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Quartararo : "Marc sera à ce niveau encore longtemps, mais je veux aussi être champion du monde"

Julien Pereira

Publié 06/10/2019 à 16:17 GMT+2

GRAND PRIX DE THAÏLANDE – Fabio Quartararo (Yamaha Petronas SRT) a vite évacué la frustration d'avoir perdu la victoire dans le dernier tour. Le Français a réussi une nouvelle performance inattendue. Et a fini par en prendre conscience.

Fabio Quartararo (Yamaha Petronas SRT) lors du Grand Prix de Thaïlande 2019

Crédit: Getty Images

Désormais, il sera difficile pour Fabio Quartararo (Yamaha Petronas SRT) d'approcher la victoire de plus près sans finir par l'obtenir. Trois semaines après avec perdu son premier succès dans le dernier tour, à Misano, le Français a lutté jusque dans l'ultime courbe, ce dimanche, à Buriram. Il a finalement été battu par celui qui l'avait aussi devancé à Saint-Marin, Marc Marquez (Honda HRC).
Deux sentiments se sont encore mêlés dans l'esprit du prodige tricolore. Il a d'abord passé la ligne frustré, après avoir mené 25 des 26 tours de l'épreuve, et repris provisoirement la tête dans le dernier virage. Lors de son retour au parc fermé, le pilote de 20 ans a évacué sa frustration comme toutes les autres. Avec quelques coups sur le casque qu'il s'est lui-même infligé. Et surtout très vite.

Comme à Misano mais avec moins de regrets

El Diablo a aussi cette qualité-là : il a appris à ne jamais laisser son ambition rogner la satisfaction d'un excellent résultat. "Je suis fier de mon travail et de celui de l'équipe, a-t-il assuré au micro officiel, après la course. Je ne peux pas être plus heureux, car je me suis battu jusqu'au dernier virage, j'ai tout essayé. Peut-être que si je n'avais pas tenté un dépassement dans l'ultime courbe, je serais rentré à la maison frustré." A Misano, Marquez avait verrouillé le point de corde dans la dernière courbe, sachant son rival extrêmement véloce dans l'ultime portion du tracé.
Mais à Buriram, le Niçois pouvait difficilement faire mieux. "Surtout sur un circuit composé de grandes lignes droites", comme il l'a justement rappelé à nos confrères de Canal+. Même si Yamaha l'a enfin autorisé à bénéficier du même régime moteur maximal que les deux pilotes d'usine, Quartararo a perdu, à chaque tour, l'écart qu'il avait été capable de créer dans les troisième et quatrième secteur.

Seuls Marquez, Lorenzo et Pedrosa ont fait mieux

"Je pense que Marquez a joué avec ses cartographies moteur", a justement remarqué son manager, Eric Mahé, au micro du diffuseur. Car à mi-course, Fabio n'était pas très loin [sur le plan de la puissance moteur, NDLR] et après, c'était fini…" Le relevé des vitesses de pointe ne dit pas autre chose. Celles de la machine de l'Espagnol ont oscillé entre 310,3 et 328,2 km/h, alors que celles de la M1 n'ont jamais dépassé les 322,3 km/h.
Quartararo a donc toutes les raisons de se satisfaire de cette deuxième place, et d'un cinquième podium en catégorie reine. Sous l'ère MotoGP, seuls Marquez (2013), Lorenzo (2008) et Pedrosa (2006) ont fait mieux lors de leur saison de rookie. Mais les trois Espagnols, eux, avaient débuté au sein d'une équipe officielle. Tous ont eu une carrière remarquable. Et l'un est devenu le pilote de cette décennie. Sera-t-il aussi celui de la prochaine ? El Diablo l'a déjà averti : "Je me suis battu avec un octuple champion du monde dans ma saison de rookie. Je pense que Marc sera à ce niveau encore longtemps, mais mon objectif est aussi d'être champion du monde."
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Fabio Quartararo (Yamaha SRT) et Marc Marquez (Honda HRC) au Grand Prix de Thaïlande 2019

Crédit: Eurosport

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