Fabio Quartararo (Yamaha), 8e du Grand Prix d'Autriche MotoGP : "On a vu où on doit s'améliorer… partout"

Il est rare que Fabio Quartararo ne finisse pas une course dans un sentiment de frustration cette saison. Le Grand Prix d'Autriche aurait pu être de nature à faire exception. Le Français a pris la 8e place sur le Red Bull Ring après avoir échoué à se frayer un chemin vers le Top 10 dans les quatre dernières courses. Il a signé son meilleur résultat depuis sa 7e place sur le Grand Prix de France à la mi-mai. Mais à l'heure de tirer les enseignements d'une performance plutôt encourageante, le pilote Yamaha a dressé un constat implacable : "On a vu clairement les points négatifs de la moto".

Ce n'est pas nouveau. Quartararo évoque l'infériorité de sa Yamaha par rapport aux machines de ses rivaux quasiment chaque week-end cette saison. Ce dimanche n'a pas échappé à la règle. "On a vraiment vu la différence avec les autres, a-t-il insisté. Le seul point positif de la course est qu’on a vu où on doit s’améliorer. C’est à dire ? De partout. Certains endroits plus que d’autres, mais en moteur et en accélération on perd énormément, le grip dans les premiers tours… On a fait des comparaisons et rien que sur le moteur, on perd une demi-seconde sur un tour de circuit, c’est énorme."

Un handicap que le Français a surtout ressenti en début de course. Parti 9e sur la grille, et malgré un premier tour bien négocié, il n'a pas réussi à tenir le rythme de la concurrence, glissant inexorablement au 12e rang. "J’ai fait un bon départ mais, dans les trois premiers tours, ils ont un extra de grip qu’on n'a pas, ça me fait faire des erreurs, je perds des positions et c’est très difficile de dépasser, a-t-il expliqué. Quartararo a ainsi dû cravacher pour finir à la 8e place. "Je gagne des positons mais j’en perds au début et après je me mets dans le rouge, j’utilise toute la gomme, je n’ai plus de pneu", a-t-il déploré.

Le champion du monde 2021 a ainsi dû adapter son pilotage pour limiter les dégâts. Au bout du compte, le résultat positif ne compense pas l'absence de plaisir au guidon de sa machine. "Ça n'est pas la façon dont j'aimerais conduire cette moto mais c'est la seule façon que j'ai de rester avec eux, a-t-il déploré. Quand eux peuvent vraiment garder des pneus sur l'angle et réaccélèrent avec la moto droite, nous on est obligé de prendre de la vitesse parce qu'on n'a pas de moteur. Il y a plein de complications qui font qu'on est vraiment en difficulté."

Le message n'est donc pas différent après cette 8e place sur le Red Bull Ring. Quartararo reste impuissant pour rivaliser avec des pilotes qu'il parvenait même à dominer il n'y a pas si longtemps. Le Français est trop compétiteur pour savourer vraiment les courses plutôt positives dans ces conditions. Même s'il a appris à revoir ses ambitions à la baisse. "C’est frustrant, ce n’est pas le résultat que je veux, a-t-il reconnu. Mais j’ai dit en début de week-end que je serais content si je donnais mon 100%, c’est ce que j’ai fait donc même si je n’aime pas du tout le résultat, je suis content du travail fait ce week-end."

En attendant mieux sur la fin de saison ? Quartararo ne se berce pas d'illusions avant le Grand Prix de Catalogne dans deux semaines. "L’année dernière, ma meilleure course était sur ce circuit (en Autriche, NDLR) et là on termine 8e à 20 secondes, a-t-il rappelé. C’est dur d’espérer quelque chose de vraiment positif pour Barcelone, mais j’y ai gagné trois fois et j’adore ce circuit. C’est sûr que ça motive et on va espérer y faire un très bon résultat." Malgré les difficultés, la motivation est toujours là. C'est déjà ça.