Fabien Galthié après France-Angleterre (33-31) : "Cette équipe ne veut pas disparaître"
Mis à jour 17/03/2024 à 12:27 GMT+1
Samedi à Lyon, le XV de France a achevé un "Tournoi compliqué" par un succès étriqué face à l'Angleterre (33-31). Pour Thomas Ramos et ses coéquipiers, l'émotion est palpable, après le camouflet irlandais et la profonde blessure du Mondial. "Il fallait être solides et les gars ont été super solides", se délecte Fabien Galthié, dont les Bleus terminent deuxièmes du Six Nations, derrière l'Irlande.
Thomas Ramos était au bord des larmes, à chaud, quand il a concédé dans un euphémisme ressentir "un peu d'émotion". Auteur de la pénalité de la gagne et de la réception tout aussi cruciale du renvoi conséquent, en fin de rencontre ce samedi à Lyon face à l'Angleterre (33-31), l'ouvreur du XV de France a été submergé par un sentiment de fierté collective : "Il a fallu s'accrocher, parce qu'on revenait d'une énorme déception et d'entrée on a pris un coup derrière la tête."
L'énorme déception, c'est la défaite en quart de la Coupe du monde. Le coup derrière la tête, c'est le revers cinglant face à l'Irlande à Marseille (17-38). Parvenir à s'en relever, c'est remarquable, insiste Ramos, au micro de France 2 : "Je crois qu'il y a d'énormes qualités dans l'équipe. J'en suis persuadé. A nous de nous en rendre compte et de travailler pour vivre des ambiances comme ça, c'est génial." Grégory Alldritt abonde : "Tout le monde a fait preuve de caractère."
"On a été critiqués, à juste titre"
"Il faut féliciter le groupe pour l'énergie et l'engagement mis dans le match. Ça n'a pas été hyper maîtrisé à certains moments, mais c'est le risque (…) et c'est en grande partie grâce à ça qu'on a pu gagner", a estimé le capitaine des Bleus, deuxièmes d'un Six Nations remporté par l'Irlande. "Cette victoire représente beaucoup de bonheur, personne n'a lâché pendant le Tournoi, appuie Louis Bielle-Biarrey. On croit à 100% au projet et c'est ce qui fait que ça sourit à la fin."
En zone mixte, le jeune ailier de l'UBB (20 ans) a évoqué les critiques qui ont été adressées aux Bleus : "Le staff, les joueurs... tout le monde y est passé mais on est tous restés soudés. Un peu à l'image de ce match, on avait des hauts, des bas, mais on est tous restés ensemble". Et Alldritt de corroborer, en conférence de presse : "On a été malmenés à certains moments, on a été critiqués, à juste titre. Mais personne n'a baissé les bras."
"On a vécu un Tournoi d'enfer, au sens propre comme au sens figuré"
"Pour un Tournoi compliqué, le résultat est plutôt 'pas mal', selon Gaël Fickou. Je pense qu'on va continuer à progresser, qu'on va monter en puissance. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs qui ont intégré l'équipe et il y avait aussi une transition à faire avec le nouveau staff." Pour celui qui a marqué son 17e essai à l'occasion de sa 90e sélection (soit 88 de plus que son compère du centre, Nicolas Depoortere), "il faut souligner l'état d'esprit".
Leur sélectionneur, Fabien Galthié, a aussi fait écho à l'âme du groupe tricolore, interrogé par le diffuseur de l'épreuve : "Cette équipe, elle n'a pas envie de disparaître. Ce n'est pas la fin du Tournoi, mais le début de quelque chose d'autre." Avant de déclarer, les yeux pétillants devant la presse : "On a vécu un Tournoi d'enfer, au sens propre comme au sens figuré. C'était brûlant, tout le temps (…) Il fallait être solides et les gars ont été super solides."
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