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Le crash puis le long lap, Fabio Quartararo rit jaune : "De toute façon, c'est toujours de ma faute apparemment"

Loris Belin

Mis à jour 19/08/2023 à 18:07 GMT+2

Impliqué davantage comme victime que comme bourreau dans l'important crash du premier virage, Fabio Quartararo a vu son sprint du Grand Prix d'Autriche gâché avant même d'avoir vraiment débuté. Le pilote Yamaha préfère ironiser, même s'il a aussi été pénalisé plus tard pour un autre fait de course, avant de finir 15e et hors des points.

Fabio Quartararo (Yamaha) après les essais du Grand Prix d'Allemagne, le 16 juin 2023

Crédit: Getty Images

Fabio Quartararo et les courses sprints, c'est toujours une histoire d'amour. 21e le 5 août dernier à Silverstone après être parti dernier, le pilote français a fait un peu mieux sur le plan comptable samedi en Autriche (15e), pas vraiment sur la manière. "El Diablo" a vu sa course sprint être sabordée dans l'énorme bazar du premier virage, un carambolage XXL qui a vu six pilotes impliqués et ses chances de points ruinées. Poussé sur le gros du peloton par Jorge Martin (Pramac Ducati), Quartararo a pu repartir, avant d'être impliqué dans un autre accident en deuxième partie de course.
Le pilote français n'avait de toute façon plus grand-chose à espérer après le micmac consécutif au départ. Parti fort depuis le 9e rang pour vite remonter, Quartararo a trouvé un adversaire encore plus audacieux que lui en la personne de Jorge Martin. L'Espagnol a plongé à l'intérieur, bousculant le champion du monde 2021 qui n'a eu d'autre choix que de s'empaler vers la gauche sur le reste de la meute et causer le crash en chaîne. Six pilotes au total ont été impliqués : Johann Zarco (Pramac Ducati), Marco Bezzecchi (Mooney VR46) et Miguel Oliveira (Aprilia) sont allés au sol, alors qu'Enea Bastianini (Ducati) et Fabio Quartararo ont fini leur embardée sur leur machine mais dans les dégagements.
Le block-pass très musclé de Martin n'a pas eu de conséquences pour lui, puisque le pilote Pramac n'a pas été pénalisé, avant de remonter jusqu'au troisième rang. Et de mettre en cause Quartararo pour le chaos. "Je ne suis pas très bien parti, j'ai essayé de passer Fabio et quand je suis arrivé à son niveau, il a lâché les freins et on s'est touché, a-t-il relativisé au micro de Canal + après la course. Après, d'autres pilotes sont tombés. Ensuite j'ai essayé de pousser, je me suis demandé si j'allais avoir une pénalité." Le Tricolore n'avait pas exactement la même vision des choses, "de toute façon, c'est toujours de ma faute apparemment" a-t-il ironisé.
"Je ne sais pas qui j'avais devant moi, mais j'ai freiné très tard et je l'ai rattrapé énormément, a-t-il décrypté à Canal +, en se refusant de nommer le "Martinator". Et ensuite, j'ai vu quelqu'un arriver à une vitesse beaucoup plus haute que la normale. S'il n'a pas de pilotes sur lequel s'appuyer, je pense qu'il ne tombe pas. Moi j'ai fait le maximum en freinant le plus tard possible, je pense que je n'ai rien à me reprocher. J'ai été pris en sandwich des deux côtés, il a exagéré un petit peu. Je ne veux pas aller dans ce genre de débat."
Une manière pour Quartararo de ne pas risquer d'éventuelles sanctions financières pour des verbes trop haut. Mais aussi de ne pas attiser sa frustration déjà haute cette saison. "El Diablo" a également été impliqué dans un autre accident, qui a envoyé Lorenzo Salvadori (Aprilia) dans le bac à gravier au virage 4 suite à une manœuvre musclée. Et même coupable selon la direction de course, qui l'a pénalisé d'un long lap à cinq tours de la fin, quand Jorge Martin a, lui, échappé à une autre sanction sur une situation similaire qui a mis Luca Marini au tapis.

Des progrès, malgré tout

Fidèle à son nouveau mantra, lui qui assurait à L'Equipe vendredi vouloir "affronter cette deuxième partie de saison d'une façon différente" et "rester calme", Fabio Quartararo préfère rester concentré sur la course plutôt que sur les discussions de zone mixte. "Ce n'est pas mon travail de commenter, mon travail c'est de piloter et piloter le plus rapidement possible, a-t-il poursuivi à Canal +. Il y a eu les circonstances de ce premier virage, ensuite le long lap… Moi, mon job, c'était d'avoir le meilleur rythme possible, et c'est ce que j'ai fait."
Le Niçois espèrera un envol plus paisible dimanche pour la course, avec une possible remontée comme défi, au guidon d'une Yamaha légèrement améliorée. "En roulant derrière Bastianini et tous les autres pilotes, en termes de rythme pur, j'étais beaucoup plus rapide, a-t-il clamé. Dès que j'ai pu passer Iker Lecuona (LCR Honda), je roulais une seconde plus vite et j'ai pu tester le vrai potentiel de la moto. J'ai vu qu'on était clairement plus rapide, mais on a cette difficulté à dépasser. Le package aéro est un peu mieux, c'est tout ce que je peux dire aujourd'hui."
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