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GP Japon | Les écuries au révélateur "Suzuka" : Red Bull intouchable, Ferrari meilleur des autres, Alpine à la ramasse

Jeremie Bernigole

Mis à jour 08/04/2024 à 15:46 GMT+2

Juge de paix du calendrier de la Formule 1, le circuit de Suzuka, quatrième étape du Mondial 2024, a délivré ses enseignements pour le reste de la saison. Si Red Bull a confirmé sa domination en réalisant le doublé, Ferrari est encore montée sur le podium grâce à Carlos Sainz. Doublée par McLaren, Mercedes a produit une course anonyme. Malgré les évolutions, Alpine ne s'en sort pas.

Sergio Pérez (Red Bull) devant Carlos Sainz (Ferrari) au Grand Prix du Japon 2024

Crédit: Getty Images

  • RED BULL
La riposte ne s'est pas faite attendre. Sur un circuit qui sied parfaitement aux caractéristiques de ses montures, Red Bull a signé son troisième doublé de la saison après avoir connu son premier abandon en Australie il y a deux semaines. Max Verstappen égal à lui-même pour décrocher un 57e succès en carrière malgré deux départs arrêtés, il fallait apprécier la performance de Sergio Pérez qui a considérablement haussé son niveau après une saison 2023 moribonde.
L'écart reste cependant énorme entre le Néerlandais et le Mexicain, distancés de 12 secondes au drapeau à damier. Et ce, quoi qu'en pense (et dise) Pérez. Hors pépins mécaniques, l'écurie autrichienne et Verstappen restent intouchables pour le moment.
  • FERRARI
En sécurisant les troisième et quatrième places, Ferrari s'est positionnée comme la deuxième force du plateau. Une réputation qui ne remonte pas à ce dimanche matin puisque l'écurie au cheval cabré ne cesse d'afficher ses immenses progrès depuis Bahreïn, mais qui reste encore à bâtir et à tenir dans une saison très longue. Alors qu'on attendait plutôt McLaren derrière Red Bull (voir ci-dessous) au Japon, c'est bel et bien la Scuderia qui s'est invitée sur la boîte ce week-end. Si les Transalpins démarrent l'année par quatre podiums de rang pour la première fois depuis 2018, ils le doivent encore à Carlos Sainz (et à leur stratégie).
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"Sainz un N°1 embarrassant pour Leclerc"

Bien qu'il ne poursuivra pas l'aventure au-delà de 2024, l'Espagnol s'impose comme le patron de Ferrari. Après avoir dominé Charles Leclerc dans son exercice favori, celui du tour rapide, pour la seconde qualification d'affilée, Sainz l'a également battu à la régulière en course en le dépassant avec des pneus frais pour obtenir son troisième podium de la saison. Avec un Grand Prix en moins, l'Espagnol n'accuse que quatre points de débours sur le Monégasque au classement général.
  • MCLAREN
L'écurie de Woking a oscillé entre le très bon et le moins bon à Suzuka. Il y avait une promesse : celle de voir les monoplaces papayes évoluer aux avant-postes, derrière les Red Bull mais devant les Ferrari, notamment grâce à leur appui aérodynamique si précieux dans les virages à grande vitesse du circuit nippon.
Lando Norris s'est qualifié en troisième position et était bien parti pour ramener de gros points à son écurie, sauf qu'elle s'est fourvoyée dans une stratégie très préventive. Pourquoi faire rentrer le Britannique aussi tôt dans la course alors que le podium lui tendait les bras ? Oscar Piastri, lui, a commis une petite erreur dans le dernier tour qui lui a coûté deux points. Troisième du championnat, McLaren joue presque dans la cour de Ferrari et a creusé un bon écart avec Mercedes qu'elle devance de 35 unités.
  • MERCEDES
Le week-end avait bien commencé pour les Flèches d'argent, il s'est achevé par une course décevante que Lewis Hamilton et George Russell ont traversée en fantômes. Les Britanniques, jamais dans le rythme des leaders, se sont battus contre leur ombre. Optimiste après la qualification, le septuple champion du monde a souffert d'une touchette avec Charles Leclerc au premier envol qui a endommagé son aileron avant. Sous-virage. Course gâchée.
Russell, qui a pu dépasser son coéquipier avec la bénédiction de celui-ci, doit sa septième place finale au manque de lucidité d'Oscar Piastri dans le dernier tour. Des performances peu reluisantes auxquelles il faut ajouter une stratégie bâclée avec des pneumatiques durs qui ont rapidement perdu en efficacité.
  • ALPINE
L'écurie française, dernière du championnat, était impatiente de débarquer au Japon avec tout un lot d'améliorations et une conséquente perte de poids. Des évolutions annoncées depuis la manche inaugurale à Bahreïn qui devaient offrir un gain de performance forcément bienvenu à l'une des trois écuries sans point après trois Grands Prix. Esteban Ocon, qualifié en 15e position, avait pourtant tempéré : il s'agit d'améliorations, pas "d'une révolution". Ça s'est vu : Pierre Gasly et lui se sont morfondus en fond de grille au volant d'une A524 au comportement erratique et à la dégradation des pneumatiques excessive.
Les pilotes français ont vécu un calvaire et, pour ne rien arranger aux affaires d'Alpine, ils ont joué (involontairement) des coudes en début d'épreuve et créé un peu de casse. Tout ça mis bout à bout donne le pire début de saison de l'écurie française depuis 2016. Des évolutions plus importantes sont attendues dans les prochaines semaines avec une monoplace (enfin) au poids.
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