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MMA | 2023, l'année des Français à l'UFC ?

Yohann Le Coz

Mis à jour 14/01/2023 à 22:09 GMT+1

L'UFC a choisi de mettre Nassourdine Imavov à l'honneur pour son premier événement de l'année, dans la nuit du 14 au 15 janvier, après la coupure hivernale. Ce sera seulement le troisième tricolore de l'Histoire à être en tête d'affiche d'un gala de la célèbre ligue américaine. Et si c'était le signe annonciateur d'un cru 2023 exceptionnel pour les combattants français à l'UFC ?

2023, l'année des Français à l'UFC ?

Crédit: Quentin Guichard

Et si 2023 était l'heure pour les Français de briller à l'UFC ? La célèbre ligue américaine de MMA donnera le top départ de son année dans la nuit du 14 au 15 janvier à Las Vegas. Avec en tête d'affiche du combat principal, un certain Nassourdine Imavov.
Une date déjà historique pour la castagne tricolore, c'est seulement le troisième Français que l'UFC place sur la piste aux étoiles. Il y a eu Cheick Kongo (une fois en 2011), puis Ciryl Gane (cinq fois depuis février 2021). Il y a désormais Nassourdine Imavov. Et derrière lui, au-delà de Ciryl Gane, déjà une star dans la cage, il y a une constellation de combattants français qui jouent des coudes, des poings et de tout le reste pour une place au soleil.

Ceux qui pourraient combattre pour un titre mondial

  • Ciryl Gane, le bon gamin presque parfait
C'est la plus grosse (et peut-être la seule) vraie star française du MMA. Et de loin le combattant le plus talentueux. Il a déjà eu sa chance pour la ceinture en janvier 2022. Au terme deux premiers rounds contre Francis Ngannou, il a entrevu le reflet de ses yeux dans le doré de l'ultime récompense. Mais le Camerounais a retourné la situation et l'a ramené sur terre.
Le "Bon Gamin" a bien rebondi lors de l'UFC Paris avec une victoire spectaculaire contre Tai Tuivasa et s’est relancé dans la course au graal. Mais le titre d’"homme le plus fort du monde" est convoité. Jon Jones, un des plus grands athlètes de l’histoire de ce sport, est en passe de faire son retour trois ans après sa dernière apparition. Serguei Pavlovich est un véritable bulldozer dont on aurait cassé la pédale de frein. Et Stipe Miocic, lui aussi défait par Ngannou, attend son heure. Si Gane veut une chance pour le titre dans l’année, l’erreur ne sera pas permise la prochaine fois qu’il enfilera les mitaines.
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Ciryl Gane

Crédit: Getty Images

  • Manon Fiorot, conditionnel inutile
Et si le premier détenteur tricolore d'une ceinture UFC était une première détentrice ? Manon Fiorot réalise un sans faute pour le moment à l'UFC. Cinq combats et autant de victoires. Désormais classée numéro une des -57kgs, un dernier obstacle se dresse entre elle et la ceinture.
Ou plutôt une montagne. Valentina Shevchenko, la championne en titre, a remporté ses neuf derniers combats haut la main. Et Fiorot est consciente qu'il existe peut-être encore un écart entre elle et celle qu'on surnomme "bullet". "Je pense que j'ai encore besoin d'un combat avant de prendre Valentina", soupesait-elle juste après sa dernière victoire. Le problème, c'est qu'elle est désormais la challengeuse numéro 1 et que Shevchenko a annoncé publiquement qu'elle souhaitait l'affronter. Une chose est sûre, il va falloir enfiler le bleu de chauffe avant la fin de l'année.
  • Nassourdine Imavov, et si ?
Imaginer Nassourdine Imavov combattre pour une ceinture mondiale en 2023 impose de penser au conditionnel. D'abord, il faut remporter ce premier "main event" de sa carrière de manière spectaculaire. Comprenez un KO violent ou une soumission venue d'ailleurs, contre Sean Strickland. Ce dernier, classé septième chez les -84kgs, est une sacrée paire de manches.
Mais avec ce combat très tôt dans l'année, en cas de victoire, on l'imagine bien enchaîner rapidement avec un membre du top cinq. D'autant plus qu'Imavov est dans les petits papiers des décideurs. "L'UFC fonde de bons espoirs sur lui" nous avait confié son coach et manager, Fernand Lopez. Après le 15 janvier, tout pourrait aller très vite. Une blessure du champion, Alex Pereira, dans quelques mois ouvrirait une opportunité pour une ceinture intérimaire le temps de sa guérison, par exemple. Les voies du matchmaking sont impénetrables.

Ils ont une belle carte à jouer

  • Benoît Saint-Denis, le seul (quasi) invaincu
Pour son premier combat à l'UFC fin 2021, il a pris énormément de coups. Son palmarès encore immaculé en a également pris un. Cette première défaite, actuellement contestée car son adversaire s'est fait pincer au contrôle antidopage, lui a laissé quelques balaffres mais n'a pas atteint son mental. Il est revenu très fort avec deux victoires, dont TKO en septembre dans une Accor Arena en fusion.
L'ancien membre des forces spéciales, dont la marche avant toujours est enclenchée en combat, est doté d'un style spectaculaire et a toujours gagné avant la limite. "Ça pourrait m'arriver un jour (de perdre avant la fin des trois rounds) mais le gars devra me péter le bras, me faire dormir ou me mettre un KO net. Sinon, je reviendrai toujours". Voilà la mentalité avec laquelle il attaque 2023.
  • Fares Ziam, la renaissance ?
Un petit tour à l'UFC et puis s'en va… et puis revient. En 2019, Fares Ziam signe un contrat de quatre combats, soldé par deux victoires et deux défaites. Honorable mais insuffisant aux yeux des matchmakers qui préfèrent le pousser vers la sortie… puis lui redonnent sa chance le 3 septembre dernier, à l'occasion de l'UFC Paris. Il fallait des combattants locaux pour ravir le public.
Le gamin de Vénissieux a saisi l'occasion pour montrer l'étendue de sa progression, acquise au prix d'un déménagement aux Etats-Unis pour passer un cap. Il a livré une prestation complète, dominant debout et au sol. Assez pour convaincre les trois juges de lui accorder la victoire. Désormais, une nouvelle année s'ouvre pour convertir l'essai.
  • William Gomis, la première pierre est posée
Propulsé sous les projecteurs de l'UFC à la surprise générale, la sienne compris, alors qu'il avait un autre combat prévu initialement la veille dans une autre ligue, William Gomis a réussi son premier tour de piste chez les grands (victoire à la décision). Mais la marge n'était pas immense.
Dans les derniers instants il aurait pu tout perdre. Pris dans un étranglement de son adversaire, il a dégagé sa tête de justesse sous les supplications du public qui lui hurlait : "Sors !". "On est à Paris, je préfère mourir que de m'arrêter" avait-il juré après coup. Il paraît que la naissance est le moment le plus douloureux de la vie, mais que nous n'en gardons aucun souvenir. "Le Jaguar" va se souvenir de la sienne, qui aurait pu faire très mal. Un bon shoot d'expérience dans une salle parisienne en fusion, à seulement 25 ans. De quoi se faire les crocs pour 2023.

On a envie de les voir

  • Taylor Lapilus, le retour
Comme Fares Ziam, il a connu un premier contrat de quatre combats à l'UFC entre 2015 et 2016. Malgré ses victoires et une défaite, les dirigeants de l'UFC ont décidé de ne pas prolonger son contrat pour des raisons encore floues. Il a roulé sa bosse ensuite : Allemagne, Russie, Canada puis un retour en France pour décrocher la ceinture des poids coqs de l'ARES. A 30 ans, il est de retour dans la cour des très grands et on a hâte de le voir se frotter de nouveau au gratin.
  • Salahdine Parnasse
Salahdine Parnasse, c'est le prodige du MMA français. Souvent comparé à Kylian Mbappé, ils sont nés la même année, il bat des records de précocité. Fin 2022 il est devenu le plus jeune double champion du KSW. Le seul hic, c'est le KSW justement. L'organisation polonaise lui offre une situation financière très confortable, plaisant pour celui qui nous confiait en octobre vouloir "mettre à l'abri sa famille avant tout"
Mais l'UFC, c'est la Ligue des champions. Les amateurs de la cage veulent le voir débarquer aux Etats-Unis pour faire briller les couleurs de la France sur la plus belles des scènes. Il lui reste deux combats à boucler en Pologne, après quoi il aura un choix à faire.
  • Abdoul Abdouraguimov, le fou du spectacle
Abdoul Abdouraguimov, le "Lazy King" est un homme de spectacle. Décontracté dans la cage, souriant quand il soumet un adversaire,il fait le show dans et en dehors du combat. Si vous lui demandez pourquoi l'UFC ne l'a pas encore signé, il vous répondra que "personne ne sait, c'est un mystère. (...) Il faut avoir les bonnes connexions".
En tout cas, Abdouraguimov est connecté avec le public. Et ça, outre-Atlantique, ça pèse presque autant que les performances. Qui sont d'ailleurs excellentes puisque le Lazy King combattra pour une deuxième ceinture de champion, celle des poids moyens, lors de l'ARES 11 le 20 janvier. De quoi se faire remarquer encore un peu plus.
  • Cédric Doumbé, du trahstalk à l'Américaine
Il n'est pas encore à l'UFC et pourtant, c'est le combattant le plus populaire de cette liste derrière Ciryl Gane. Son palmarès long comme le bras en kickboxing et sa grande gueule lui attirent de nombreux fans, et presque autant de "haters". Aujourd'hui combattant de MMA, il est parmi les meilleurs techniciens de combat pied/poing de la planète à son poids. Quant à la partie lutte et combat au sol, c'est la grande inconnue.
Pour ses trois premières victoires, contre des adversaires peu réputés, il n'a eu besoin que d'envoyer quelques briques, tant il est doué de ses mains. Selon ses dires, il a déjà signé un contrat avec l'UFC. Et aurait même dû combattre à Paris le 3 septembre dernier sans une erreur médicale et des règles strictes de la fédération française de MMA concernant la protection des professionnels à moins de 10 combats. Son arrivée à l'UFC n'est qu'une question de temps, peut-être d'années. Et si c'était celle-ci ?
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