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Léo Barré, la bouffée d'oxygène avec le XV de France : "La situation du club (le Stade français) fait un peu chier"
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Mis à jour 23/02/2025 à 22:07 GMT+1
Crédité d'un doublé et excellent à bien d'autres égards, Léo Barré a signé une performance majuscule en Italie, ce dimanche lors du Tournoi des Six Nations. Les Bleus ont gagné de près de 50 points à Rome (24-73) et l'arrière du Stade français s'est régalé, au coeur d'une saison bien terne en club, Paris étant dernier du Top 14. En attendant de savoir s'il enchaînera en Irlande, Barré savoure.
"Un match presque sans fausse note" : Barré peut-il être titulaire face à l'Irlande ?
Video credit: Eurosport
Sacré retour dans le XV de départ. Léo Barré s'est montré à son aise lors de la large victoire française contre l'Italie, dimanche à Rome (24-73) dans le cadre de la troisième journée du Tournoi des Six nations. Avec deux essais, un apport offensif déterminant et une présence rassurante sous les chandelles, l'arrière du Stade français a largement contribué au succès tricolore.
Léo Barré (22 ans, 7 sélections) avait manqué les deux premières rencontres du Tournoi à cause d'une commotion cérébrale subie contre Vannes fin janvier. Pendant son absence, l'incontournable Thomas Ramos avait occupé le poste d'arrière, puis le retour de Barré contre l'Italie a entraîné le repositionnement du Toulousain à l'ouverture au détriment du Bordelo-Béglais Matthieu Jalibert, qui briguait le n°10 en l'absence de Romain Ntamack (suspendu).
Romain est là, il y a une hiérarchie à respecter
La performance du Parisien semble avoir donné raison à Fabien Galthié sur ce point-là. L'arrière a-t-il rebattu les cartes avant le retour de Ntamack, prévu lors de la prochaine journée en Irlande, dans deux semaines ? "Romain est là, il y a une hiérarchie à respecter", a tempéré Barré.
Le n°15 a été le premier à percer la défense italienne, allant aplatir entre les poteaux après dix minutes de jeu, mais son essai a été refusé pour un en-avant au début de l'action. Bien rentré dans son match, Barré s'est ensuite illustré en montrant ses qualités sous les ballons aériens. Dans ce secteur qui a régulièrement fait défaut au XV de France lors de ses dernières sorties, l'arrière de 1,89m a fait parler sa détente et son sens du timing.
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Un premier rideau trop friable : "C'est le point noir de la rencontre"
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Un match complet
Il a également fait étalage de sa précision dans le jeu au pied, en enfermant les Italiens sur des coups de pied rasants en coin difficiles à négocier, et sur lesquels il a su "coffrer" ses vis-à-vis pour les mettre sous pression tout près de leur en-but. Balle en main, il a aussi fait parler sa justesse, en décalant Louis Bielle-Biarrey après contact (24e). Quelques secondes plus tard, l'ailier servait Antoine Dupont et permettait aux Bleus de creuser l'écart (10-21).
Avant la pause, Barré s'est chargé lui-même d'alourdir un peu plus la note pour la Nazionale, en cassant deux plaquages à la suite d'une passe de son capitaine Dupont (17-35, 39e). Une semaine après avoir retrouvé les terrains en disputant l'intégralité de la rencontre contre Pau avec son club, en grande difficulté en Top 14, l'arrière n'a pas paru manquer de rythme.
Comme ses partenaires de club, derniers du championnat, il a vécu un début de saison morose, loin des standards qui lui avaient valu d'être titularisé contre l'Angleterre et le pays de Galles lors du dernier Tournoi et d'être appelé pour la tournée estivale en Argentine.
Je n'ai pas fait un bon début de saison
"La situation du club fait un peu chier. Personnellement, je n'ai pas fait un bon début de saison", a dit Barré au micro de France 2 à la sortie du terrain à l'issue du match. "Je ne pense pas qu'il y ait eu un désir de revanche (...) je pense que c'était surtout de prendre le maillot parce qu'on sait qu'il n'est jamais acquis", a-t-il ajouté en zone mixte.
Mais il a pu profiter de la douce après-midi romaine pour se montrer jusqu'au bout : à la 68e minute, au moment de faire entrer Maxime Lucu, le seul membre des lignes "arrières" (en sa qualité de demi de mêlée) présent sur le banc des remplaçants, le staff tricolore a préféré en effet faire sortir Thomas Ramos.
"Ça fait toujours plaisir, on bosse pour ça en club, tous les jours, pour pouvoir toucher ce maillot, le porter, et de pouvoir 'performer' avec, c'est quelque chose d'hyper satisfaisant", a-t-il déclaré après la rencontre. Et les motifs de satisfaction sont d'autant plus précieux pour lui cette saison.