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Grand Prix du Qatar | Esteban Ocon a vomi, Lance Stroll a failli s'évanouir : les pilotes ont vécu l'enfer

Julien Pereira

Mis à jour 09/10/2023 à 00:27 GMT+2

Le Qatar les a épuisés. Dimanche, les pilotes ont vécu un véritable calvaire durant les 57 tours de course en raison de la chaleur mais aussi de l'intensité de l'épreuve. Certains ont même flirté avec leurs propres limites physiques. Et d'autres, comme Esteban Ocon (Alpine) ou Logan Sargeant (Williams), les ont même dépassées. Du jamais vu en Formule 1.

Pourquoi les pilotes perdent-ils du muscle pendant la saison ?

Sportivement, c'est une course que les spectateurs auront probablement oublié d'ici quelque temps. Physiquement, c'est une épreuve dont les pilotes se souviendront encore très longtemps. Dimanche, au Qatar, les hommes les plus rapides du monde ont vécu un véritable calvaire. Certains ont eu toutes les peines du monde à boucler les 57 tours d'un Grand Prix rendu difficile à la fois par les conditions climatiques mais aussi par les trois arrêts imposés par la FIA.
Face à l'inquiétude entourant la dégradation des pneumatiques et les alertes remontées par Pirelli dès les essais vendredi, l'instance avait en effet décidé d'imposer une durée de vie maximale de 18 tours pour chaque train de gommes utilisé. Tous les pilotes ont donc été contraints d'effectuer au moins trois arrêts. "Et cela a compliqué les choses, a admis Lando Norris après coup. Le dernier relais, par exemple, on a quasiment attaqué du début à la fin."

Sargeant a carrément abandonné

Contrairement à d'habitude, où la gestion des pneumatiques autorise un - très relatif - relâchement, les pilotes ont dû produire un effort constant durant 57 tours, sous une température approchant les 40°C et sur un circuit proposant de nombreux enchaînements de virages à haute vitesse. Avec, ce dimanche et à l'inverse de samedi, une absence totale de vent. Et donc, d'air.
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C'est la raison pour laquelle dès la cérémonie protocolaire d'avant-course, plusieurs pilotes, dont Lewis Hamilton, s'étaient munis de petits ventilateurs portables ou de poches de glace pour faire baisser la température du corps. En course, Fernando Alonso (Aston Martin) s'est rapidement plein d'une chaleur extrême dans son baquet, réclamant même que "de l'eau lui soit jetée" lors d'un passage aux stands.
D'autres, comme George Russell, ont profité de la ligne droite pour mettre les mains au vent. Certains ont même carrément atteint leurs limites physiques : Esteban Ocon (Alpine) a révélé avoir vomi dès le 15e tour. "C'était affreux, je ne me sentais pas bien, a-t-il dit au micro de Canal+. J'ai réussi à me calmer et à finir difficilement. Il n'y avait juste pas d'air. C'était irrespirable. Beaucoup plus dur que prévu, beaucoup plus dur que Singapour et beaucoup plus dur qu'en 2021."
C'est juste qu'on n'arrivait pas à s'hydrater
Alexander Albon (Williams), au bord de l'évanouissement, a dû être aidé pour s'extirper de sa monoplace à la fin du Grand Prix alors que son coéquipier, Logan Sargeant, a abandonné avant même le drapeau à damier en raison d'une "déshydratation extrême". L'Américain avait eu des symptômes grippaux en début de semaine. Le week-end qatarien a épuisé ses dernières ressources. Lance Stroll (Aston Martin), lui, s'est précipité vers le corps médical après s'être difficilement extrait de son cockpit.
"On en a parlé avec les autres pilotes, a confié Charles Leclerc, très marqué physiquement, au micro de Canal+. Ce n'est même pas de la condition physique puisqu'on n'est pas fatigués musculairement. C'est juste qu'on n'arrivait pas à s'hydrater. On a perdu tellement d'eau... C'était un truc de fou. C'était vraiment compliqué et on était content d'arriver à la fin."
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Dans la cool room, les trois pilotes du podium ont également eu besoin d'un peu plus de temps pour récupérer. Oscar Piastri s'est même allongé sur le sol. "C'était clairement la course la plus difficile de ma vie", a observé le rookie australien. "Moi-même, sur le muret, je me sentais comme une viande sur le barbecue", a souri Fred Vasseur, patron de la Scuderia auprès du diffuseur. Bonne nouvelle : tout ce petit monde va désormais avoir deux semaines pour s'en remettre, avant un enchaînement de trois courses en trois week-ends consécutifs. Autre bonne nouvelle : l'année prochaine, le Grand Prix du Qatar aura lieu en décembre.
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