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Grand Prix du Qatar - Bonus-malus : Lewis Hamilton (Mercedes) et Fernando Alonso (Alpine) rois du désert

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 22/11/2021 à 15:00 GMT+1

GRAND PRIX DU QATAR - Vainqueur, Lewis Hamilton (Mercedes) a conclu un week-end magistral, dimanche, qui le rapproche à huit longueurs du n°1 mondial, Max Verstappen (Red Bull), deuxième à Losail. Mais le Britannique n'a pas été le seul homme du jour puisque Fernando Alonso (Alpine) s'est rappelé au bon souvenir de tous en terminant troisième. Alors que Pierre Gasly (AlphaTauri) a fini 11e.

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La note : 3/5

Lewis Hamilton (Mercedes) en balade, Max Verstappen (Red Bull) limité, le suspense a surtout valu pour la course à la troisième place, qui n'aurait pas été un événement sans la chevauchée de Fernando Alonso (Alpine), improbable vainqueur d'un combat avec Sergio Pérez (Red Bull).

Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)

On prend le même et on recommence. Sans remontées fantastiques, sans moteur magique. Juste le talent, à l'état pur.
Content de vivre enfin un week-end "propre", l'Anglais a survolé les débats dimanche après un samedi de feu. 102e victoire en carrière, 60e combo pole-victoire et 23e leadership intégral.
Il lui reste huit points à combler et il le sait : tout relâchement sera fatal.

Le battu : Max Verstappen (Red Bull)

Le Néerlandais a mis sa deuxième place sur le compte de sa pénalité de cinq positions sur la grille, résultat d'une erreur de sa part en Q3. Aurait-il eu les moyens de challenger le Britannique sans ce contretemps ? Pas sûr.
"Max a logiquement perdu du temps dans les premiers tours et il a plus demandé à ses pneus, a observé Helmut Marko, le conseiller sportif chez Red Bull Racing, pour The Telegraph. Nous n'avions pas le set up parfait ce week-end comparé à Mercedes. Hamilton a tout simplement fait mieux dans chaque session." Course comprise.
En vérité, le Néerlandais est en difficulté depuis trois courses. Battu à la surprise générale par les W12 en qualification à Mexico, il avait profité de l'absence de plan des Mercedes boys au départ. Il était revenu sur terre à Sao Paulo mais avait mis ça sur le compte du moteur neuf de son rival. A Losail, il a concédé une défaite technique dès les essais, irréversible par la suite.
Fort de son sixième place top 2 consécutif, il garde la main au Championnat du monde et Helmut Marko, le conseiller de Red Bull Racing, a sûrement raison de dire qu'il lui manque une victoire pour être champion du monde.

Le revenant : Fernando Alonso (Alpine)

Il est incroyable ! A 40 ans, il a la fraîcheur, l'enthousiasme d'un débutant et toujours le même leadership. Alpine le savait mais il avait besoin d'un résultat hors norme. Esteban Ocon avait pris la lumière en Hongrie et il n'en avait pas pris ombrage. Il méritait une grosse opportunité et il n'a même pas eu besoin d'un gigantesque concours de circonstances pour aller chercher son premier podium depuis 2014. Il ne doit même pas sa troisième place à un ennui chez un autre concurrent. P3 à la régulière ! En tenant la dragée haute à Sergio Pérez (Red Bull) !
"On a été proche d'un podium sur quelques courses, a-t-il rappelé. Enfin on l'a ! Honnêtement, j'ai même pensé pouvoir mener après le premier tour mais je n'ai pas pu. (...) Une carrière est faite de hauts et de bas. J'ai eu des moments merveilleux ces deux trois dernières années, en gagnant les 24 Heures du Mans, le championnat du monde en Endurance (2018, 2019). Mais bien sûr, revenir en Formule 1, dans une année de préparation pour 2022 avec les nouvelles règles et avoir ce podium maintenant, ça fait du bien. On est davantage prêt maintenant qu'en début de saison."
"J'ai couru pour rattraper Fernando qui était là-haut pour le féliciter, s'est plu à raconter son coéquipier Esteban Ocon. Sa saison est très très bonne, exceptionnelle, après deux années inactives (en F1). Il a toujours cette passion, cette rage. C'est le top pilote du plateau. Il a cette capacité à être rapide sur un tour, mais aussi ce racecraft (rapidité en course) que personne n'a."

Le grand déçu : Pierre Gasly (AlphaTauri)

C'est l'histoire de sa saison, souvent frustrante dans sa transition qualification - course. Jusqu'à la caricature comme ce dimanche. Comment passer de deuxième sur la grille à 11e à l'arrivée ? Le Français ne s'expliquait toujours pas ce choquant déclassement après coup.
"C'est très frustrant honnêtement, a-t-il avoué. On n'avait aucune vitesse. On part tous les deux, avec Yuki [Tsunoda, son équipier], devant une Alpine et au final on a juste dégringolé toute la course. Je me retrouve derrière Fernando au premier virage, j'arrive à rester cinq tours avec lui et après on a essayé une stratégie agressive avec deux arrêts mais on n'a jamais montré d'éclat de performance. On était à des années-lumière des autres. Leur vitesse a été hallucinante. Les voir survoler le milieu de tableau, c'est hallucinant. Mais bravo à eux, ils finissent 3e (Alonso) et 5e (Ocon), ils ont été beaucoup plus performants, ils méritent ces points. Entre Budapest (victoire d'Ocon) et ici, ils auraient limite pu ne pas faire les autres courses. Nous on essaie d'être constant et eux arrivent à faire des performances assez extraordinaires deux fois dans l'année et ça les met devant nous. Ça va être beaucoup plus compliqué mais on va se battre jusqu'à la fin".

Le dérapage : Christian Horner (Red Bull)

Le directeur d'équipe est allé trop loin en parlant d'un "commissaire voyou" qui avait agité le drapeau jaune en Q3, cause selon lui de tous les maux de Max Verstappen.

Le bonus : Alpine

Un 25-0 infligé à AlphaTauri qui scelle sans doute la course à la cinquième place chez les constructeurs. "C'est une victoire pour nous aujourd'hui", a estimé Esteban Ocon, en parlant de ce résultat (3e pour Alonso, 5e pour lui) beaucoup plus significatif dans sa genèse que sa victoire en Hongrie. Sans rien vouloir lui enlever.

Le malus : Pirelli

Des crevaison pour Valtteri Bottas (Mercedes), George Russell, Nicholas Latifi (Williams), Lando Norris (McLaren), qui n'avaient que respectivement 33, 32, 32 et 24 au compteur avec leurs gommes. "Les pneus sont dangereux", a dénoncé le Britannique de McLaren.
Et pourtant, le manufacturier italien avait pris ses précaution en apportant les mélanges les plus durs de sa gamme.
Championnat du monde Constructeurs

Le chiffre : 1

Première course menée de bout en bout pour Lewis Hamilton depuis Spa-Francorchamps 2020.

La déclaration : Toto Wolff (Mercedes)*

"On va dégoupiller la grenade en Arabie saoudite (prochain Grand Prix, le 5 décembre). Là-bas et à Abou Dabi, nous aurons besoin de l'avoir (le moteur n°5 utilisé par Hamilton au Brésil."
*à Sky Sports
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