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GRAND PRIX DE STYRIE - Bonus-malus : Verstappen en solitaire, Hamilton en plein doute, Leclerc en surchauffe

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 28/06/2021 à 11:10 GMT+2

GRAND PRIX DE STYRIE - Max Verstappen (Red Bull) a mené de bout en bout à Spielberg, dimanche, sans se soucier d'un Lewis Hamilton perplexe devant l'impasse technique de Mercedes. S'il n'y a pas eu de bagarre pour une fois devant, Charles Leclerc (Ferrari) s'est chargé de le faire au cœur du peloton, sans ménager ses collègues. Voici le Bonus-malus du GP de Styrie.

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix de Styrie 2021

Crédit: Getty Images

La note : 2/5

Le Red Bull Ring a souvent produit de beaux scénarios mais 2021 a fait exception.

Le vainqueur : Max Verstappen (Red Bull)

Une masterclass, comme l'a dit son patron, Christian Horner, qui s'est plu à souligné son pilotage "clinique". Le Néerlandais n'a pas bronché en tête, du début à la fin, à part deux alertes causée par une pédale de frein enfoncées au maximum, sans réponse. "Je me suis focalisé sur ma course, en me concentrant pour viser les cordes des virages afin de mettre la voiture où je voulais. J'ai pris soin des pneus et tout a bien marché", a-t-il dit.
Simple pour lui, effrayant pour une concurrence qui l'a fait rentrer au 30e tour alors qu'il avait encore dix tours de pneus en réserve. "C'est notre course la plus impressionnante de la saison. Pour la première fois cette année, Max a pu faire un écart sur Lewis et mettre de l'air entre eux", a encore glissé Horner. Histoire de ne pas lui donner d'aspiration.
En mode crescendo, Max Verstappen augmente son avance sur le Britannique. Son objectif : remettre ça dimanche prochain pour avoir un break d'avance.

Le battu : Lewis Hamilton (Mercedes)

L'Anglais n'avait depuis longtemps pas dégagé un tel sentiment d'impuissance. A Monaco, il avait été hors sujet et on savait que c'était un accident. Là, il a fait avec ses possibilités du moment et ça n'a pas suffi. Et ça ne suffira pas lors des 15 Grands Prix restants. Il a tenté de suivre désespérément Max Verstappen à distance, au point d'échapper de justesse à un tête-à-queue au 25e tour.
Sa Mercedes n'a pas évolué depuis plusieurs courses alors que Red Bull bosse tous azimuts sur le modèle 2021. On devrait voir quelques nouveautés prochainement côté allemand, et il y a fort à parier que ce soit surtout des pièces spécifiques pour certains circuits. Le Britannique semble bel et bien dans une impasse, il ne s'était pas retrouvé à 18 points du leader du championnat depuis la fin de la saison 2016 et ce n'est pas bon signe.

Le résistant : Valtteri Bottas (Mercedes)

Il a garé sa W12 devant la pancarte P3 dans le parc fermé, et pour un pilote Mercedes c'est le minimum syndical. Au Castellet, il avait avoué ne plus avoir de pneus en état à 15 tours de l'arrivée et il a failli rechuter à Spielberg. "Je n'avais presque plus de pneus à la fin, a-t-il dit. Aujourd'hui, j'ai plus fait du rallye en Laponie que de la F1 en Autriche !" Et l'opération survie s'est mieux terminée qu'en France car il a pu contrôler le retour de Sergio Pérez (Red Bull).

Le métronome : Lando Norris (McLaren)

Voilà 13 courses qu'il est abonné aux points ! L'Anglais continue de surclasser Daniel Ricciardo à coup de top 5. Troisième sur la grille de départ, il n'avait pas de quoi lutter contre Valtteri Bottas (Mercedes) et Sergio Pérez (Red Bull). "Nous n'étions pas tellement sous pression et les voitures devant étaient trop loin", a-t-il résumé. Quelques points lâchés au Finlandais et au Mexicain mais il reste n°4 mondial.

Le pilote en surchauffe : Charles Leclerc (Ferrari)

Il n'avait pas les dimensions de sa Ferrari en tête dimanche. Non seulement il a frotté l'AlphaTauri de Pierre Gasly juste après le départ avec les conséquences que l'on sait, mais il est entré par la suite en contact avec l'Alfa Romeo de Kimi Räikkönen et l'Alpine de Fernando Alonso.
Mais quel engagement de la part du Monégasque ! 11 dépassements, c'est ce qu'il lui a fallu pour remonter de la dix-huitième place à la septième.
Cependant, l'essentiel n'est pas là : ses attaques à répétition ne l'ont pas pénalisé en termes de gestion des pneus et la Scuderia a retrouvé son rang dans le peloton après des runs solides, en "dur" puis en "medium" pour le Charles Leclerc, et l'inverse pour Carlos Sainz.

Le bonus : Yuki Tsunoda (AlphaTauri)

Bien qualifié (avant sa rétrogradation de trois places), le Japonais a évité l'erreur ce dimanche pour signer un top 10. Il supplée l'infortuné Pierre Gasly et prolonge la série d'AlphaTauri, seule écurie avec Red Bull et McLaren dans les points chaque fois cette saison.

Le malus : Le mauvais karma de George Russell (Williams)

Trois abandons cette saison, c'est plus que quiconque. Après l'accident d'Imola et le bris de boîte de vitesses à Bakou, l'espoir britannique a renoncé sur un rare problème lié à la pression pneumatique (peut-être le rappel de soupape) de son Mercedes. Passé à 0"008 de la Q3 samedi, il roulait en huitième position quand tout s'est écroulé : "J'avais pris un bon départ et je gérais bien mes pneus, tout allait super bien. La course est parfois cruelle. J'aurais pu finir devant Fernando Alonso (7e)."

Le chiffre : 3

Avec ce 3e succès à Spielberg après 2018 et 2019, Max Verstappen égale Alain Prost, vainqueur en 1983, 1985 et 1986.

La décla : Christian Horner (Red Bull)

"Toto (Wolff) aime détourner l'attention. Je ne peux croire qu'ils (Mercedes) passent l'année sans mettre une seule nouveauté sur la voiture."
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