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Près de la moitié des fondeurs médaillés entre 2001 et 2017 ont "présenté des anomalies"

ParAFP

Mis à jour 06/02/2018 à 10:00 GMT+1

C'est la petite bombe et un nouveau pavé dans le monde de l'olympisme. Selon une enquête de la chaîne allemande ARD et du Sunday Times, près de la moitié des médaillés lors des Mondiaux et des Jeux entre 2001 et 2017 ont présenté des anomalies sanguines lors de contrôles. L'AMA se défend en assurant que ces données sont antérieures à la mise en place du passeport biologique de suivi antidopage.

Coupe du monde de Ski de fond

Crédit: Eurosport

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a rappelé lundi que les données sanguines suspectes de près de 50 skieurs de fond engagés à PyeongChang, révélées la veille par plusieurs médias, portent sur des années antérieures à l'entrée en vigueur du passeport biologique de l'athlète. Ces médias, dont la chaîne allemande ARD et le Sunday Times, ont affirmé dimanche avoir eu accès à une banque de données issue de la Fédération internationale de ski (FIS) de plus de 10.000 tests sanguins réalisés sur environ 2000 athlètes, sur la période 2001-2010.
Selon les deux médias, qui ont fait étudier ces résultats par des experts, "46% des médailles distribuées en ski de fond aux Mondiaux et aux jeux Olympiques entre 2001 et 2017 - soit 313 médailles, dont 91 en or - ont été gagnées par des athlètes dont les valeurs sanguines ont présenté une ou plusieurs fois des anomalies" laissant supposer un usage d'EPO ou une autotransfusion, deux procédés interdits qui améliorent l'endurance. Et sur les 290 fondeurs concernés par des résultats anormaux, plus de 50 s'apprêtent à participer aux jeux Olympiques de PyeongChang.

Données anciennes, sanction impossible ?

"Malheureusement, le Sunday Times a refusé de nous communiquer ces données, ce qui rend difficile de faire des commentaires", a déclaré le directeur général de l'AMA, Olivier Niggli, dans une réaction transmise à l'AFP. "L'AMA s'engage à traiter toutes les informations qu'elle reçoit et à en tirer les conséquences nécessaires", a-t-il ajouté.
"Dans tous les cas, il semble que la grande majorité des données soient antérieures au passeport biologique de l'athlète, qui a été introduit en novembre 2009", a aussi expliqué Olivier Niggli, laissant entendre que ces cas étaient difficilement sanctionnables à l'époque. Le passeport biologique de l'athlète permet de surveiller l'évolution dans le temps de données biologiques de l'athlète, pour établir des cas de dopage à travers des variations suspectes, et non à travers la découverte d'un produit interdit. Il existe aujourd'hui deux volets de ce passeport, un volet sanguin et un volet stéroïdien.
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