ATP Rotterdam - Gaël Monfils qualifié pour le dernier carré après sa victoire face à Daniel Evans

Jusqu’ici, tout va toujours bien pour Gaël Monfils. Engagé cette semaine à Rotterdam dans la défense de son titre, le Français n’a toujours pas perdu le moindre set. Et un peu comme face à Gilles Simon la veille, il a doucement mais sûrement trouvé son rythme vendredi soir pour s’imposer en deux sets (7-6, 6-2) et moins de deux heures de jeu (1h52 précisément) contre le Britannique Daniel Evans, 33e joueur mondial. Cette septième victoire d’affilée dans le sillage de son sacre montpelliérain lui permet d’atteindre les demi-finales, où il affrontera Filip Krajinovic, vainqueur de l'autre homme en forme de ce début de saison, Andrey Rublev.

Il monte progressivement en chauffe, mais une fois la machine en route, Gaël Monfils est difficile à arrêter en ce moment. En confiance, il semble prendre son temps pour jauger son adversaire avant de faire l’effort pour passer devant. Comme en huitième de finale, il ne s’est pas amusé dans la première manche, mais il a fini par la remporter. Et une fois aux manettes, il n’a plus lâché le volant pour franchir en tête la ligne d’arrivée. S’il a progressé dans un secteur depuis plus d’un an, c’est bien dans la conduite de ses matches.

Plus puissant que son adversaire, notamment quand il a pris le jeu à son compte en décalage coup droit face au revers slicé adverse, Monfils a semblé avoir d’entrée les clés du match. Mais il a eu du mal à trouver la bonne distance à la relance et il s’est peu à peu endormi. Bien que dominateur globalement, il s’est ainsi fait surprendre à 4 jeux partout : Evans a profité de sa passivité pour le surprendre avec quelques banderilles le long de la ligne en revers et a fait le coup parfait en breakant à sa première occasion (4-5) pour servir pour le premier set.

Mal embarqué, "La Monf’" n’a pourtant pas paniqué. Froidement, il a analysé la situation, s’est reculé à la relance pour se donner plus de temps et a réussi à trouver de la longueur pour débreaker immédiatement. Logiquement, un jeu décisif a alors départagé les deux hommes. Un peu conservateur, trop loin de sa ligne de fond, le Parisien n’a pas été malheureux : boisant légèrement son retour à 5 points partout, il a vu sa balle finalement retomber dans le court, surprenant son adversaire monté au filet. Un service gagnant plus tard, il pouvait regagner sa chaise le premier set en poche, laissant Evans fou de rage car persuadé que la première balle adverse avait effleuré la bande du filet sans que l’arbitre ne s’en aperçoive.

Soulagé, le Français a enfoncé le clou d’entrée de second set avec un double break (7-6, 4-0). Percutant en coup droit, il a pu compter sur un excellent pourcentage de première balle pour enquiller les coups gagnants (27 pour 16 fautes directes). Indébordable en défense, il a progressivement écœuré Evans, avant de se faire plaisir en fin de match avec quelques facéties dont un tour sur lui-même avant de frapper un passing décroisé gagnant.

Finalement, s’il n’y avait qu’une chose à reprocher à Monfils, ce serait le temps qu’il a pris hors du court entre les deux sets : une pause de plus de dix minutes peu appréciée par Evans, et on le comprend. Pour le reste, le 9e joueur mondial confirme son très bon début de saison avant cette demi-finale qui le verra affronter Filip Krajinovic qui a battu Andrey Rublev (7-6, 6-4), déjà deux fois titré en 2020.