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Masters Madrid : Quand Rafael Nadal n'est pas là, Alexander Zverev danse

Thierry Tranchant

Mis à jour 14/05/2018 à 11:48 GMT+2

MASTERS MADRID - Zverev a parfaitement profité de l'élimination de Nadal en quart de finale à Madrid pour empocher le titre, comme à Rome l'an passé. Il est un sérieux outsider pour Roland Garros mais il n'a toujours pas dépassé les huitièmes en Grand Chelem jusqu'ici.

Alexander Zverev, vainqueur du tournoi de Madrid (2018).

Crédit: Getty Images

A seulement 21 ans, le voilà dans le club fermé des joueurs en activité ayant remporté au moins trois Masters 1000, aux côtés de Rafael Nadal (31 titres), Novak Djokovic (30), Roger Federer (27) et Andy Murray (14). Alexander Zverev incarne cette relève tant attendue pour combler le vide que laissera la disparition du Big Four. En maîtrisant facilement un Thiem peu inspiré en finale à Madrid (6-4, 6-4), il a pleinement profité de l'opportunité créée à la suite de l'élimination de Nadal par l'Autrichien en quart.
A Madrid, il s'est montré serein tout au long de la semaine. Il n'a pas perdu son service du tournoi et n'a concédé qu'une seule balle de break durant ses cinq matches, dont aucune en finale. Et pourtant, l'obstacle à son sacre madrilène était de taille puisqu'il était opposé à Dominic Thiem, numéro 7 mondial et tombeur de Rafael Nadal deux matches plus tôt (7-5, 6-3). Impuissant et en-dessous du niveau de jeu qu'il avait proposé contre l'Espagnol, l'Autrichien a été muselé par un impeccable Zverev.
Mais on reste sur notre faim. L'affiche sonnait comme un choc, Thiem se présentait sur le terrain avec le scalp du numéro 1 mondial à la ceinture. Et puis, il n'y a pas eu match. Ce n'est pas la première fois que l'Autrichien se charge du sale boulot en éliminant l'ogre espagnol avant que Zverev ne rafle le gros lot. A Rome l'an passé, il l'avait sorti aussi dès les quarts avant de se faire exécuter par Djokovic au tour suivant. Zverev avait ensuite dévoré le Serbe en finale en deux petits sets (6-4, 6-3).

Impuissant face à Nadal sur terre

Là est tout le problème. Certes, avec ce doublé Munich-Madrid, Zverev se présente comme un vrai outsider pour le titre à Roland Garros. Mais, ce n'est pas lui qui a battu Nadal lors de ses deux dernières défaites sur terre battue (Rome 2017 et Madrid 2018), c'est Thiem. Lors de sa dernière rencontre contre Nadal en Coupe Davis à Valence, Zverev a, lui, été écrasé en trois sets secs (6-1, 6-4, 6-4). Et ce jour-là, celui qui, comme Thiem dimanche à Madrid, donnait l'impression de trop forcer ses frappes, d'être imprécis et impatient, c'était bien Zverev. Il n'a jamais pris un set à l'Espagnol sur terre.
Ajoutez à cela le terrible constat des performances du vainqueur à Madrid en Grand Chelem : son meilleur résultat est un huitième de finale à Wimbledon l'an passé. Sinon, il ne compte pas mieux que des troisièmes tours à son actif. Son nouveau titre en Masters 1000 et sa série de dix-huit sets glanés d'affilée à seulement 21 ans sont géniaux de précocité. Mais il a encore parfois du mal à endosser son costume de favori. Comme à Miami contre Isner en finale début avril où on ne l'avait pas senti évoluer à son meilleur niveau. Ce sont les quelques détails qui manquent encore à Zverev pour passer ce dernier cap qui le sépare des meilleurs joueurs dans les grands rendez-vous.
Le favori pour le sacre à Roland Garros reste Nadal. Mais le jeune Allemand a gagné en régularité. Après sa finale perdue Miami, il a atteint les demi-finales à Monte-Carlo et parfaitement géré son statut de numéro 3 mondial pour s'imposer à Munich puis Madrid. Ce Roland-Garros pourrait être celui du déclic. Et qui sait, peut-être un Dominic Thiem dans un grand jour se chargera à nouveau du sale boulot pour ouvrir le tableau.
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