Masters 1000 d'Indian Wells - Fils, Humbert et Mannarino n'ont pas tenu le choc, Rune file en huitièmes

Il n'y a pas eu de miracle pour Arthur Fils. Ce lundi, le Français, 43e joueur mondial, a été battu par Casper Ruud, 9e joueur mondial, en deux manches (6-2, 6-4) et 1h16 de jeu, au troisième tour du Masters 1000 d'Indian Wells. Dès le début, le Français, dont la frustration et l'impuissance se sont lues à plusieurs reprises sur son visage, a semblé sans solution, face à la solidité du Norvégien, intouchable dans tous les secteurs de jeu, et notamment au niveau de son service.

Ruud n'a eu aucune balle de break à sauver. Dans la seconde manche, son cavalier seul a été encore plus parlant, avec seulement un point perdu sur un total de cinq mises en jeu, à 2-3. En face, Arthur Fils n'a pas vraiment eu la même réussite, avec des difficultés à passer ses premières et trois breaks encaissés. Deux dans la première manche, d'entrée puis à 3-1. Et un troisième et dernier dans l'ultime set, à 3-3.

Le Tricolore s'est très souvent précipité et n'a pas vraiment pu tenir les échanges. Ces derniers se sont souvent arrêtés, à cause, notamment, de coups droits décentrés et forcés par le Français, quand les balles arrivaient vite. Finaliste à Los Cabos puis à Acapulco ces dernières semaines, Casper Ruud poursuit sa route dans ce Masters 1000. Avec forcément l'intention d'aller le plus loin possible, sur cette surface lente qui semble parfaitement lui convenir. Gaël Monfils, son adversaire en huitièmes de finale, est prévenu.

Cela ne passe pas, non plus, pour le n°2 tricolore Adrian Mannarino. Le 21e joueur mondial n'a pas trouvé les solutions pour battre un très bon Grigor Dimitrov qui l'a dominé en deux manches (6-3, 6-3). Le Français a particulièrement été mis en difficulté sur son service, ce qui fut loin d'être le cas pour son adversaire, qui n'a eu qu'une balle de break à effacer, à 5-3 dans la première manche. Au prochain tour, le Bulgare retrouve Daniil Medvedev.

Ugo Humbert n'ira pas au-delà du troisième tour lors du Masters 1000 d'Indian Wells. Ce lundi, le numéro un français a cédé après 1h29 de jeu face à l'actuel 17e mondial Tommy Paul (6-4, 6-4). Vainqueur le 2 mars dernier en finale à Dubaï (contre Alexander Bublik), le joueur tricolore de 25 ans a manqué d'efficacité sur les points importants pour pouvoir inquiéter son adversaire du jour et se frayer un chemin vers un huitième de finale face à l'Italien Luca Nardi, tombeur dans la nuit de Novak Djokovic.

Ugo Humbert pourra regretter son manque de constance au service. En effet, il a converti 74% de ses premières balles en points et seulement 39% de ses seconds services. Pire, le Mosellan a dû défendre six balles de break (trois ont été gagnées par Tommy Paul). Dans la première manche, il semblait sur de bons rails lorsqu'il menait 4-2 après avoir pris le service de son adversaire. Mais le Français a perdu pied et concédé quatre jeux consécutifs.

Dans le deuxième set, il a longtemps tenu tête à l'Américain mais a concédé son jeu de service au plus mauvais moment, à savoir à 4-4. Après sa victoire contre Patrick Kypson (6-4, 6-4) dimanche, Ugo Humbert s'était plaint d'une douleur à un adducteur. Une gêne persistante qui le suit depuis le tournoi de Doha à la fin du mois de février.

Deux jours après le forfait de Milos Raonic, Holger Rune a parfaitement rempli son contrat face à Lorenzo Musetti (6-2, 7-6). Le Danois, tête de série numéro 7 à Indian Wells, a dominé le joueur italien (actuellement 26e à l'ATP) après 1h38 de jeu. Le dernier quart de finaliste à Roland-Garros a parfaitement pris les commandes de cette rencontre en s'emparant du service de son adversaire d'entrée et en remportant la première manche quelques minutes plus tard.

Dans le deuxième set, le combat s'est instensifié entre les deux joueurs. Holger Rune, auteur de trois aces et qui a marqué beaucoup de points sur sa première balle (82% contre 67% pour Musetti), a fait la différence dans le tie-break et parachevé son succès après sa première balle de match. Au prochain tour, le Scandinave affrontera Taylor Fritz.