JO - Football - Thierry Henry veut tenter le dialogue avec les clubs mais... "Si un club veut dire non, il dira non"

Arthur Merle

Mis à jour 20/03/2024 à 23:18 GMT+1

Après le président de la Fédération française de football Philippe Diallo, c'est Thierry Henry qui s'est exprimé sur le refus du Real Madrid, et possiblement d'autres clubs, de libérer leurs joueurs pour le tournoi olympique de football, cet été à Paris. Le sélectionneur des Bleuets est partagé entre son souhait de dialoguer... et un certain fatalisme, comme il l’a confié à notre micro.

Henry sur le diktat des clubs : "On va voir où l'on peut trouver un terrain d'entente"

L'équipe de France connaît, depuis mercredi soir, son groupe pour le tournoi olympique de football des JO de Paris. Il est à sa portée… ou même très largement abordable. La nuance se fera selon les joueurs que Thierry Henry aura à sa disposition pour tenter d'imiter les Bleus médaillés d'or en 1984 aux Etats-Unis. Et c'est tout le sujet du moment, bien au-delà du tirage.
L'excitation était à son comble lorsqu'on salivait sur un hypothétique trio d'attaque Kylian Mbappé - Olivier Giroud - Antoine Griezmann. Le doute n'en est que plus puissant depuis que le Real Madrid a fait savoir qu'il ne libérerait aucun joueur pour les Jeux, montrant la voie à d'autres clubs, ouvrant la porte à d'autres refus. Au-delà des "jokers", c'est le cas d'Eduardo Camavinga (21 ans) et de tous ses coéquipiers de moins de 23 ans qui pose question. Henry pourra-t-il réunir une équipe de prestige ? Ou devra-t-il se contenter, comme Sylvain Ripoll en 2021 à Tokyo, d'une équipe de "seconds couteaux" ?
"Je ne rentre pas dans les détails des noms auxquels on pense, on verra bien, a-t-il expliqué à notre micro après le tirage au sort. La liste est large, très large, par rapport aux décisions des clubs. Il ne faut pas oublier qu'il y a un Euro avant. On va faire un travail avec le staff pour voir comment on va retomber sur nos pattes par rapport aux décisions de certains clubs".
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Si ce n'est pas possible, malheureusement, je n'ai pas de carte en main
Le président de la Fédération française de football, Philippe Diallo, a en tout cas annoncé la couleur. "S'il faut aller voir Florentino Perez à Madrid, on le fera", a-t-il osé dans les colonnes du Figaro. Mais avec quels arguments ?
"Aucun, estime Henry. Si quelqu'un veut dire non, il dira non. Tu peux retourner, re-retourner, demander un rendez-vous, essayer de discuter, plaider ta cause. A un moment donné, si ce ne sont pas des dates FIFA, ça ne va pas être évident. On va essayer bien sûr de dialoguer tout en respectant les décisions. C'est normal d'essayer de voir si on peut avoir une discussion, voir où on peut essayer de trouver un terrain d'entente. Si ce n'est pas possible, malheureusement je n'ai pas de carte en main pour pouvoir faire autre chose".
D'autant plus frustrant que le champion du monde 98 semble avoir une idée assez claire ce qu'il ferait de toutes ces cartes. "Les postes que je souhaite chez les jokers de plus de 23 ans ? Je les connais, mais je les garderai pour moi". Aucun intérêt, pour le moment, d'en dire plus. L'emballement tout frais autour de Karim Benzema, à qui Henry ne ferme pas la porte, est venue confirmer les propos de ce dernier. Toutes les pistes sont envisagées, tous les refus aussi. La leçon est retenue, toute projection serait superflue.
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