Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

La Nouvelle-Zélande retrouve son rang : "Tout le monde nous voyait perdre"

Simon Farvacque

Mis à jour 15/10/2023 à 13:32 GMT+2

Moribonde depuis des mois, à l'aune du mythe qu'elle représente dans le rugby, la Nouvelle-Zélande a renoué avec son standing samedi au Stade de France. Les All Blacks ont battu l'Irlande en quart de finale de la Coupe du monde (28-24), trouvant dans leur déclassement une source de motivation, d'après Richie Mo'unga. Ian Foster a quant à lui noté qu'ils avaient été diminués… ce n'est plus le cas.

"Les All Blacks ont fait taire le Stade de France"

Un match de rugby dont les All Blacks ne sont pas favoris, c'est une anomalie. Une anomalie qui a eu tendance à se normaliser, ces derniers mois, avec en point d'orgue ce quart de finale à Saint-Denis. Samedi, les hommes de Ian Foster portaient ainsi le costume d'outsider. Ils y ont puisé de la force, à en croire Richie Mo'unga. "Pour nous, c'est énorme pour diverses raisons, la première étant que tout le monde nous voyait perdre", a jubilé l'ouvreur néo-zélandais, après la victoire 28-24 des siens face à l'Irlande.
L'auteur d'une percée géniale sur l'essai de Will Jordan grossit le trait. La Nouvelle-Zélande n'avait rien d'un petit poucet, mais elle faisait face à la référence planétaire. Son sélectionneur le résume ainsi : "Je ne suis pas certain qu'on avançait masqués pour ce match. L'Irlande attirait toute l'attention parce qu'elle avait construit une équipe taillée pour ces rencontres importantes." Ardie Savea et les siens ont retrouvé le rôle du bourreau magnanime : "Bravo aux Irlandais, ils ont été très forts cette année."
picture

L'Irlande est-elle maudite ?

Le but, c'est d'être la meilleure équipe le jour J
Ce revers met fin à une sacrée série de victoires du XV du Trèfle (17, à un pas du record des nations majeures), qui visait une première demi-finale de Coupe du monde. Cette kyrielle de succès avait débuté en Nouvelle-Zélande, à l'été 2022. Elle s'est achevée dans un Stade de France à l'accent irlandais. L'heure de la revanche a sonné pour les Kiwis et elle semble savoureuse. "Être l'une des meilleures équipes du monde (…) cela ne suffit pas", note Mo'unga : "Le but, c'est d'être la meilleure équipe le jour J".
"On a prouvé qu'on avait du caractère en battant le n°1 mondial, se réjouit Jordie Barrett. Les Irlandais ont montré qu'ils n'étaient pas à cette place depuis un moment pour rien." Battue en match d'ouverture par la France (27-13) – pour la première fois de son histoire à ce stade de la compétition – la Nouvelle-Zélande avait déjà redressé la barre, achevant la phase de poules en tant qu'équipe la plus prolifique. Mais ce choc grisant d'intensité peut tout changer. "C’est un jour historique pour nous", avance Foster.
En demie, face à l'Argentine vendredi prochain, les All Blacks revêtiront leurs habits d'épouvantail, avant peut-être de renouer avec leur rôle de "dark horse" en finale, face aux Bleus ou aux Springboks par exemple. Au complet, ce n'est pas dit qu'ils soient si peu plébiscités par les bookmakers. "On suit une stratégie bien définie depuis un moment.Les gens oublient parfois qu'on a eu des blessés", glisse le coach néo-zélandais, au sujet de Sam Cane, J. Barrett, Shannon Frizell ou autre Tyrel Lomax. Ils sont de retour.
picture

Will Jordan et Aaron Smith après la victoire de la Nouvelle-Zélande contre l'Irlande, en quarts de finale du Mondial

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité