Fabio Quartararo (Yamaha), 15e du Grand-Prix de Grande-Bretagne MotoGP : "Je ne suis même pas énervé"

Il était lancé dans une remontée fantastique. Parti à la 22e et dernière position sur la grille de départ, après son plus mauvais résultat en qualifications en MotoGP, Fabio Quartararo a enchaîné les dépassements pour se replacer au septième rang dimanche à Silverstone. Mais la malchance a fini par rattraper le pilote français. Il a perdu le carénage avant de sa Yamaha dans un accrochage avec l'Italien Luca Marini (Ducati-VR46) et a été contraint de repasser par les stands pour changer de machine. Et il a dû se contenter d'une 15e place.

Il y avait forcément un brin de frustration chez le champion du monde MotoGP 2021. Mais elle était limitée. "J'ai perdu plusieurs positions d'un coup (...) mais je ne pense pas que l'on aurait pu finir au-delà de la sixième ou de la septième place aujourd'hui", a-t-il lâché après la course. "C'est une course positive, reconnaissait-il malgré tout au micro de Canal+. Partir 22e, se retrouver 7e et se battre pour la 6e place, c'était bien. Après, on connaît vraiment nos points négatifs. C'est comme ça malheureusement."

Il y avait, aussi, du fatalisme chez "El Diablo". Sa remontée, sur une nouvelle moto, lui a aussi permis de constater l'écart toujours conséquent entre sa machine et celles de la concurrence. "Est-ce que c'était amusant ? Sincèrement, non, a-t-il affirmé sans détour dans L'Equipe. Parce c'est là où tu vois vraiment tous les défauts de ta moto. J'étais derrière Enea Bastianini (Ducati), je pouvais rouler une demi-seconde plus vite que lui, mais je suis resté bloqué pendant quatre ou cinq tours. J'ai fini par le reprendre parce qu'il a fait une erreur, mais c'est dur de voir autant de différences entre la Ducati et nous."

Au bout du compte, Quartararo a pris cette journée contrastée avec philosophie. Son comeback gâché ne lui pèse pas autant que son incapacité à pouvoir rivaliser avec les meilleurs comme auparavant. "Je ne suis même pas énervé d'avoir fini la course comme ça, a-t-il assuré auprès du quotidien sportif. Terminer 7e, oui, c'est bien quand on part 22e. Mais quand tu es habitué au podium et que tu en viens à être content d'une septième place..." Le Français est face à ce constat depuis le début de la saison. Avec l'espoir qu'il soit différent dans deux semaines en Autriche.