Le Gougne se sentait menacée
ParAFP
Publié 18/02/2002 à 06:10 GMT+1
Marie-Reine Le Gougne, la juge française du patinage artistique mise en cause dans le scandale de l'épreuve de couples des jeux Olympiques de Salt Lake City, a déclaré s'être "sentie menacée", dans un entretien au quotidien français l'Equipe à paraître lundi.
Marie-Reine Le Gougne, la juge française du patinage artistique mise en
cause dans le scandale de l'épreuve de couples des jeux Olympiques de Salt
Lake City, a déclaré s'être "sentie menacée", dans un entretien au quotidien
français l'Equipe à paraître lundi.
Le CIO ose le jugement de Salomon
Mme Le Gougne fait une chronologie des mois qui ont précédé la
compétition olympique et des événements qui ont suivi le concours et mené au
scandale. Elle, qui était supposée conserver le silence, a décidé de
s'exprimer car elle s'est "sentie salie" et n'a "plus rien à perdre".
"Depuis plusieurs mois, dès les championnats du monde à Nice en 2000, des
membres de l'ISU (Fédération internationale de patinage artistique)
influencent les juges en faveur du couple canadien Salé-Pelletier. A Salt
Lake City, la pression s'est encore accentuée", raconte-t-elle au quotidien.
Dès la fin du concours, la juge française explique avoir été "agressée
verbalement" et "physiquement menacée".
Le 11 février, les Russes Elena Berezhnaya et Anton Sikharulidze ont
remporté le titre olympique en couples devant les Canadiens Jamie Salé et
David Pelletier. La décision contestée a été à l'origine d'une controverse
mettant rapidement en cause la juge française.
Après décision conjointe du Comité international olympique (CIO) et de
l'ISU, les Canadiens se sont vu attribués une médaille d'or à égalité avec
les Russes qui leur a été remise dimanche soir. Mme Le Gougne a été
suspendue avec "effet immédiat" pour "comportement impropre".
La juge raconte son retour à l'hôtel après la compétition, qu'elle décrit
comme un calvaire. "Dans le hall, Mme Sally-Ann Stapleford, présidente de la
commission technique de l'artistique à l'ISU, et qui possède la double
nationalité anglo-canadienne, m'a assaillie en me reprochant d'avoir voté
pour les Russes", dit-elle.
"C'est elle qui m'a suggéré que j'avais pu subir des pressions de la part
de la Fédération française et de son président Didier Gailhaguet,
poursuit-elle. Je n'ai pas démenti ces propos sur l'instant. Elle a exigé
une confirmation écrite, le soir même, ce que j'ai refusé".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Télécharger
Scannez ici
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité