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ATP Miami - Tsonga : "Je joue chaque tournoi comme si c'était la dernière fois"

Maxime Battistella

Mis à jour 25/03/2022 à 19:24 GMT+1

ATP MIAMI - Eliminé d'entrée en Floride jeudi par Jordan Thompson (6-7, 6-4, 6-4), Jo-Wilfried Tsonga avait un sentiment doux-amer à sa sortie du court entre constat d'impuissance lié à ses limites physiques et reconnaissance des progrès effectués par rapport à son dernier tournoi il y a un mois. Il sent la fin de carrière se rapprocher et tient à profiter au maximum du temps passé sur le circuit.

Jo-Wilfried Tsonga à Miami en 2022

Crédit: Getty Images

Il n'avait plus disputé le grand tableau à Miami depuis six ans. Une éternité à l'échelle d'une carrière que Jo-Wilfried Tsonga a pu mesurer jeudi. Car en 2016, le Manceau faisait encore partie du gotha du tennis en tant que membre du Top 10 (9e) et prétendant à la victoire ou à un bon parcours en Floride (même s'il avait alors buté au 3e tour sur Roberto Bautista Agut). Cette fois, il a eu besoin de son classement protégé (il est 225e mondial autrement) pour effectuer son retour en Masters 1000 plus de deux ans après avoir joué son dernier tournoi de cette catégorie à Paris-Bercy en 2019.
Et même si l'aventure n'aura duré qu'un match - perdu après plus de deux heures et demie passées sur le court face à Jordan Thompson (6-7, 6-4, 6-4) -, il en a retiré quelques constats positifs, tout en restant lucide sur son niveau moyen. "J'ai travaillé pour m'affûter et essayer d'être un peu plus mobile. C'était le cas aujourd'hui, j'ai pu jouer, faire des revers comme je veux. C'était un petit peu mieux que toutes les autres fois mais il en manque encore beaucoup. Tous les petits ajustements qui me manquent me coûtent cher parce que je fais de petites erreurs. Des fois, j'ai l'impression d'être bien sur la balle et, au dernier moment, il faut faire le petit pas d'ajustement et je ne suis pas assez rapide. Mais j'étais content de jouer ici à Miami", a-t-il confié à L'Equipe après le match.

Des fulgurances, une petite danse et du plaisir malgré tout

Si Tsonga pense qu'il en "manque encore beaucoup", c'est que le Manceau ne peut s'empêcher de comparer ce qu'il produit actuellement à ce qu'il était capable de faire quand il pouvait exploiter tout son potentiel. Mais le constat laisse penser aussi que l'intéressé s'estime encore en mesure d'élever son niveau même si ses plus belles heures sont derrière lui. Par séquences, dans sa capacité à prendre la balle en avançant, il a montré qu'il pouvait déstabiliser son adversaire australien, pensionnaire solide du Top 100 (78e), en trois-quatre coups de raquette.
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Tsonga a tout donné mais Thompson a résisté : les temps forts de leur 1er tour en images

Après une demi-volée amortie exceptionnelle en cours de deuxième set, mirage d'un Tsonga offensif et inspiré, il a même effectué quelques pas de danse, salué par le public américain. "Je joue chaque tournoi comme si c'était la dernière fois que je le jouais", a-t-il résumé pour expliquer cette joie apparente. Ces fulgurances, dont il est encore capable, lui permettent de prendre le plaisir qui l'a incité à repartir sur le circuit cette année malgré ses presque 37 ans et un corps meurtri qui limite ses ambitions. C'était particulièrement le cas lors de son dernier tournoi en Challenger voici un mois.

Cap sur l'ocre et des adieux dignes de ce nom à Roland ?

"C'est dur, j'ai l'impression que physiquement, je n'arrive pas encore à tenir ce que j'étais capable de faire. C'est-à-dire enchaîner les moments où je mets beaucoup d'intensité. À Pau (où il a été éliminé dès le 1er tour par le Russe Roman Safiullin, alors 150e, NDLR), je me suis rendu compte que c'était vraiment compliqué pour moi de me déplacer, j'avais vraiment besoin de retrouver de l'amplitude sur mes articulations, surtout au niveau des hanches."
Reste que ses sensations ont évolué dans le bon sens ces dernières semaines et que le printemps sur terre battue l'attend désormais. Invité à Monte-Carlo (10-17 avril), il a encore deux mois pour progresser et espérer jouer Roland-Garros où il ne peut que demander aussi une wild-card dans l'état actuel des choses. Après la tristesse de son élimination d'entrée dans un stade vide l'année dernière à cause du couvre-feu dû au Covid, il mériterait de retrouver le public français dans de meilleures conditions pour d'éventuels adieux.
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