Les Lituaniens posent réclamation

La Fédération lituanienne a déposé une réclamation officielle sur le comportement des juges, lundi soir, auprès de la Fédération internationale. Elle estime que les juges n'ont pas tenu compte des chutes des Italiens et des Canadiens, ce qui a privé le couple lituanien, 5e, de toute chance de médaille.

La Fédération lituanienne reproche aux juges de n'avoir pas appliqué les déductions de points obligatoires prévues par le règlement: 0,2 quand l'un des patineurs tombe, ce qui est le cas de Margaglio, 0,3 quand il s'agit des deux, comme les Canadiens.

Ce manquement, estime Kazimieras Starkevicius, président de la fédération dans la lettre qu'il a adressée à Ottavio Cinquanta, président de l'ISU, "a ôté toute chance de médaille olympique à notre duo Margarita Dobriazko et Povilas Vanagas", qui s'est classé cinquième. "Nous estimons qu'une telle situation n'aide pas l'ISU à être fière de ses juges, et les sportifs, les représentants des fédérations nationales se sentent très tristes après les compétitions".

Large tribune des JO

Dobriazko, 30 ans, et Vanagas, 31 ans, disputaient à Salt Lake City leurs quatrièmes et derniers JO d'hiver. Ils ont bien expliqué qu'ils ne "refusaient pas de perdre", qu'il n'agissaient pas pour obtenir une médaille, comme l'ont fait les Canadiens Jamie Salé et David Pelletier dans la compétition des couples.

En revanche, les danseurs sur glace qui s'estiment "les plus expérimentés du plateau" en raison de leur longévité sur la glace, ont choisi la large tribune des JO pour "aider ceux qui viendront après (eux)". "Il est arrivé trop souvent que ceux qui ne devaient pas gagner l'emportent et vice-versa", s'est indigné Vanagas au terme de dix ans de carrière.

"Maintenant, a commenté Vanagas, tous les athlètes savent à peu près où ils seront situés dans les résultats. Tous les jeunes qui arrivent savent qu'il leur faudra cinq ou six ans pour entrer dans les dix premiers". Dénonçant "les tripatouillages" et "jeux de coulisses" qu'il prête aux "juges des anciens pays soviétiques", il dénonce aussi la partialité du président de l'ISU.

"Il devrait être indépendant. La victoire de Fusar Poli et Margaglio aux Championnats du monde 2001, à Vancouver (Canada), a été très contestée. Les entraîneurs et les patineurs se sont alors clairement exprimés sur le sujet", rappelle-t-il pour conclure. La réclamation devait être examinée mardi par la commission technique de l'ISU.