L'Espagne devra se méfier

COUPE DAVIS - Finale

L'Espagne ne mène plus que 2 points à 1 mais reste largement favorite pour remporter de nouveau le saladier d'argent, quatre ans après son premier titre. Le premier match opposera Carlos Moya à Andy Roddick, un terrible choc entre le n°5 mondial et le n°2, puis, Rafael Nadal devrait jouer contre Mardy Fish à moins que Vince Spadea, le remplaçant, ne soit appelé à la rescousse.

B.Bryan/M.Bryan (Usa) battent J.C. Ferrero/T. Robredo (Esp) 6-0, 6-3, 6-2

Que faisait Juan Carlos Ferrero sur le court du Stade Olympique de Séville samedi après-midi ? Il inscrivait certes son nom sur les tablettes d'une rencontre qui s'annonce historique pour l'Espagne, mais sans faire honneur à son rang, au sein d'une équipe de double remaniée à la dernière minute et visiblement en manque total de repères.

Ne pas faire jouer Rafael Nadal, éprouvé par son extraordinaire match contre Andy Roddick la veille, est une option compréhensible, surtout quand on affronte l'une des meilleures paires du monde. Mais peut-être Jordi Arrese n'a-t-il pas évalué les conséquences de son geste ? En sélectionnant Juan Carlos Ferrero aux côtés de Tommy Robredo, le capitaine espagnol a mis ses joueurs dans une situation délicate.

"Ce qui importe, c'est que nous menons 2 à 1 et que nous sommes en course pour le titre. Il faut voir la situation en vert et pas en noir." s'est défendu Arrese avant d'ajouter : "Je rends hommage aux deux joueurs. A Tommy pour avoir joué avec quelqu'un qui n'est pas son partenaire habituel et à Juan Carlos pour ne pas avoir pensé à son intérêt personnel mais à celui de l'équipe. "

Le premier set de cette rencontre trop déséquilibrée a donné une idée de l'écart entre les deux paires (6-0). Sans forcer, Mike le droitier et Bob le gaucher ont enchaîné les points jumeaux pour surprendre les Espagnols et gérer tranquillement la renconrte par la suite. Il suffisait globalement de se montrer agressif au filet et de jouer sur Ferrero, médiocre au service et peu en réussite en passing.

Cette défaite était largement prévisible, mais perdre sans avoir jamais eu les moyens de répondre aux adversaires et sans avoir pu enflammer le stade, voici ce qui peut laisser des traces avant les simples décisifs de dimanche.