Les notes des Bleus après France-Italie (13-13) : Jonathan Danty fautif, tous responsables
Jonathan Danty a incarné la très mauvaise journée vécue par le XV de France, ce dimanche à Lille. Son carton rouge a pesé, lors du nul historique concédé face à l'Italie (13-13), dans le cadre du Tournoi des Six Nations. Mais c'est surtout l'impression d'un collectif qui n'est pas à la hauteur que l'on retient de cette rencontre. D'où une faible amplitude dans les notes de Bleus qui se cherchent.
"On ne sait pas sur qui taper et c'est peut-être le plus inquiétant"
Video credit: Eurosport
Thomas Ramos : 4,5
L'arrière toulousain se troue sur sa première réception de chandelle. Il se rassure dans ce domaine à la 8e minute, avant d'être plutôt bon dans son rôle de n°15. Replacé à l'ouverture à la sortie de Jalibert, il a brillé par quelques inspirations, dont une longue passe pour Penaud, sans se montrer décisif. Irréprochable face aux perches (3/3), il ne l'est pas sur l'essai italien, avec un plaquage raté en début d'action. Ramos a joué la gagne jusqu'au bout de ce match nul (13-13). C'était risqué.
Damian Penaud : 4
Ses passes peu académiques ont souvent trouvé preneur… mais pas toujours, à l'image d'une occasion manquée en fin de premier acte. Son coup de pied pour lui-même directement en touche a été un autre symbole de son imprécision (32e). Il perd un duel face à Monty Ioane sur un temps fort italien, à un quart d'heure de la fin. L'ailier de l'UBB a été remuant, donnant l'impression qu'un éclair de sa part pourrait tout changer, dimanche, mais cela ne s'est jamais matérialisé.
Gaël Fickou : 4,5
On a retrouvé son explosivité, le temps d'un crochet, lors de la première période, et il s'est montré correct en défense. Mais il ne termine pas l'action sur une opportunité de break, dans le premier quart d'heure, alors que la France menait 7-0. A posteriori, cela fait mal. Durant le second acte, il a reculé sur un bon plaquage aux jambes et n'a pas trouvé la faille.
Jonathan Danty (non noté)
Sanctionné d'un carton rouge juste avant la mi-temps pour un contact tête contre tête, sur une tentative de plaquage où il ne s'est pas assez baissé, Danty a mis son équipe dans la difficulté. Avant cela, sa passe imprécise pour Mauvaka avait coûté une opportunité d'essai aux Bleus (12e). Il avait en revanche réalisé un "contest" décisif, à cinq mètres de son en-but (17e), et contré un jeu au pied italien, dans les 22 mètres adverses. Bien peu par rapport au préjudice que représente le fait de jouer quarante minutes à quatorze.
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Matthis Lebel tente de déborder la défense lors de France-Italie (Tournoi des Six Nations)
Crédit: Getty Images
Matthis Lebel : 5
Peu incisif sur son premier duel, l'invité de dernière minute du XV tricolore a d'abord été timide. Dans un rôle différent à quatorze, il a signé une bonne relance en début de second acte, à l'origine d'une pénalité inscrite par Ramos. Lebel n'a pas grand-chose à se reprocher mais il n'a pas non plus été tranchant, lors de ce nul qui sonne comme une défaite, étant donné que la France échoue à battre l'Italie à domicile pour la première fois dans le Tournoi.
Matthieu Jalibert (non noté)
Ce n'est pas cette rencontre qui lui redonnera confiance. Sur l'action qui se termine par la mauvaise transmission entre Danty et Mauvaka, il réalise une percée, mais ne parvient pas à fixer le dernier défenseur. Une passe au pied directement en touche, alors que Penaud semblait disponible à la main (24e), un en-avant quelques minutes plus tard : il a contribué au manque d'efficacité des Bleus. Peu sollicité défensivement, il a quitté la pelouse à la 37e minute, sans poser la jambe gauche au sol.
Remplacé par Yoram Moefana (4), juste avant la pause, donc. Le trois-quarts de l'UBB a été auteur d'une charge qui a fait rugir le Stade Pierre-Mauroy à la 56e minute. Mais il n'a pas pesé, comme sa course en travers, suivie d'une passe pour Penaud qui n'était pas un cadeau, l'a illustré. Puis dans le money time, c'est lui qui est sanctionné pour un ballon gardé au sol qui a offert la balle de match à Garbisi.
Maxime Lucu : 4
Malgré 74% de domination territoriale et d'innombrables séquences de pick-and-go près de la terre promise, la France ne menait que 10-3 à la pause. Ce n'est pas seulement de sa faute – loin de là – mais son rôle de demi de mêlée implique de faire les bons choix, dans ces moments importants. Il a alors été brouillon, comme ses avants, plutôt qu'un guide pour eux.
Remplacé à la 49e minute par Nolann Le Garrec, qui a débuté par un coup de pied raté. Le demi de mêlée du Racing a provoqué un en-avant adverse d'un plaquage aux chevilles qui a offert une munition importante en fin de match.
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Charles Ollivon, capitaine d'un jour pour le XV de France
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Charles Ollivon : 5
Il a aplati le seul essai du match, côté français, en début de partie. Cela ressemblait alors à la recette parfaite pour faciliter la tâche des Bleus. Capitaine en l'absence de Grégory Alldritt, Ollivon a par ailleurs été bon dans l'alignement. Moins actif que ses deux compères de la troisième ligne et peu influent en tant que meneur d'hommes, il n'a cependant pas été dépassé.
Son coéquipier au RCT, Esteban Abadie, l'a remplacé à la 66e minute, honorant ainsi sa première cape. Il est à créditer d'un contre en touche.
François Cros : 5,5
Un bon grattage en début de match a lancé une partition correcte. Comme depuis ce début de Tournoi des Six Nations, Cros a été présent dans plein de domaines, à ce poste de numéro 8 qu'il connaît moins que celui de flanker. Une fausse note : il est sanctionné pour avoir posé les coudes au sol, sur un "contest" à la 40e minute.
Paul Boudehent : 5,5
Précieux par une percée axiale sur la première séquence intéressante des Bleus. Un repli opportun lui permet de capter un ballon dans le deuxième rideau. Le troisième ligne rochelais a aussi eu à évoluer derrière, en raison de l'exclusion de Danty. Il a beaucoup plaqué (14 fois, plus grand total français) et a légèrement décliné physiquement, ne parvenant pas à déblayer au soutien de Moefana, sur l'action qui aurait pu entraîner une défaite française.
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Paul Boudehent (France-Italie)
Crédit: Getty Images
Posolo Tuilagi : 5,5
Une belle passe sur un pas pour Jalibert en début de rencontre a témoigné de sa dextérité. Il n'a cassé la ligne de défense adverse qu'une fois mais a avancé à maintes reprises. L'autobus de 19 ans a été intéressant dans son registre, mais à l'image d'Atonio (voir plus bas) cela a permis de créer de l'avancée, pas de la concrétiser en points.
Romain Taofifenua l'a suppléé à la 49e minute et s'est vite mis en valeur. Mais il a aussi perdu un ballon à l'impact.
Cameron Woki : 4
Woki a répondu présent sur les bases, en touche notamment. Mais il a été moins en verve que les mastodontes autour de lui, en tant que porteur de balle (4 courses seulement). Sa vitesse n'a ainsi pas pu s'exprimer, alors que sur des "cut" ou au soutien des trois-quarts, il a le profil pour être plus brillant.
Alexandre Roumat (49e minute) a pris le relais.
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Et si c'était le déclic ?
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Uini Atonio : 5
Toujours aussi fort en mêlée, il a été utilisé en première main pour enfoncer Paolo Garbisi. Atonio a suscité l'excitation du public sur quelques percussions. Il a aussi cherché à "faire jouer" autour de lui avec un certain talent. Mais avec son gabarit, ne pas avoir su aplatir en force près d'un des nombreux rucks menaçants des Bleus est une petite déception.
Dorian Aldegheri l'a remplacé à la 49e minute.
Peato Mauvaka : 4
Il manque un plaquage sur Martin Page-Relo en première période, en plus de laisser échapper le ballon sur la passe certes imparfaite de Danty. Mauvaka n'a pas autant de jus que durant le Mondial. Du mieux en conquête, avec une touche enfin au point dans ce Tournoi, mais pas de quoi sauter au plafond par rapport aux qualités dont il dispose.
Julien Marchand a pris sa suite, lors de la salve de changements du début de deuxième période.
Cyril Baille : 4,5
Un ballon perdu au contact à la 10e minute et son implication dans une pénalité concédée en mêlée ne ternissent pas totalement son match. Très actif (12 courses ballon en main, autant que Penaud) et globalement au diapason du paquet d'avants en conquête, le pilier gauche toulousain est une valeur sûre dont on attend encore plus. Il n'a par exemple pas beaucoup avancé, par rapport à cette activité.
Remplacé par Sébastien Taofifenua à la 49e minute.
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Posolo Tuilagi a fait parler sa puissance lors de France-Italie
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