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Formule 1 - Départ de Honda, menace Verstappen : Red Bull peut mettre la pression... et la subir

Julien Pereira

Mis à jour 05/10/2020 à 19:45 GMT+2

SAISON 2021 - Contrairement aux apparences, le retrait du motoriste Honda pourrait vite devenir un atout dans la manche de Red Bull. Mais l'écurie autrichienne n'est pas en position de force sur tous les plans. Notamment vis-à-vis de Max Verstappen.

Max Verstappen (Red Bull) et Christian Horner lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, le 1er août 2020

Crédit: Getty Images

Red Bull s'est donné l'air d'avoir tout prévu. Vendredi, au moment de l'annonce du retrait à venir de son motoriste Honda - qui en a surpris plus d'un - l'écurie autrichienne n'a pas laissé filtrer le moindre étonnement, ni même une once d'inquiétude.
Ce n'était pas qu'une posture : la firme avait pris à bras-le-corps les négociations des nouveaux Accords Concorde, qui régissent le microcosme de la F1, pour y inclure des clauses de sortie saisonnières. Elle avait eu vent des velléités du constructeur japonais et s'était prémunie en s'offrant la liberté de se retirer quand elle le souhaite.
N'ayez crainte, le retrait de la seule écurie capable de rivaliser (de manière très relative) avec Mercedes n'est pas (encore) à l'ordre du jour, même s'il ne serait pas surprenant que les grands manitous de l'écurie, Christian Horner ou Helmut Marko, brandissent encore la menace d'un abandon définitif de la discipline.
Tout cela servirait, en premier lieu, un seul et unique objectif : faire pression sur les uns et les autres pour masquer sa grande faiblesse, celle de ne pas être capable de fabriquer son propre moteur. Red Bull veut un bloc propulseur à la hauteur de ses ambitions ? Rien de mieux que d'ouvrir la porte de sortie pour convaincre les autres de la retenir.

Red Bull - Renault : acte II ?

Avant le départ d'Honda fin 2021, l'écurie dispose de moins d'un an et demi pour négocier avec Mercedes, Ferrari et Renault, puisque aucun nouveau motoriste n'est attendu avant 2026. Procédons par élimination : Mercedes va bientôt fournir trois écuries (McLaren, Aston Martin, Williams). Pour ses propres intérêts sportifs et ceux de la discipline, on peut douter que le géant allemand accepte d'équiper son plus sérieux rival.
Ferrari est englué dans un tel marasme technique qu'il est difficile d'imaginer Red Bull aller taper à la porte de Maranello. Reste Renault.
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"L’absence de podium de Renault, c’est une anomalie"

Entre les deux entreprises, l'amour avait duré quatre ans, au fil des succès de Sebastian Vettel, avant de tourner au vinaigre dans la coulisse, dans la presse puis en mondovision via la série à succès de Netflix "Drive To Survive".
La rupture était devenue inévitable, la réconciliation paraît maintenant évidente : Renault a réalisé des progrès considérables en l'espace de quelques mois. Le constructeur français dispose d'un bloc propulseur performant et en nette progression sur le plan de la stabilité. Le Losange aurait le bon rôle ? Oui, mais Red Bull n'a pas beaucoup d'autres options.

Quid de Verstappen ?

Réglementairement, la FIA peut obliger Renault à fournir des moteurs à Red Bull pour des montants plafonnés à 15 millions d'euros par saison, si aucun accord amiable n'est noué avant une date butoir, qui devrait être fixée à la mi-saison 2021. Soit trois ans après leur guéguerre, largement animée par Max Verstappen. Le Néerlandais n'avait cessé de critiquer publiquement le motoriste français même s'il avait assuré à Ziggo Sports, à la toute fin de la collaboration, qu'il n'avait jamais souhaité "humilier" Renault mais "le faire progresser". Simplement.
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Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix de Russie 2020

Crédit: Getty Images

Le Batave, beaucoup plus réputé pour ses ambitions que pour sa diplomatie, pourra-t-il se satisfaire d'un éventuel second mariage ? En janvier dernier, "Mad Max" a prolongé son contrat jusqu'en 2023. Même si le retrait d'Honda n'était pas encore un sujet à l'époque, il y a fort à parier que le pilote de 23 ans ait réclamé et obtenu la signature d'une ou plusieurs clauses lui permettant de casser ce bail de manière unilatérale.
Et si ce n'était pas le cas, le départ du motoriste nippon pourrait aussi, juridiquement, rendre caduque tout ou partie des accords noués entre Red Bull et son incontournable leader. Preuve que si l'écurie a désormais les moyens de faire pression pour obtenir ce qu'elle veut, elle doit aussi veiller à ne pas devenir l'arroseur arrosé.
Pour tout savoir sur le retrait de Honda et les conséquences pour Red Bull, ne manquez pas les Fous du Volant ce mardi 6 octobre 2020.
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