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Avant Aalborg - PSG Handball en Ligue des Champions, Paris à l'épreuve de l'infernale muraille Niklas Landin

Fabien Esvan

Mis à jour 07/12/2023 à 10:33 GMT+1

Encore un choc et pas des moindres. Alors que tout s'est resserré dans ce groupe A, le Paris Saint-Germain doit négocier un périlleux déplacement à Aalborg ce jeudi (18h35 sur Eurosport). S'il faudra se méfier de l'ancienne gloire parisienne Mikkel Hansen côté danois, les hommes de Raul Gonzalez devront aussi se sublimer face à Niklas Landin, impérial dans la cage depuis le début de saison.

L'inévitable Landin, la muraille Mikler : retrouvez les plus beaux arrêts de la 7e journée

Une armada dans un chaudron, voilà ce qui attend le PSG Handball ce jeudi au Danemark. Pour la onzième journée de la phase de poules de la Ligue des Champions (à suivre en intégralité sur Eurosport), la dernière avant la trêve européenne, les Parisiens retrouvent Aalborg qu'ils avaient su dominer à l'aller à Coubertin (33-30). Le défi est grand. D'autant que le champion du Danemark trouve son rythme dans le sillage de ses superstars Mikkel Hansen, Lukas Nilsson, Kristian Bjørnsen et bien évidemment Niklas Landin.
De retour au pays depuis cet été, après onze saisons en Allemagne aux Rhein-Neckar Löwen puis à Kiel, le portier danois a vite pris ses marques au AaB. Sacré meilleur handballeur du monde par l'IHF en 2019 et 2021, cinq fois nommé meilleur gardien de la Ligue des Champions en 2014, 2016, 2020, 2021 et 2022, le joueur de 34 ans est un énorme client pour l'attaque parisienne qui devra rendre une copie aussi séduisante qu'à l'aller.
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Prandi sur Hansen : "Je me suis inspiré de lui et je le fais toujours"

Le retour du monstre Landin

Oui, Niklas Landin est un monstre du handball mondial que les Parisiens devront dompter. "Il fait partie des meilleurs gardiens du monde à l'heure actuelle et depuis de nombreuses années déjà", nous confiait il y a quelques jours Andreas Palicka, qui lui a succédé en 2016 chez les Löwen. Véritable icône au Danemark, le dernier rempart est un monstre du jeu. Les chiffres parlent pour lui. Encore plus cette saison.
Avec 32,12% d'arrêts (88 sauvetages sur 274 tentatives concédées) en 9 sorties, le Scandinave a retrouvé ses très hauts standards après un début de millésime européen en mode diesel. Avant les rencontres de la 10e journée, seuls le gardien du FC Barcelone Emil Nielsen (35,04%) et le Français Samir Bellahcène (35,43%) font mieux depuis le début de la campagne. Un retour en forme qui suit le même sillon que son équipe qui a su bâtir une sacrée dynamique après deux défaites lors de ses trois premiers matches.
Ses prestations contre Kolstad il y a une semaine avec 11 arrêts sur 26 (42,31%) et à l'aller (16 arrêts/41, 39,02%), et surtout ses retrouvailles avec Kiel (19/37, 51,35% de réussite, 65% lors du premier acte) ont été une démonstration ou plutôt un sacré rappel de son immense talent. En championnat, la donne est tout aussi saisissante avec 40% d'arrêts (154 sur les 354 concédés).

Éloge de la technicité et "instinct de tueur"

Ancien partenaire en sélection avec qui il a remporté les Jeux Olympiques de Rio en 2016 et le Mondial en 2019, Jannick Green va plus loin pour décrire l'aura qui plane autour du phénomène. "Il a développé un 'instinct de tueur'. Il peut y avoir des moments de 10 ou 15 minutes où c'est quasiment impossible de lui marquer un but. C'est ce qu'il faut savoir quand on entre sur le terrain. C'est comme ça quand on joue contre des joueurs de classe mondiale. Il peut décider du sort du match à lui seul."
Ce côté leader en fait une menace permanente pour ses adversaires. "Il a un gros mental pour être bon dans les moments capitaux, c'est l'un des aspects les plus importants de ce poste de gardien de but. Je pense qu'il l'a prouvé au cours du temps, il a gagné beaucoup de titres."
Quand on est un jeune gardien, il faut le regarder. Ce qu'il fait est si élégant.
Outre son mental d'acier et sa capacité à flamber, Niklas Landin est aussi une inspiration et un modèle. Andreas Palicka et Jannick Green sont admiratifs de sa technique. "Il est très grand, techniquement parfait", juge le Suédois. L'autre portier parisien est du même avis. "Quand on est un jeune gardien, il faut le regarder. Ce qu'il fait est si élégant. Sa technique est unique, ça lui permet de faire quasiment tous les arrêts possibles." De nombreux gardiens, le Nantais Viktor Hallgrimsson en tête, ont déjà confié regarder beaucoup de best of du double meilleur joueur du monde.
Alors que Luka Karabatic évoquait des soucis sur le plan offensif la semaine passée, le PSG Handball va devoir mettre le bleu de chauffe. A l'aller, Elohim Prandi (8 buts) et les Parisiens étaient parvenus à trouver la faille face au golgoth, auteur d'un 3/10 dans la cage. Il faudra faire aussi bien voire mieux. Les ouailles de Raul Gonzalez en ont les armes. Reste à savoir si Niklas Landin sera dans un grand soir pour les rendre vaines ou pas.
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(propose recueillis par Thomas Couppé et Florian Pigeon)
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