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Le Gougne exclue pour trois ans

ParAFP

Publié 01/05/2002 à 12:45 GMT+2

La juge française Marie-Reine Le Gougne a été suspendue mardi en tant que juge de la Fédération internationale de patinage (ISU) et exclue de tout rôle dans les compétitions que la ISU organisera, et ce pour une période de trois ans.

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Crédit: Eurosport

La juge française Marie-Reine Le Gougne a été suspendue mardi en tant que juge de la Fédération internationale de patinage (ISU) et exclue de tout rôle dans les compétitions que la ISU organisera, et ce pour une période de trois ans.
Ecoutez Sophie Moniotte sur le scandale du patinage
Le Gougne : "Je suis trop honnête"
« Elle a été reconnue coupable de mauvaise conduite pour avoir donné la première place au couple russe Elena Berezhnaya-Anton Sikharulidze, sur l'instruction du président de la Fédération française des sports de glace (FFSG), Didier Gailhaguet, lors des jeux Olympiques d'hiver de Salt Lake City (Etats-Unis), en février. Elle a également été suspendue de toute participation, quelle qu'elle soit, aux JO d'hiver de 2006 » a indiqué M. Cinquanta. Didier Gailhaguet a été aussi suspendu du conseil de l'ISU, également pour une période de trois ans, et de toute participation à l'organisation des compétitions de l'ISU. Il a reçu la même suspension aux JO de 2006.
"Etant donné que j'ai accusé injustement M. Gailhaguet, je considère normal d'avoir quelques mois de suspension, c'est tout à fait légitime, mais j'espère que cela ne va pas dépasser quelques mois car sur mon statut de juge, on ne peut absolument rien me reprocher," avait déclaré Mme Le Gougne après son audition, et avant la décision de l'ISU. La juge française avait été accusée de complaisance envers les deux Russes, sacrés champions olympiques au détriment des Canadiens Jamie Salé et David Pelletier, médaillés d'argent. Après l'éclatement du scandale, une seconde médaille d'or avait été attribuée au couple canadien.
L'affaire devant le TAS
"Le lobbying le plus important qui m'a été signifié a été de la part des Canadiens", avait expliqué la juge française, qui a indiqué rester persuadée que le couple russe était meilleur. "Le système doit changer, c'est clair, car le système induit le lobbying, avait-elle ajouté. "Nous sommes au troisième millénaire, l'ISU a besoin de faire sa révolution, très vite il me semble, sinon le patinage risque de mourir et ce serait très dommage", avait conclu la juge. "L'ISU va être extrêmement divisée, nous en plein milieu des blocs puissants Nord-américains, et de l'Est, nous sommes les petits Français victimes de l'absence de transparence dans le système", a estimé M. Gailhaguet après l'audition.
Reconnaissant l'existence de lobbying dans le sport "qui n'a que peu d'influence sur les résultats", le président de la FFSG a affirmé n'avoir "jamais tenté ou corrompu qui que soit, je n'ai pas fait de pression comme il est dit que j'en ai fait". Selon les avocats de la juge, certains éléments importants n'ont pas été pris en compte par l'ISU, dont la décision de la condamner était prise depuis longtemps. "Il manque une grande partie de l'histoire, que l'ISU n'a pas voulu entendre", a dénoncé Me Erik Christiansen.
Les conseils de Mme Le Gougne avaient notamment demandé d'entendre tous les juges ayant participé à la finale de l'épreuve, une demande rejetée par l'ISU, qui a seulement entendu les témoignages des juges ayant favorisé les Canadiens. L'instance internationale a précisé que la suspension, qui prenait effet ce mardi 30 avril, est susceptible d'appel, toutefois non-suspensif. Mme Le Gougne et M. Gailhaguet ont annoncé leur intention de se tourner vers le Tribunal arbitral du sport (TAS).
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