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L'antisèche de Nouvelle-Zélande - Irlande (28-24) : la magie noire opère toujours

Simon Farvacque

Mis à jour 15/10/2023 à 10:16 GMT+2

Ils sont toujours là, redoutables. Les All Blacks ont brisé le rêve irlandais d'une première qualification pour les demi-finales de la Coupe du monde, ce samedi au Stade de France (28-24). Ils l'ont fait en déployant un jeu rapide et varié, qui ne s'est pas délité comme face aux Bleus. Leur magie ne s'est pas évaporée et leurs cadres Sam Cane et Ardie Savea ont été phénoménaux. Notre antisèche.

"Les All Blacks ont fait taire le Stade de France"

Le jeu : L'Irlande a tenu le ballon, la Nouvelle-Zélande a tenu le score

Un quart de haut vol. L'Irlande a multiplié les passes (325 à 137) pour tenter de se défaire de la Nouvelle-Zélande, dans un Stade de France acquis à sa cause ce samedi. Mais les All Blacks n'ont pas cédé, s'appuyant notamment sur un jeu au pied varié (33 coups de pied à 20), pour rejoindre l'Argentine dans le dernier carré du Mondial. Un stade de la compétition qui se refuse depuis toujours aux Irlandais.
Les Néo-Zélandais ont aussi su mettre la main sur le ballon, lors du premier acte surtout, et ont brillé par leurs fulgurances, à l'image du fantastique essai de Will Jordan en première main, consécutif à une percée de Richie Mo'unga. Mené durant tout le match, le XV du Trèfle a quant à lui beaucoup utilisé des leurres pour créer des décalages, avec une réussite fluctuante, s'inclinant 28-24.
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L'Irlande est-elle maudite ?

Les joueurs : Savea-Cane, monstres sacrés

Sam Cane a été monstrueux. Le capitaine des All Blacks a asséné 22 plaquages aux Irlandais, en 24 tentatives, dont certains ont été brutaux. Son n°8 Ardie Savea a été au moins aussi brillant, avec un essai et une présence décisive dans le jeu au sol. Cadres attendus au tournant, ils ont répondu présent.
Bundee Aki, modèle d'alliage d'agilité et de puissance comme son essai l'a illustré, a encore été phénoménal pour l'Irlande d'un Mack Hansen dangereux par sa vivacité. Caelan Doris a été un cran en-dessous et a commis un en-avant préjudiciable en fin de rencontre. Johnny Sexton a manqué une pénalité cruciale peu avant l'heure de jeu.

L'action

L'essai précédemment évoqué de Jordan ou le sauvetage miraculeux de Jordie Barrett, sur maul adverse, font figure de mentions honorables. Mais l'action de ce match palpitant est celle qui en a scellé le sort. Sam Whitelock a obtenu du haut de ses 151 sélections la pénalité décisive à la 83e minute, à 10 mètres de sa ligne d'en-but, sur le 37e point de fixation d'une interminable guerre de tranchées.

La stat' : 17

La série de succès de l'Irlande s'arrête là, alors qu'une dix-huitième victoire de rang l'aurait placée au niveau de la Nouvelle-Zélande et de l'Angleterre, qui détiennent le record parmi les nations majeures. Cela aurait été anecdotique mais symbolique.

La décla' de Sam Cane

C'était un match fou, un bras de fer pendant 83 minutes. Il faut saluer ce qu'a fait l'Irlande. Elle est au sommet du rugby mondial depuis deux ans, donc on connaissait le défi qu'on allait devoir relever ce soir

La question : Qu'est-ce qui a changé chez les Blacks depuis le match d'ouverture ?

Ce serait mentir d'écrire que l'on n'a pas du tout reconnu les Néo-Zélandais dominés 27-13, ici-même, par la France en match d'ouverture. Les All Blacks avaient déjà proposé ce visage chatoyant en première période, le 8 septembre (9-8 à la pause pour les Bleus). Mais, cette fois, ils ont tenu la distance et la dernière action l'a matérialisé à merveille.
On a revu les sorties de balle ultra-rapides du duel face aux Français. On a retrouvé ce sentiment d'inéluctable, sur certaines de leurs inspirations, qu'ils ne dégagent plus si souvent. Le tout avec, outre de l'endurance, de la sérénité en prime. Cela tient à une montée en puissance collective, mais aussi à des individualités. Cane n'était pas là pour la première joute de ce Mondial, Shannon Frizell, Tyrel Lomax et Jordie Barrett non plus.
Cette prestation de la Nouvelle-Zélande n'en fait pas pour autant un incontestable favori, à la veille de France - Afrique du Sud. Les deux cartons jaunes reçus sont un bémol de taille et l'Irlande n'a pas été passée au rouleau compresseur, ce samedi. Mais sur l'échelle de la peur qu'elle peut inspirer, l'équipe de Ian Foster a grimpé de quelques barreaux dans cette fraîche soirée séquano-dionysienne.
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"Quand il s'agit de Dupont, il y a toujours un plan anti-Dupont"

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