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Top 14 - Cockerill, Collazo, staff pléthorique : Laporte a attaqué le chantier à Montpellier

Anthony Tallieu

Mis à jour 19/11/2023 à 21:44 GMT+1

Le Montpellier Hérault Rugby a officialisé ce dimanche le renfort de Bernard Laporte en tant que directeur du rugby. L’ancien président de la FFR débarque dans un staff pléthorique où le périmètre de chacun est peu lisible. L’heure du grand ménage est-elle venue au MHR avec l’arrivée d’un profil comme Laporte, pas vraiment du genre à partager les pouvoirs ?

Bernard Laporte dans les tribunes du Vélodrome pour Afrique du Sud - Écosse

Crédit: Getty Images

Comme il nous l’avait suggéré en mars dernier lors de sa première prise de parole publique après sa démission de la FFR, Bernard Laporte s’est laissé tenter par le poste de directeur du rugby que lui a proposé son ami et président du MHR Mohed Altrad. Une arrivée précipitée par la situation sportive alarmante du club héraultais, lanterne rouge après sept journées et six défaites consécutives. Elle serait néanmoins déjà effective depuis plusieurs jours, comme en atteste la signature d'Antoine Battut, conseillé par Laporte à son nouveau patron pour s'occuper de la touche.
Une photo de plus à insérer dans un organigramme montpelliérain aux allures d’arbre généalogique remontant à Mathusalem. Avant l’ajout de l’ancien sélectionneur des Bleus (2000 à 2007), le directeur du rugby à Montpellier se nommait Philippe Saint-André. À date, ce dernier est toujours en poste et un départ n’est pas d’actualité d’après les déclarations d’Altrad dans le JDD : "Bernard Laporte supervisera et coordonnera exclusivement les aspects sportifs du club et Philippe continuera de conseiller la direction générale, de s’occuper des questions régaliennes et d’assurer les relations avec les instances".

Un staff sportif recomposé avec un quatuor Collazo - Etcheto - Labit - Battut

Quelles seront ces fameuses "questions régaliennes", dont la définition du dictionnaire nous dit des "fonctions politiques et administratives qui dépendent directement de l’État ou de son représentant suprême" ? Comprendra qui pourra.
Mais l’opacité des périmètres ne s’arrête pas à Laporte et PSA. Puisque le premier doit s’occuper des aspects sportifs, son champ entrait en collision avec le manager Richard Cockerill, qui était tout de même là pour ça, et dont le sort est scellé comme il l’avait d'ailleurs laissé entendre aux journalistes après la défaite de samedi à Perpignan : "Peut-être qu’on se verra jeudi, ou peut-être pas". Une mise à l'écart confirmée par le nouveau directeur du rugby à Rugbyrama dimanche soir.
Son départ n’était pas encore officiellement acté plus tôt dans la journée mais le nom de son remplaçant oui. Bernard Laporte lui-même a confirmé à Midi Libre qu'il s’agissait de Patrice Collazo, licencié par Brive la semaine dernière et libre de tout engagement. Il arrive avec Vincent Etcheto, qui entraînait Soyaux-Angoulême la saison passée, libre lui aussi et qui va prendre en main l’animation des trois-quarts montpelliérains. Une troisième nom complète l'attelage : Christian Labit, l'ancien manager de Carcassonne.
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Patrice Collazo, manager de Brive

Crédit: Getty Images

Les pleins pouvoirs pour Laporte ?

Quid alors de Jean-Baptiste Elissalde, entraîneur en chef de Montpellier d’après les statuts du club ? Sa fonction, déjà floue, ne pouvait plus rester en l’état et il est débarqué du navire. À l'inverse, Benson Stanley (défense) et Jérémy Valls restent dans l'aventure.
Quid aussi de l’Écossais Neil Mcilroy, que peu de monde connaît à vrai dire, mais qui est tout de même le directeur sportif du club depuis cet été, "en charge de la coordination de la politique sportive à partir de 15 ans" ? Recruté pour redresser la barre d’un club dont l’équipe fanion, championne de France en 2022, a connu une chute vertigineuse, Laporte va devoir apporter un peu de clarté et de sens à ce mille-feuilles hiérarchique recomposé. Une chose semble en revanche certaine : eu égard au lien de confiance qui l’unit à Altrad et à son tempérament, il devrait bien avoir carte blanche pour mettre en place sa vision sans entrave ni compromis.
En 2011, Bernard Laporte avait tenu un rôle similaire à Bayonne auprès du président de l'époque Alain Afflelou. Attaqué en interne lors d'un conseil d'administration par "plusieurs membre qui ont mis en cause son intégrité et son honnêté", dixit Afflelou, l'homme aux petites lunettes rondes avait tourné les talons au bout de quelques semaines seulement. À voir si son aventure à Montpellier s'inscrira plus durablement dans le temps.
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