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Finales de Soldeu - Slalom - Clément Noël a besoin de comprendre : "J'espère que l'on va faire de gros chantiers"

Simon Farvacque

Mis à jour 19/03/2023 à 14:45 GMT+1

COUPE DU MONDE - Qu’est-ce qui cloche ? Clément Noël n'a pas terminé la première manche du slalom des finales, dimanche à Soldeu. Un zéro dont le champion olympique de la discipline est coutumier depuis deux saisons. Il cherche ouvertement les causes de ses sorties de piste à répétition, comme il l'exprime à notre micro. Notre consultant Jean-Pierre Vidal s'interroge aussi. L'été s'annonce chargé.

Noël, encore raté : "Cela rend humble… il faudra que je me mette au boulot cet été"

Dix courses terminées sur vingt. Depuis le début de la saison 2021-2022, Clément Noël a déploré un zéro pointé lors de 50% des slaloms qu'il a disputés en Coupe du monde. Une statistique inquiétante, qui tranche avec sa capacité à se montrer au rendez-vous – de manière plus ou moins glorieuse – lors des grands championnats. Titre olympique en 2022 à la clef, et médaille en chocolat lors des Mondiaux en 2023, à trois centièmes seulement de la boîte.
Au-delà de la dimension statistique, il y a ce qu'il se trame dans la tête de Noël, encore éliminé dès la première manche, ce dimanche à Soldeu, à l'occasion des finales. Le spécialiste français des piquets serrés (deux victoires en Coupe du monde depuis décembre 2021) assume d'être en plein doute. "Je ne suis pas très lucide, pas bien… j'ai l'impression de ne pas savoir skier (…) Il n'y a rien qui va", a-t-il déclaré au micro de notre envoyé spécial et consultant, Gauthier de Tessières.
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Noël (encore) absent en seconde manche : sa sortie de piste

"Je n'ose pas avancer…"

Noël poursuit, concernant une énième sortie de piste qu'il juge symptomatique : "C'est une manche qui rend humble, qui fait se dire : 'Tu ne sais plus skier, il faut que tu te remettes au boulot cet été'. Je n'arrive pas à engager, à faire les choses dans l'ordre. C'est du ski très, très moyen, qui m'expose à des fautes." Un constat lucide, mais une interrogation qui reste en suspens : ce blocage est-il propre à la compétition, avec pour sublime exception les JO de Pékin ?
"Cela dépend, répond le skieur de 25 ans. J'ai fait deux jours d'entraînement ici, et je skiais n'importe comment (…) Là, j'avais de meilleures sensations, mais dès que ça rentre dans le raide, je n'ose pas avancer, faire les choses dont je me sais capable." Communiquer sur ce début d'introspection est louable, selon notre spécialiste Jean-Pierre Vidal, qui a réagi en plateau lors de Chalet Club : "C'est un grand champion, il aurait pu chercher des excuses."
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Vidal : "Noël ne se cherche pas d'excuse, c'est un grand champion"

Gestion des alertes et quête de régularité

"Il analyse plutôt bienles choses, salue le champion olympique 2002 de l'exercice. Cette faute d'intérieur, on l'a vue plusieurs fois. Elle lui coûte le podium aux Championnats du monde. Je pense que c'est surtout ça qui lui fait mal. Il se dit : 'Je n'ai pas envie de la faire', mais il la fait quand même." Selon Vidal, "il faut de la régularité à l'entraînement. Si on ne l'est pas à l'entraînement, on ne l'est pas en course."
Notre consultant estime "qu'il ne faut pas s'affoler", y compris sur la piste : "Dès qu'il a une alerte, il va encore plus loin, alors qu'on sait qu'il peut revenir, même à une seconde, sur une seconde manche." Pourquoi ces alertes ? Comment s'y adapter ? Cela fait beaucoup de questions qui peuvent trotter sous le casque de Noël et sur lesquelles il est compliqué de se pencher, en profondeur, au cœur de l'hiver.
"Pendant la saison, on essaie de faire des corrections immédiates, argue l'intéressé. Les grosses discussions, le bilan, ce sont des plus gros chantiers que ce que l'on fait pendant l'hiver et j'espère que l'on va faire de gros chantiers pour être bien, bien meilleur que cela l'année prochaine." Place donc à un vaste travail : "J'ai mes idées… on n'en a pas encore discuté en interne (…) Il faudra trouver, pas un compromis, mais quelque chose de bénéfique pour tout le monde."
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La palette sur le miracle de Noël : "Si il n'y a pas cette faute, il doit passer devant Feller"

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