Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Championnats d'Europe - Analia Pigrée, ou l’art de se transcender

Simon Farvacque

Mis à jour 14/08/2022 à 23:34 GMT+2

CHAMPIONNATS D’EUROPE - Analia Pigrée n'a pas manqué son premier grand rendez-vous continental. La dossiste française de 21 ans a été couronnée ce dimanche à Rome, au bout d'une traversée de bassin bouclée en 27"27, record de France. Déjà récompensée d'une médaille de bronze à l'échelle planétaire, elle confirme sa capacité à gérer la pression, galvanisée par son esprit de compétition.

Analia Pigrée, 21 ans et championne d'Europe sur 50 m dos : de quoi avoir le sourire - 14/08/2022, à Rome

Crédit: Imago

"Je me suis dit : 'Pourquoi pas ?', et voilà : premiers Championnats d’Europe, premier titre." Cela peut paraître simple, la natation. A une condition : disposer du talent d’Analia Pigrée et de sa capacité à en tirer la quintessence. La Française (21 ans) a décroché la médaille d’or continentale, ce dimanche à Rome, sur 50 m dos. "A l'entraînement, je me suis sentie super bien, j'étais très haute sur l'eau et tout allait bien", résume-t-elle.
Mais entre l’entraînement et le jour J, l’instant fatidique, le moment où la tension peut venir paralyser les sportifs, il y a un monde. Pigrée a su en faire son affaire, racontant, à chaud : "C’était intense, je me suis mis une pression… Arrivée devant le plot, je me suis dit : 'Stop, prends du plaisir et c’est tout.’" Le secret, c’est aussi d’aimer cette montée d’adrénaline : "C’est mon truc, je nage pour ça."
picture

Analia Pigrée savoure son sacre européen sur le 50m dos à Rome

Crédit: Getty Images

"Je me transcende beaucoup en compétition"

"J’adore ça, la compétition, a-t-elle insisté au micro de France Télévisions, après avoir reçu sa médaille. Je me transcende beaucoup en compétition." En 27 secondes et 27 centièmes (record de France en prime), elle n’a pas eu le temps de gamberger. "C'était très rapide, c'est passé à une vitesse folle. Je voyais un peu mon adversaire à côté…", récite la star du jour au sein du clan tricolore, fort d’un deuxième titre après celui de Yohann Ndoye Brouard la veille.
Son leitmotiv durant sa traversée victorieuse du bassin romain ? "Il ne faut pas que je lâche !" Et elle n’a pas lâché, comme elle n’avait pas sombré lors d'une préparation perturbée par une blessure à l’épaule, en début d’année. "On peut perdre absolument tout en une blessure, même le mental peut être 'down'", estime Pigrée. Mais elle, au contraire, a puisé du positif dans ce contre-temps : "Ça m'a permis d'avoir un bon mental et de reprendre une telle forme physique."
picture

Analia Pigrée, en bronze lors des Mondiaux

Crédit: Getty Images

La "bonne expérience" de l’échec avant le 100 m

Dès juin à Budapest, elle était prête à plonger dans le grand bain. Troisième des Mondiaux sur 50 m dos, elle avait signé "le début de (sa) carrière", selon ses termes. Dans la capitale italienne, la jeune nageuse française a confirmé cette semaine avec le meilleur temps des séries, une demie gagnée, puis le sacre. Sur un effort très court, son avenir semble radieux. Peut-elle tenir la distance sur l’aller-retour ? Le défi commence ce lundi.
La dossiste avait vu les portes de la finale du 100 m dos se fermer devant elle en Hongrie, lors du rendez-vous planétaire. "C'est une bonne expérience d'avoir fait un 100 m raté à Budapest, philosophe-t-elle. On apprend beaucoup de ses échecs, moi en tout cas, c'est le cas." Mais la victoire a aussi des vertus, comme celles d’apporter un certain relâchement. Pigrée n’a peut-être pas fini de briller à Rome.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité