Longévité, plateau séduisant, Federer : l'Open 13 est devenu une place forte du calendrier

ParAlexandre Coiquil

Publié 18/02/2018 à 23:09 GMT+1

OPEN 13 MARSEILLE – Deuxième tournoi disputé sur le sol français dans la saison, Marseille est devenu un rendez-vous incontournable en février. S’il souffre de son statut de 250, l’Open 13 a quand même des ressources et toujours le chic pour s’offrir un casting de choix.

Lucas Pouille

Crédit: Getty Images

Open 13 Provence

Pays : France
Dates : 19-25 février
Catégorie : ATP 250
Surface : Dur indoor
Dotations : 645,485 euros, 115,150 euros pour le vainqueur
Première édition : Février 1993 (succès du Suisse Marc Rosset)
Tenant du titre : Jo-Wilfried Tsonga
Joueurs les plus titrés : Marc Rosset (1993, 1994, 2000), Thomas Enqvist (1997, 1998, 2002), Jo-Wilfried Tsonga (2009, 2013, 2017)

Marseille fête son quart de siècle. Deuxième tournoi du calendrier ATP à se disputer sur le sol français, l’Open 13 est parvenu à se forger une belle longévité sur le circuit depuis 25 ans. Une longévité qui peut apparaitre comme exceptionnelle aujourd’hui vu tous les ingrédients qu'il faut réunir pour organiser un tournoi professionnel. Il peut en tous cas se targuer d’être le plus vieux des quatre ATP 250 se disputant dans l’Hexagone (avec Montpellier, Lyon et Metz). Sur l’ensemble du circuit, seul le Rolex Paris Masters, né en 1986, est plus vieux.

ATP Marseille

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Fondé par le local Jean-François Caujolle, le tournoi se déroule depuis ses débuts au Palais des Sports de Marseille. Joué dans des conditions indoor, il accueille une moyenne de 65 000 spectateurs par édition même s’il souffre sportivement de ne pas être catégorisé comme un ATP 500. Une évolution qui est pour le moment rangée dans le tiroir : "peut-être". L'Open 13 devrait en effet quitter le Palais des Sports et trouver de nouveaux gros sponsors s'il venait à changer de statut.

Sportivement, Marseille en a vu pas mal au fil des années. Petr Korda qui ne vient pas au dernier moment lors de la première édition, Ivan Lendl qui perd sur une grossière faute d’arbitrage face à l’Italien Gianluca Pozzi la même année alors qu’il est censé sauver le tournoi, Guy Forget qui ouvre la voie du succès aux Bleus : tous ces moments ont marqué au fer rouge les premières années de l'Open 13. Plus récemment, en 2000, la cité phocéenne a vu un certain Roger Federer disputer et perdre sa première finale sur le circuit ATP face à son compatriote Marc Rosset. En larmes, le Bâlois pensait avoir touché le fond ce jour-là. Au point même de douter de sa capacité à remporter un jour le moindre tournoi. Une anecdote qui a de quoi faire sourire aujourd’hui.

Le plateau

Privé de David Goffin, sa tête de série N.1 et de son tenant du titre, Jo-Wilfried Tsonga, le plateau de cette édition 2018 en a pris un sacré coup. Le public pourra quand même profiter des présences de Roberto Bautista, Tomas Berdych et surtout Stan Wawrinka en quête de sensations après son retour à la compétition.

Chez les Bleus, il y a aura quand même du beau monde : Lucas Pouille, titré à Montpellier et finaliste en titre, Julien Benneteau, Gilles Simon, Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert seront de la partie. Il faudra également suivre le néophyte Hugo Gaston, bénéficiaire d’une wild-card. Le joueur du TC de Blagnac avait créé l’exploit en décembre dernier en remportant le prestigieux Orange Bowl aux Etats-Unis. Un beau début CV que voilà.

Les têtes de série

2. Stan Wawrinka
3. Lucas Pouille
4. Tomas Berdych
5. Roberto Bautista Agut
6. Gilles Müller
7. Damir Džumhur
8. Filip Krajinovic
9. Karen Khachanov

Les absents

David Goffin
Jo-Wilfried Tsonga
Yuichi Sugita
Jan-Lennard Struff
Florian Mayer

Les Français

Julien Benneteau
Hugo Gaston (WC)
Gilles Simon
Pierre-Hugues Herbert
Lucas Pouille
Nicolas Mahut

Le tableau

Le tableau de Marseille : A consulter ici

Les quarts de finale théoriques

Roberto Bautista Agut (5) / Karen Khachanov (9)
Tomas Berdych (4) / Damir Džumhur (7)
Filip Krajinovic (7) / Lucas Pouille (3)
Gilles Müller (6) / Stan Wawrinka (2)

La stat à avoir en tête

6. C’est le nombre de vainqueurs français à l’Open 13. Guy Forget a ouvert le palmarès en 1996, avant d’être imité par Fabrice Santoro (1999), Arnaud Clément (2006), Gilles Simon (2007, 2015), Jo-Wilfried Tsonga (2009, 2013, 2017) et Michael Llodra (2011).

L'homme à surveiller de près : Felix Auger-Aliassime

Attention, talent brut. Connu par les spécialistes pour sa précocité et ses résultats sur le circuit juniors (finale de Roland-Garros 2016), le Canadien Felix Auger-Aliassime sera l’homme à suivre cette semaine.

Considéré comme l’un des plus grands espoirs du tennis canadien, le droitier va disputer à Marseille le deuxième tournoi ATP de sa carrière après son court mais prometteur passage à Rotterdam la semaine dernière. "Je n'ai pas trop d'objectif en termes de résultat. C'est plutôt une façon de jouer, le fait de montrer ma vraie personnalité et m'éclater sur le terrain", a déclaré le 168e mondial.

A 17 ans, il a l’avenir devant lui. Même si les nombreuses blessures survenues ces derniers mois ont retardé son passage dans la cour des grands. Mature dans sa façon de jouer, terre-à-terre, très tennis, le natif de Montréal sera la carte découverte du tournoi.

La rétro 2017 : Tsonga, roi de février

Vainqueur de Lucas Pouille en finale l’année dernière (6-4, 6-4), Jo-Wilfried Tsonga avait parachevé dans la cité phocéenne un phénoménal mois de février. Demi-finaliste à Montpellier, vainqueur à Rotterdam et donc à Marseille, le Manceau avait fait un presque carton plein.

Hormis une demie accrochée face à Nick Kyrgios, Tsonga avait d’ailleurs gagné avec la manière dans le Sud de la France. Un seul set encaissé en quatre rencontres, un niveau de jeu très élevé, il avait mixé tous les ingrédients d’un succès en patron.