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Cyprien Sarrazin, vainqueur du super-G de Wengen : "Cette victoire est pour Alexis Pinturault"

Christophe Gaudot

Mis à jour 12/01/2024 à 18:36 GMT+1

Après la descente à Bormio, la tempête Cyprien Sarrazin a encore tout emporté ce vendredi en remportant le super-G sur la mythique piste du Lauberhorn, à Wengen. Un succès rendu plus époustouflant encore par l'écart avec Marco Odermatt (plus d'une demi-seconde) mais la fête fut gâchée par la terrible chute d'Alexis Pinturault et sa probable grave blessure.

La Marseillaise pour Sarrazin, au centre d'un podium royal

"Ohlala le Français... Mon Dieu, qu'est-ce que t'as fait Cyprien ?" A Wengen, même le speaker n'en revenait pas. Quand le deuxième de la première descente, jeudi, a coupé la ligne avec plus de trois secondes d'avance sur Jeffrey Read, chacun avait compris qu'il s'était passé quelque chose mais tout le monde était encore sur la retenue. Les passages de Marco Odermatt et d’Aleksander Aamodt Kilde devaient délivrer la vérité. Elle fut éclatante avec un premier succès en super-G en Coupe du monde pour Cyprien Sarrazin.
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Il skie le feu : Sarrazin a encore été brillant

A Bormio, Marco Odermatt avait halluciné en voyant Sarrazin le battre, avançant qu'il venait de réaliser l'une des plus belles performances d'une carrière déjà brillante. A Wengen, le Français a boxé dans une autre catégorie, la sienne où personne n'était invité. On l'a même vu caresser le filet juste avant le Kernen-S, preuve qu'il n'avait aucune marge. Mais penser que Sarrazin était à la limite serait une erreur. Le géantiste devenu maître de la vitesse sait jusqu'où il peut aller.

Entre Odermatt et Kilde

"J'ai plus poussé qu'hier (jeudi), réagissait-il à notre micro avant même de savoir s'il monterait effectivement sur le plus haute marche du podium J'ai fait des petites erreurs mais en super-G, ça compte moins. J'ai joué, je me suis bien amusé. Il y a des parties où j'étais proche, en super-G il faut être à la limite. D'autres moments j'étais à 90-95%, je suis vraiment content de mon ski". Ses entraîneurs ont aussi dû apprécier, eux qui dès ses premiers entraînements en vitesse lui conseillaient de ne pas être tout le temps à 100%, sous peine de "s'envoyer en l'air", ce qu'il a souvent fait. Ce qui lui a permis d'apprendre, dans la douleur.
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"Autorise-toi à gagner" : Sarrazin, le déclic

En vitesse, Sarrazin a le temps de poser son ski d'instinct d'une pureté parfois bluffante pour un homme qui compte moins de 25 départs cumulés en Coupe du monde. Et pourtant, il s'est déjà installé dans le gotha. Deuxième du général de la descente depuis jeudi, il pointe au 3e rang en super-G, bien calé avec les grands de ces deux disciplines, comme sur le podium de vendredi quand Odermatt et Kilde l'entouraient. "C'est cool de faire partie de ce trio là, j'accepte. Il faut que j'apprenne ce nouveau statut, mais c'est vraiment bon", s'est-il réjoui.
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La grosse frayeur : la chute de Pinturault en vidéo

Reste que tous les mots et les attitudes de Cyprien Sarrazin étaient mesurés après pourtant son troisième succès seulement en Coupe du monde, le premier en super-G donc. La faute à la chute d'un Alexis Pinturault, évacué en hélicoptère vers Interlaken et qui a laissé un genou et sa fin de saison sur le Lauberhorn. "J'espère qu'Alexis ira bien même si je suis très inquiet", disait-il sitôt après une chute qui l'avait glacé comme tout le monde dans la station suisse. "Cette victoire est pour Alexis, pour sa famille", a-t-il encore salué. Sarrazin a trop connu la chute et ses douleurs pour ne pas compatir. C'est en se maîtrisant qu'il est devenu ce qu'il est aujourd'hui mais "Cyp" n'a évidemment pas oublié par où il est passé.
Le résumé du super-G messieurs de Wengen
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Le résumé du super-G messieurs de Wengen

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