ATP 250 Doha | Pas de finale pour Gaël Monfils, battu par Jakub Mensik, 6-4, 1-6, 6-3

Et Gaël Monfils a cédé à son tour. Face à un Jakub Mensik (18 ans) en train de changer de dimension, le Français qui a plus du double de son âge s’est incliné lors de la demi-finale de l’ATP de Doha (6-4, 1-6, 6-3 en 1h57). Monfils ne jouera pas de première finale en 2024, usé par l’enchaînement des matches. Mensik (116e mondial avant le tournoi) a de quoi faire douter Karen Khachanov avec qu’il il a rendez-vous pour sa première finale.

Après avoir fait tomber Alejandro Davidovich Fokina, Andy Murray et Andrey Rublev, cet avenir du tennis tchèque a franchi une étape de plus. Surtout que Gaël Monfils pouvait y croire après avoir expédié le n°1 français Ugo Humbert en quart. Enfin une éclaircie dans ce début de saison bien terne pour le Français qui aura tenté de gagner à l’expérience.

Parce que Gaël Monfils aurait pu lui aussi se faire dévorer par un talent qu’il connaissait et redoutait. C’est en pleine confiance que Jakub Mensik a mis le Français en souffrance dans la première manche. Enchaînant les décalages et les coups droits décroisés, le Tchèque a dicté les échanges (11 points gagnants dans le 1er set). Ce grand gaillard (1m93) a montré qu’il avait d’autres ressources, notamment dans les déplacements et la maîtrise du jeu, dans un jour où son service était moins tranchant.

Débordé dans le jeu de fond de court, le Parisien a usé de son expérience pour installer un faux rythme dans la seconde manche. Ou plutôt de déstabiliser son adversaire en faisant son show naturel, à l’image d’un passing venu d’ailleurs pour s’offrir trois balles de break d’entrée de deuxième set. Ce Monfils là, beaucoup plus libéré et percutant à l’intérieur du cours (impérial au filet), est allé se chercher une manche sur laquelle Mensik n’a pas souhaité s’attarder.

Pour un si jeune joueur, il était déstabilisant de jouer cette demi-finale au mental. Mais Mensik s’en est sorti au bout d’un 3e set où l’un attendait la faute de l’autre. Une manche accrochée qui a fait mal physiquement et à la concentration de La Monf,’ qui a commencé à se tenir les genoux à partir de l’heure de jeu. Au bout d’un revers longue ligne à 3-3, le Tchèque a enfin obtenu le break fatal pour s’imposer. Dans un match encore différent des précédents, Jakub Mensik a encore tenu le choc. Place à la finale désormais, qui sera un bon test pour cette pépite qu’on n’avait pas vu venir.