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Grand Prix de Styrie - "Rapide sans prendre de risques", ou comment Verstappen a mis en échec le plan inédit de Mercedes

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 26/06/2021 à 22:49 GMT+2

GRAND PRIX DE STYRIE - Max Verstappen (Red Bull) a eu raison de dérouler sa propre stratégie, samedi à Spielberg, car elle lui a permis de conquérir sa deuxième pole position de suite. Mais entre le chrono claqué par Lewis Hamilton en essais libres 3 et le plan à trois runs du Britannique en Q3, il avait de quoi douter.

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix de Styrie 2021

Crédit: Getty Images

Lewis Hamilton avait confié vendredi à quel point les coups de Red Bull sont difficiles à encaisser depuis un certain temps. Le Britannique avait ajouté espérer en voir bientôt la fin mais la série a connu une suite samedi. A Spielberg, le n°1 mondial Max Verstappen a assené un nouveau coup à son rival de Mercedes sous la forme d'une deuxième pole position consécutive, sa troisième en tout cette saison (après Sakhir et Le Castellet), faisant de lui le pilote le plus en réussite dans l'exercice.
Sur le Red Bull Ring, il n'y a pas eu débat, et l'on peut parler d'un K.-O. technique infligé par le Néerlandais et toute sa bande, sûrement galvanisée par le fait de jouer à domicile. Dans la droite ligne d'essais libres impressionnantes, autant sur le tour unique qu'en simulation de relais, le pilote de la RB16B n°33 a fait parler ses atouts : une machine parfaitement réglée - depuis trois courses maintenant - et un pilotage clinique ; le seul possible sur ce circuit comptant officiellement dix virages (neuf en fait), où l'erreur est impossible à rattraper en 63 secondes top chrono. Lewis Hamilton en a d'ailleurs apporté la preuve en gâchant sa dernière tentative.

Grande première au Red Bull Ring

"C'est un très bon week-end ! La voiture était très facile à piloter, a réagi à chaud Max Verstappen au micro de Johnny Herbert, trois fois vainqueur en Formule 1 et lauréat des 24 Heures du Mans. Ce n'était pas un tour facile avec tout ce trafic dans les deux derniers tours. Mon premier en Q3 a été suffisamment bon - ça n'est jamais parfait - au final. C'était un bon premier secteur. Je suis super content d'être en pole position à la maison."
"Quand on regarde la piste, il n'y a pas tellement de virages, mais ceux qui sont ici sont difficiles, a-t-il fait remarquer. C'est une petite piste, et c'est dur de sortir un bon tour. Ça n'est jamais facile. J'aimerais que ça le soit parfois !", a-t-il ajouté, avant d'espérer "un dimanche excitant", "aussi intéressant qu'en France."
Au Castellet, Max Verstappen, 23 ans, avait écrit l'une des plus belles pages de sa jeune carrière en doublant Lewis Hamilton pour la victoire à deux tours de la fin, au bout d'une belle remontée. Samedi, il a ajouté une ligne au palmarès auquel tenait particulièrement son employeur. Car s'il avait signé deux victoires retentissantes à Spielberg en 2018 et 2019, il n'avait jamais donné le tempo en qualification sur les terres du Taureau rouge. Ni lui, ni le moindre de ses glorieux prédécesseurs à Milton Keynes, Sebastian Vettel, Mark Webber ou Daniel Ricciardo.
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"Red Bull retrouve le feeling de ses grandes années et cerne les points forts de ses pilotes"

Les températures ont joué un rôle

"C'est notre toute première pole position ici, s'est réjoui le directeur d'équipe Christian Horner, pour Sky Sports. Max a fait deux tours assez bons pour la pole. Quand c'est aussi serré que ça, c'est une grande performance !" Il sait que le big boss Dietrich Mateschitz vient traditionnellement rendre visite à ses troupes au Red Bull Ring, et que les succès actuels justifient la grosse rallonge budgétaire obtenue cette année pour fabriquer un V6 maison.
Lors des essais libres 3, Lewis Hamilton avait sorti une tête en patronnant la session, 0"204 devant Max Verstappen. Pas de quoi inquiéter Red Bull mais susciter quelques questions quand même. "Nous pensions qu'ils avaient plus de réserve qua ça, a expliqué Christian Horner à propos de Mercedes, mais les températures ont un peu grimpé (de 44°C sur piste en essais libres 3 à 55°C en Q1, ndlr) et cela a aussi eu un impact sur les voitures. Les marges sont si ténues entre les équipes. Nous sommes parvenus à rester dans une fenêtre, ce dont Max est satisfait."

"Nous avons un peu faibli en essais libres 3 mais Max a résolu ça"

Red Bull a eu tout bon en Q3 mais le plan déroulé par Lewis Hamilton a fait douter un temps les bleus marines. En effet, on a vu l'Anglais profiter de la piste courte pour effectuer trois tentatives en pneus "tendre". "J'étais un peu inquiet car Lewis avait un train de plus pour la Q3, a avoué Christian Horner. Nous avons aussi pensé à faire ça mais ça pousse à se précipiter dans les tours de préparation. On ne peut pas mener les tours de mise en température comme on veut. Max était dans un bon rythme." On a effectivement vu que cela a fini par se retourner contre Lewis Hamilton.
De son côté, Helmut Marko, le conseiller de Red Bull et gestionnaire de l'académie de jeunes pilotes, a insisté sur le sursaut après un dernier entrainement mitigé. "Nous avons un peu faibli en essais libres 3 mais Max a résolu ça, a expliqué l'Autrichien de 78 ans, ex-pilote de Formule 1 et vainqueur des 24 Heures du Mans, à Sky Allemagne. En 'medium', il était le plus rapide. Et en 'tendre', il a été rapide sans prendre de risques."
Comme l'a estimé Lewis Hamilton, Max Verstappen a deux dixièmes de marge par tour ce week-end lors du Grand Prix de Styrie, aussi bien en rythme de qualification que de course.
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