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Carlos Moya sur Rafael Nadal : "Quand tu gagnes deux Grands Chelems, c'est forcément une bonne saison"

Laurent Vergne

Mis à jour 15/11/2022 à 13:23 GMT+1

ATP FINALS – Rafael Nadal est arrivé à Turin sur la pointe des pieds et après sa défaite dimanche contre Taylor Fritz, le numéro 2 mondial se retrouve déjà dans une situation délicate avant d'affronter Félix Auger-Aliassime mardi. Pour autant, son entraîneur Carlos Moya souligne que sa saison reste exceptionnelle. Et pour 2023, l'envie est intacte. Mais quid du corps ?

Toujours aucun titre au Masters : l'improbable malédiction de Nadal

Ce n'est pas encore tout à fait l'heure du bilan, mais on s'en approche. Rafael Nadal peut-être un peu plus vite que les autres. Battu en deux sets (7-6, 6-1) par Taylor Fritz dimanche, l'Espagnol est déjà dos au mur dans ce Masters. S'il veut voir les demi-finales et entretenir la flamme d'un possible premier couronnement dans le tournoi des Maîtres, il aura besoin de deux victoires face à Félix Auger-Aliassime (mardi, 14h) puis face à Casper Ruud jeudi.
Sur le papier, rien d'impossible évidemment. Mais au vu de ses récents résultats, le doute est permis. Pour la première fois depuis 13 ans, Nadal a perdu trois matches de suite. Trois revers face à... trois Américains, Frances Tiafoe à l'US Open, Tommy Paul à Bercy et, donc, Fritz à Turin. Même s'il ne faut jamais dire jamais avec un tel animal, l'hypothèse la plus probable aujourd'hui est que la saison 2022 du Majorquin s'achève en eau de boudin.
Une chose est sûre, Nadal n'aura pas perdu son temps. "Quand tu gagnes deux Grands Chelems, c'est forcément une bonne saison, quoi qu'il advienne par ailleurs", a tenu à rappeler l'ancien numéro un mondial et actuel entraîneur de "Rafa", Carlos Moya. Difficile de le contredire. Vainqueur de l'Open d'Australie puis de Roland-Garros, Nadal a accompli plus en six mois que 99% des joueurs dans toute leur carrière. Reste qu'il a concentré ces succès en une demi-saison ou presque. Depuis son forfait avant les demi-finales de Wimbledon en raison d'une déchirure abdominale, l'Espagnol vit un petit calvaire.
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A l'entraînement, Rafa jouait vraiment bien ces derniers jours mais il n'a pas trouvé la clé pour transposer ça en match
Au cours des quatre derniers mois, il n'a pu disputer que sept matches, pour trois victoires (toutes à l'US Open où il a atteint les huitièmes de finale) et quatre défaites. "Il a été un peu malchanceux avec les blessures, juge Carlos Moya. Il a prouvé à tout le monde cette saison qu'il peut encore bien jouer et viser la victoire dans les grands tournois. Quand son corps tient, Rafa est toujours prêt." C'est tout le problème. Au cours des dix-huit derniers mois, il n'a pu s'exprimer à 100% qu'un tiers du temps, et encore, en faisant l'économie de ses deux blessures printanières à Indian Wells et Rome.
Aujourd'hui, faute d'avoir pu enchaîner les tournois, il manque de rythme. Il se bat avec ses armes du moment, mais dans le contexte ultra-concurrentiel du Masters, cela pourrait ne pas suffire. Contre Taylor Fritz, ce fut le cas. "Rafa a bien servi mais le reste de son jeu n'était pas en place et, dans ces conditions, face à un adversaire comme ça, c'est difficile, admet son coach. Ce n'est pas son meilleur match, c'est certain... A l'entraînement, Rafa jouait vraiment bien, il avait de très bonnes sensations ces derniers jours, mais il n'a pas trouvé la clé pour transposer ça en match."
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Alors, peut-il s'en sortir ? Le clan Nadal refuse, comme toujours, de baisser les bras, à l'image de Carlos Moya : "Ce n'est pas le départ idéal mais c'est le bon côté du Masters. Même si tu as un mauvais jour, tu peux encore te qualifier. Nous croyons évidemment qu'il y a encore une chance, il faut y croire, mais il devra beaucoup mieux jouer."
Contre Félix Auger-Aliassime, il jouera d'ores et déjà à quitte ou double ou presque. En cas de défaite il sera soit éliminé, soit contraint à espérer un improbable miracle. Sinon, il pourra tourner le dos à cette période compliquée en se tournant vers 2023. Avec envie, promet Moya. "Evidemment, les jeunes arrivent de plus en plus, dit-il. Rafa est meilleur qu'il ne l'était avant, mais les jambes ne sont plus les mêmes donc il faut s'adapter pour rester compétitif. Il faut qu'il reste à l'écart des blessures. C'est le plus important, mais pas le plus facile à son âge mais c'est la clé. S'il y parvient, il sera toujours compétitif l'année prochaine."
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Rafael Nadal et Carlos Moya lors de l'US Open 2022.

Crédit: Getty Images

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