Coupe du monde 2023 / "8es de finale", records : grands et petits enjeux du dernier week-end de poules

Déjà qualifié pour les quarts, le pays de Galles se présentera logiquement avec une équipe remaniée face à la Géorgie. On n’ira cependant pas jusqu’à affirmer que les partenaires de Louis Rees-Zammit vont prendre ce match à la légère, loin de là. Car le 19 novembre dernier, le XV du Poireau avait été surpris par les Lelos à Cardiff (12-13), subissant là l’une des plus grandes humiliations de son histoire. Près de onze mois plus tard, il est donc temps de laver l’affront. Si possible en s’imposant sur un score fleuve.

Pour la première fois depuis le début de la compétition, George Ford et Owen Farrell seront tous deux titulaires, samedi face aux Samoa. Et si le premier a assuré face aux perches jusqu'à présent, c'est bien le second qui butera à Villeneuve-d'Ascq. Selon toute vraisemblance, le joueur des Saracens aura l'occasion d'entrer dans l'histoire de sa sélection en dépassant le record du nombre de points inscrits sous le maillot anglais, pour l'heure détenu par la légende Jonny Wilkinson (1 179 points). Farrell en est à 1 178...

C’est assurément l’affiche la plus relevée du week-end. Première du groupe B et victorieuse de l’Afrique du Sud il y a deux semaines, l’Irlande peut encore voir les quarts s’envoler. Ce scénario catastrophe surviendrait notamment en cas de défaite non bonifiée contre l’Écosse. Les coéquipiers de Finn Russell ont donc la possibilité de jouer un vilain tour à leurs voisins celtes au stade de France. Problème : le XV du Chardon éprouve actuellement les pires difficultés face à son voisin du Trèfle, qu’il n’a plus battu depuis février 2017 (huit revers en autant de confrontations ensuite). Pour faire le plein de confiance, on a connu mieux.

Cet Irlande-Écosse s’annonce sulfureux mais, à l’arrivée, il faudra peut-être prendre une calculette pour savoir qui devra faire ses valises (sachant que l’Afrique du Sud n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise). Le lendemain, il n’y aura pas la moindre subtilité mathématique entre le Japon et l’Argentine : le vainqueur ira en quarts, le vaincu rentrera chez lui. Les deux équipes ont le même nombre de points et semblent être d’un niveau similaire sur cette édition. Ce "huitième de finale" s'annonce indécis et sans doute explosif. Idéal pour ne pas piquer du nez à l’heure de la sieste.

Jusqu’à présent, on s’est beaucoup gaussé de la Namibie, étrillée entre autres par la France (96-0). Mais la Roumanie réalise, elle aussi, une campagne désastreuse. Successivement rossés par l’Irlande (82-8), l’Afrique du Sud (76-0) et l’Écosse (84-0), les Chênes auront bien du mal à résister à la puissance des Tonga. Ils chercheront malgré tout à marquer, au moins, ce qui ne leur est plus arrivé depuis deux matches. Histoire de ne pas établir le record du plus petit nombre de points inscrits en phase finale de Mondial. Fixé à 14, celui-ci est codétenu par le Canada de 2019 et… la Roumanie de 1995, à une époque où il n’y avait toutefois que quatre équipes par groupe.

Petit Poucet du groupe C, le Portugal a été l’une des agréables découvertes de la compétition. Massivement soutenus partout où ils ont joué, passés tout près de leur premier succès en Coupe du monde face à la Géorgie (18-18), les Lobos, déjà éliminés, vont s’offrir un dernier défi contre les Fidji. Ensuite, ils retourneront dans leur club, en France pour la plupart. On pense à Samuel Marques (Béziers), Nicolas Martins (Soyaux-Angoulême), Rodrigo Marta (Colomiers) ou Pedro Bettencourt (Oyonnax). Alors, avant de retrouver les rugueuses pelouses de Pro D2 ou de Top 14, nul doute qu’ils auront envie de briller une ultime fois sur la grande scène.