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Fabien Galthié se défend sur les datas : "On dirait qu'il ne faut plus avoir de plan… on peut toujours essayer"

Simon Farvacque

Mis à jour 27/11/2023 à 20:24 GMT+1

En partie tancé pour son utilisation des datas, qui tournerait à l'obsession, Fabien Galthié s'est exprimé sur l'importance de ces fameuses données, dans un entretien accordé au Midi Olympique, dévoilé ce dimanche. Le sélectionneur du XV de France reconnaît qu'il ne faut pas leur accorder une dimension de vérité absolue mais y voit surtout un symbole d'"intelligence" qui a fait ses preuves.

Lafond sur les datas : "La science ne doit pas prendre le dessus sur l'homme"

Fabien Galthié est-il gaga des datas ? Ce fameux anglicisme synthétise la plupart des critiques adressées au sélectionneur du XV de France – dont celle acerbe de Richard Dourthe –, surtout depuis sa prise de parole du 8 novembre dernier. Ce jour-là, l'ancien demi de mêlée avait défendu son plan de jeu face à l'Afrique du Sud, données à l'appui, soutenant mordicus que les statistiques validaient son approche tactique de ce quart de finale de la Coupe du monde 2023, perdu d'un point.
Dans un entretien accordé au Midi Olympique et publié ce dimanche soir, Galthié a été relancé à ce sujet. "J'entends ce débat sur les datas, qui est devenu presque caricatural", a répondu l'entraîneur des Bleus qui s'est défendu… avec des chiffres : "Quand tu passes de 33% (le taux de succès de Guy Novès à la tête du XV de France entre 2015 et 2017, ndlr) à 80% de victoires (le sien, après un mandat de Jacques Brunel auquel il a participé sur la fin), c'est que tu as réussi à modifier quelque chose qui était ancré depuis dix ans."
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Photos, chistera et cri de guerre : Galthié à l'entraînement avec les jeunes du PUC

On ne peut pas nous reprocher d'essayer d'être intelligents
"Travailler avec l'analyse, c'est être intelligent. En rugby, il faut l'être, individuellement et collectivement", argue-t-il, répétant : "On ne peut pas nous reprocher d’essayer d'être intelligents." Interrogé sur une situation précise lors d'un récent entraînement, où il aurait dit "qu'après trois rucks, l'équipe d'Irlande concèderait forcément une pénalité", Galthié a rétorqué : "Ce n'est pas tout à fait ça. On sait que dans certaines zones, il y a de grandes chances qu'on soit en position favorable après trois rucks contre les Irlandais (…) On dirait que maintenant, il ne faut plus avoir de plan… cela dit, on peut toujours essayer."
Galthié ne démord pas de l'idée d’avoir bien préparé son coup, avec ses joueurs, son staff, avant ce quart de tous les regrets à la maison face aux Boks. Mais il se considère tout de même "responsable" : "C'est mon échec, je l'assume." Une façon de reconnaître que tout n'est pas rationnel dans le sport. Il harangue enfin les suiveurs du XV de France à ne pas juger précipitamment le cycle qui débute : "Donnez-nous le temps, donnez-leur le temps de digérer. De toutes nos forces, on va s’engager à guérir, à accepter, à dépasser et à transcender cet événement."
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"Galthié ne sera pas maître de toutes les décisions à venir"

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