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Masters 1000 de Rome - Rafael Nadal remet les pendules à l'heure face à Alexander Zverev

Maxime Battistella

Mis à jour 14/05/2021 à 19:42 GMT+2

MASTERS 1000 ROME - Battu par Alexander Zverev lors de leurs trois dernières confrontations dont la dernière à Madrid sur terre battue, Rafael Nadal a remis les pendules à l'heure en Italie. Parti pied au plancher, l'Espagnol s'est imposé en deux manches (6-3, 6-4) pour se qualifier pour sa 12e demi-finale dans la capitale italienne. Il y affrontera la surprise Reilly Opelka.

Rafa Nadal

Crédit: Eurosport

Au niveau de la mer, c'est une autre histoire. Battu en quarts de finale en altitude à Madrid par Alexander Zverev (6-4, 6-4), Rafael Nadal a pris une belle revanche quasiment sur le même score (6-3, 6-4) et en deux heures de jeu face à son rival allemand, vendredi au même stade de la compétition à Rome. Le Majorquin, nonuple champion dans la capitale italienne, a construit sa victoire sur un départ canon et sa capacité à jouer son meilleur tennis sur les points les plus importants de la partie. Il a ainsi mis fin à une série de trois défaites contre le numéro 6 mondial qui s'arrête à 7 victoires consécutives sur terre battue par la même occasion. Pour une place en finale, Nadal affrontera le géant américain Reilly Opelka, vainqueur de Federico Delbonis (7-5, 7-6) dans le premier quart de la journée.
Il n'est toujours pas souverain, mais sa montée en puissance se confirme. L'air de rien, pour atteindre le dernier carré, Rafael Nadal se sera coltiné Jannik Sinner, Denis Shapovalov et Alexander Zverev, trois jeunes aux dents très longues et sans complexes. Vendredi, au-delà de progrès tennistiques évidents par rapport à son huitième de finale, le Majorquin a surtout montré que sa condition physique de joueur de presque 35 printemps n'avait rien à envier à celle de son adversaire, pourtant de 11 ans son cadet. Pour attaquer la partie tambour battant, il s'était infligé un échauffement assez intense, et le moins que l'on puisse dire, c'est que la méthode a fonctionné.

Zverev, un faux départ qui coûte cher

En un éclair, Nadal a ainsi pris une avance confortable : 4-0, double break, circulez, y a rien à voir ! Une différence qui devait autant à sa rigueur qu'aux errances d'un Zverev un peu rouillé par son match conclu la veille au soir contre Kei Nishikori après un combat de trois heures. Une circonstance atténuante d'autant plus valable que l'Allemand avait avoué être fatigué des efforts consentis pour aller chercher le titre à Madrid. Il n'en reste pas moins que son adversaire espagnol avait passé une demi-heure de plus sur le terrain que lui jeudi contre Shapovalov. Ces considérations sur la récupération mises de côté, l'Allemand est peu à peu entré dans la partie, ce qui ne l'a pas empêché de perdre logiquement le premier set.
Néanmoins, la dynamique de la fin de ce premier acte s'est confirmée au début du second. Plus agressif grâce notamment à son revers croisé qui a beaucoup fait reculer Nadal, Zverev s'est procuré trois balles de break consécutives dès le quatrième jeu. Mais il n'a pas réussi à les convertir. Pire : dans le jeu suivant, il a lâché son engagement après avoir mené 40/15. Et bis repetita dans la foulée, malgré deux balles de débreak à 15/40, l'Allemand a vu son rival prendre le large 6-3, 4-2.

Nadal a excellé au passing et en défense

Car si Nadal a, la plupart du temps, abandonné l'initiative du jeu à Zverev - autant à cause de la puissance de ce dernier qu'à un léger manque de longueur de balle -, il a retrouvé tout son mordant quand les points ont compté double. Dans ce second set, le Majorquin a réussi à tenir son engagement de bout en bout, sauvant au passage 8 balles de break avec autorité. Il s'est reposé aussi sur ses capacités défensives hors normes au passing : sur 24 voyages au filet, Zverev n'a gagné que 10 points. Et l'Allemand a aussi été dominé tactiquement, régulièrement surpris par les amorties et l'utilisation de la géométrie du court de l'Espagnol.
Zverev a eu beau faire le jeu (28 coups gagnants à 19), il a aussi et surtout fait les fautes dans les moments clés (26 à 15), poussé dans ses retranchements par la capacité de Nadal à faire jouer un coup de plus. Le numéro 3 mondial n'est certes toujours pas irrésistible, mais il a clairement haussé le curseur et c'était suffisant pour l'emporter en deux sets. Ce n'est pas forcément de bon augure pour ses futurs adversaires.
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