'abandon improbable de Valtteri Bottas l'ont bien aidé, mais cette deuxième place est amplement méritée. Pour la première fois de la saison, il a surperformé au niveau de Charles Leclerc pour apporter 18 points précieux à la Scuderia au championnat du monde Constructeurs. Ça valait bien les félicitations de son coéquipier dès l'arrivée.

Le bonus: Sebastian Vettel (Aston Martin)

Un top 8 en qualification, un top 5 en course en taxant Lewis Hamilton (Mercedes) et Pierre Gasly (AlphaTauri) au stand : l'Allemand a tiré parti des caractéristiques particulières de la piste princière pour marquer ses premiers points avec sa nouvelle équipe.

Le malus : Fernando Alonso (Alpine)

Il ne faut pas se mentir, l'Espagnol sort très affaibli de ce week-end où son équipe avait modifié sa direction assistée pour lui offrir un meilleur ressenti au volant. Il a gagné deux positions au départ, ce qui n'a rien d'extraordinaire vu sa 17e place au départ. Il s'est dit "satisfait" de sa course, ce qui en dit long sur ses limites actuelles.

Le chiffre : 0

Le no show de Charles Leclerc est le premier d'un poleman depuis celui de Michael Schumacher au Grand Prix de France 1996 à Magny-Cours. Sur Ferrari là encore.

La déclaration : Max Verstappen (Red Bull)

"Les actes valent toujours plus que les mots. Je pense que c'est une bonne leçon après ce week-end. Il faut faire parler sur la piste, et c'est ce que j'aime. En tant qu'équipe, nous avons jusqu'à présent fait les plus petites erreurs, et c'est pourquoi nous sommes en tête."
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