Tournoi des Six Nations | France - Italie : Libérez-vous !
Le XV de France a eu la réaction d'orgueil espérée en Ecosse (victoire 16-20), après s'être fait malaxer par l'Irlande (défaite 17-38). Mais son jeu n'a pas autant séduit que son état d'esprit. François Cros et ses coéquipiers courent derrière "un match plus abouti", dimanche à Lille face à l'Italie (16h). Les Bleus sont nombreux à exprimer l'envie de "se libérer" dans ce Tournoi des Six Nations.
Lafond : "Fini la défense porte de saloon, l'Italie sera plus coriace qu'au Mondial"
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En rugby, être "libéré" n'est pas toujours une bonne nouvelle. Le terme est utilisé pour mentionner les joueurs du groupe France invités à retourner dans leur club, en milieu de semaine – certes susceptibles d'être appelés à la rescousse, comme Matthis Lebel ce week-end. Mais depuis quelques jours, le champ lexical de la libération retrouve une connotation moins péjorative.
"Peut-être que cette victoire va permettre de nous libérer sur les matches qui arrivent", est le vœu prononcé par Thomas Ramos, auprès de nos confrères de L'Equipe, après le laborieux succès français en Ecosse il y a deux semaines (16-20). Même son de cloche, à chaud, pour Charles Ollivon : "On doit s'approprier plus les choses, clarifier certains secteurs pour jouer plus libérés."
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Victoire en trompe-l'œil ou succès fondateur ?
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Que le Mondial semble loin
François Cros a usé d'une rhétorique similaire, en conférence de presse : "On a envie de se libérer, de faire un match plus abouti, de continuer à monter (en régime)." Après la déculottée que l'Irlande lui a infligée à Marseille (17-38) en ouverture du Tournoi, le XV de France s'est appliqué à relever la tête avec orgueil, à Murrayfield. Il est temps pour lui de faire un peu plus que cela, à Lille, face à l'Italie.
Cet adversaire est le dernier que les Bleus ont passé à la moulinette. Le 6 octobre, la France était encore portée par l'espoir d'un titre mondial à la maison, quand elle avait étrillé 60-7 les Italiens. Onze des quinze titulaires de ce récital le seront encore, dimanche à 16h. Matthieu Jalibert avait été brillant, Maxime Lucu rassurant dans son aptitude à suppléer Dupont. Quatre mois et demi plus tard, ils symbolisent une mécanique mal huilée.
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Jalibert, ça devient préoccupant : "Sa note aurait pu être inférieure à 3/10"
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Faire mieux, pour eux
Une grande performance de leur part, entre autres, atténuerait la gronde latente d'un public que le début de mandat de Fabien Galthié a réhabitué aux joies de la victoire. Mais quand Ramos dit : "On a besoin d'un match référence", ou quand Ollivon peste dans la même veine – "J'aimerais qu'on soit plus nous-mêmes" –, c'est un enjeu d'épanouissement qu'ils soulèvent. Pas tant l'importance du regard que l'on porte sur eux.
Et Galthié d'abonder, questionné vendredi sur la perception extérieure des prestations tricolores : "On ne veut pas jouer mieux pour faire plaisir, on veut jouer mieux parce qu'on est très exigeants envers nous et parce que nous sommes l'équipe de France." Une équipe certes amputée d'Antoine Dupont, Grégory Alldritt ou autre Romain Ntamack, mais composée de joueurs de classe mondiale. Libre à eux de ne faire qu'un pour le prouver.
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XV de France - Tournoi des Six Nations
Crédit: Imago
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