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Alexis Pinturault : "Elle est fabuleuse"

Julien Chesnais

Mis à jour 02/02/2020 à 18:27 GMT+1

COUPE DU MONDE - Alexis Pinturault peut avoir la banane. Cinq jours après retrouvé le podium en slalom (2e à Schladming), le Français a signé sa première victoire en 2020 à l’occasion du géant de Garmisch ce dimanche. Son coup de mou de janvier est bien derrière lui. Mais s’il revient à portée de fusil de Henrik Kristoffersen au général (55 points), il estime que le Norvégien “reste favori”.

Alexis Pinturault, célèbre sa victoire sur le podium du géant de Garmisch-Partenkirchen, le 2 février 2020

Crédit: Getty Images

Avec un seul podium en huit épreuves, la nouvelle année avait fort mal démarré pour Pinturault. Le vent lui était contraire. Mais deux courses plus tard, il souffle déjà fort dans son dos. Telle est la nature de cette saison post-Hirscher, où le suspense, fort appréciable, demeure total pour le gros globe. Après sa deuxième place libératrice à Schladming, qui faisait suite à deux abandons en slalom, le Français a gravi une marche supplémentaire pour s’offrir le géant de Garmisch, son premier succès en 2020. La confiance a chassé le doute en cinq jours à peine. Et le voilà pleinement remis en selle.
Après trois géants manqués (17e à Beaver Creek, 8e à Alta Badia et 10e à Adelboden), le Français a retrouvé la victoire dans sa discipline fétiche, un peu plus de trois mois après la dernière, à Sölden. “Elle est fabuleuse, savoure-t-il. J'avais très bien commencé la saison en géant, ensuite ça a été un peu plus compliqué, j'ai été malade aussi, et techniquement je me suis un peu déréglé. Après, on a bien travaillé avec les entraîneurs. Head (son équipementier) a fait énormément de boulot sur le matériel. C'était vraiment très important d'avoir combiné tout cela pour pouvoir s'imposer ici à Garmisch".
En deux courses à peine (180 points), Pinturault a quasiment autant scoré que lors des huit premières épreuves de l’année (241). Ce sursaut lui fait un bien fou au moral. Mais aussi au général. Si le retard s’était accru à Schladming, du fait de la victoire de Kristoffersen, pour culminer à 119 points, le géant de Garmisch lui a permis de se rapprocher sérieusement du Norvégien, dont la 7e place en Allemagne a mis fin à sa série de six courses consécutives dans le top 4 (cinq podiums, dont une victoire, et une 4e place).
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Pinturault a retrouvé la voie du succès en géant : sa seconde manche victorieuse

"Henrik était le grand favori, il le reste"

En un coup sec, l’écart s’est réduit de plus de moitié et n’est plus que 55 unités. Le voilà donc revenu à portée de fusil de son adversaire. Vendredi, Pinturault estimait ne plus être le “grand favori” pour succéder à Hirscher. Son discours ne va pas changer du jour au lendemain. Pas tout de suite. Mais intérieurement, soyons-en sûr, il doit à nouveau y croire assez fort.
On le rappelle, il reste un combiné et quatre super-G, soit potentiellement cinq courses de bonus au programme du Français. Kristoffersen n’a jamais disputé de super-G en Coupe du monde. Et il ne s’est aventuré qu’une fois en combiné, l’an dernier à Bansko, pour une modeste 16e place. Rien ne dit qu’il ne viendra pas s’y essayer. Mais face à Pinturault, sur ces deux disciplines-là, il n’offre pour l'heure aucune garantie. "Avant Garmisch, j'étais loin derrière, j'étais plutôt en embuscade, décrit le Français. Henrik était le grand favori, il le reste, parce qu'il est toujours en tête de ce gros globe. Mais pour moi, le plus important, ce ne sont pas les points. Ce qui m’anime, c’est le nombre de victoires.”
Comptons-donc les, ses victoires. Son palmarès en affiche désormais 27, un total qui fait de lui le 11e skieur le plus prolifique en Coupe du monde, à égalité avec l’Américain Phil Mahre, et le premier en activité devant Ted Ligety (25). Pas mal à 28 ans. Niveau podiums, il en est à 60, à égalité avec deux légendes, Lasse Kjus et Ivica Kostelic. Juste devant lui, comme par un heureux hasard, on trouve un certain Kristoffersen, avec 61 unités. Un écart infime qui peut se combler dès la prochaine course. Comme au classement général.
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Alexis Pinturault, vainqueur du géant de Garmisch-Partenkirchen le 2 février 2020

Crédit: Getty Images

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