Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Masters 1000 Bercy - Demi-finale - Novak Djokovic - Stefanos Tsitsipas, de l'anodin au formidable

Laurent Vergne

Mis à jour 05/11/2022 à 21:23 GMT+1

ROLEX PARIS MASTERS – Novak Djokovic était bien parti pour marcher sur Stefanos Tsistipas samedi. Puis le Grec s'est réveillé et s'il a fini par céder, ce n'est qu'au bout du bout d'un troisième set fantastique. Résultat, tout le monde s'est régalé, Djokovic le premier. "Nole" a savouré cette demi-finale dans une ambiance électrique.

Le résumé d'une folle demie : Tsitsipas a tout tenté, mais Djoko a encore eu le dernier mot

A quoi tient un grand moment de tennis ? A pas grand-chose. Novak Djokovic n'était pas loin de faire vriller Stefanos Tsitsipas pour de bon en début de deuxième set. Peut-être se serait-il alors imposé 6-2, 6-2 en toute tranquillité. Le Serbe a fini par sortir vainqueur de cette demi-finale, mais il a eu besoin de trois sets et d'un tie-break décisif étouffant pour cela. Sur le moment, c'est le genre de match que l'on préfère plier rapidement. Mais avec le recul, c'est bien mieux comme ça. Pour nous, et même pour lui.
De l'anodin au formidable, il n'y a qu'un pas et il restera de ce 11e duel entre les deux hommes un des plus beaux sets de toute la saison, dans une ambiance surchauffée. Et pourtant, il fallait voir venir ce dénouement épique, tant Djokovic s'était mis d'emblée en mode... Djokovic, comme la veille face à Lorenzo Musetti. "J'ai commencé ce match aussi bien que le quart de finale, confirme le Djoker. J'avais une vision très claire de ce que je devais faire, l'exécution était parfaite, j'étais très solide, je sentais tous mes coups. Ça m'a permis de prendre le contrôle du match."
picture

Djokovic vient à bout de Tsitsipas : "fatigué mais heureux"

Mais le tennis reste le tennis, ce sport insondable où l'ascendant psychologique peut basculer de l'autre côté du filet de façon aussi brutale qu'inattendue. "Au début du deuxième, j'ai eu des opportunités, rappelle le sextuple vainqueur du Rolex Paris Masters. Des jeux à 0-30. Là, il a su sortir le bon coup, il a bien servi, il a su impliquer le public aussi et tout ça a fait tourner un peu le match. Il a fait moins d'erreurs, c'est devenu plus difficile pour moi de lire son service. Il a trouvé des solutions. Moi, j'ai eu juste un mauvais jeu, je perds mon service et voilà."
Ça tient à rien et s'il avait gagné, il aurait aussi mérité sa victoire
Et voilà comment cette demi-finale, partie pour ressembler à la première, expédiée par Holger Rune contre Félix Auger-Aliassime, a pris une autre dimension. Le dernier acte, dénuée du moindre break, a atteint des sommets d'intensité et de qualité de tennis. "Dans le troisième, à nouveau, j'ai eu des opportunités", poursuit Djokovic, ciblant un point en particulier : "Cette balle de break à 4-4, 30-40... Un très long échange et je rate un coup droit assez facile. Sur ce dernier coup, j'ai perdu mon souffle je n'avais plus d'énergie pour aller au bout du point." Dans la foulée, Tsitsipas signait LE point du jour et un des points de l'année, achevée par un amour d'amortie de revers.
picture

Le point du match : Tsitsipas délivre une amortie de rêve

Mais il a aimé ça. "Ce point (la balle de break évoquée ci-dessus) était super excitant, comme toute la fin de match, a savouré le Serbe après coup. Vraiment, c'était du très bon tennis des deux côtés, c'était super, pour le public, pour nous aussi. On s'est poussé mutuellement jusqu'au bout." Et "Nole" en convient, c'est bien mieux que d'avoir gagné 6-2, 6-2 en une heure et quart : "C'est bien et c'était même... nécessaire que ce match se joue sur le dernier point, le dernier coup, au tie-break. Ça tient à rien et s'il avait gagné, il aurait aussi mérité sa victoire. L'ambiance était fantastique et ça veut dire beaucoup pour moi de vivre ce genre de moments à ce stade de ma carrière."
Il l'avait confié au micro d'Eurosport en début de semaine, le Centre de Bercy est un des courts au monde où il se sent le plus à l'aise. C'est aussi un de ses préférés en termes d'ambiance. "Ce sont d'abord les résultats qui dictent comment vous vous sentez sur un court, rappelle-t-il. Il y a beaucoup de courts où j'ai eu du succès. La Rod Laver Arena, le Centre Court de Wimbledon... Mais je crois que, derrière, en tout cas pour ce qui concerne les Masters 1000, c'est mon court favori." A la fin, c'est presque toujours Novak Djokovic qui gagne. C'est une règle valable aux quatre coins du monde, mais c'est encore plus vrai à Bercy.
picture

Novak Djokovic et Stefanos Tsitsipas ont offert un sacré spectacle lors de leur demi-finale à Bercy.

Crédit: Imago

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité