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"Fatigué, mais heureux"

Eurosport
ParEurosport

Publié 04/11/2006 à 09:45 GMT+1

Non seulement content de jouer la Masters Cup, Tommy Robredo s'est offert sa première demi-finale à Bercy, la 5e de sa carrière en Masters Series. En écartant Jarkko Niemien de son passage, l'Espagnol a succédé à Sergio Casal, dernier Ibère présent dans l

MS PARIS-BERCY - Quarts de finale
Tommy Robredo (ESP/N.6) bat Jarkko Nieminen (FIN/N.14) 6-7 (4/7), 7-6 (7/4), 6-4
TOMMY ROBREDO, vous vous êtes beaucoup battu pour rester dans le tournoi. Même si vous êtes qualifié pour Shanghai, vous ne vous êtes pas relâché.
T.R. : Oui, c'est vrai. Avant le match, j'étais encore partagé entre mon organisation pour aller jouer la Masters Cup et le tournoi de Bercy. Je me suis en partie occupé à prendre mes billets pour Shanghai, alors que de l'autre, il fallait que je me concentre pour continuer à briller à Paris. C'est dur d'être divisé en deux comme cela. Mais je crois que je me suis bien débrouillé aujourd'hui. Sur le court, j'ai complètement oublié Shanghai et je me suis concentré sur mon objectif : une demi-finale. C'est aussi important pour moi que de terminer cinquième mondial au lieu de septième.
Comment réussissez-vous à vous sortir si bien de situations difficiles ?
T.R. : Parce que je suis animé par l'espoir de terminer l'année aussi bien et aussi bon que je peux. J'ai encore faim de victoires, « el ambre » en espagnol, ça ne me quitte pas. Cette expression est utilisée quand on veut vraiment quelque chose. Et je veux vraiment réussir à Paris. Ce serait formidable de gagner ici mon deuxième Masters Series de ma carrière et de ma saison. Je suis très fatigué, mais j'arrive encore à bien jouer bien pour l'instant, en partie grâce à mon kiné qui est super. Donc tout est encore possible. Je l'espère vraiment.
C'était un match très tactique face à Nieminen. Qu'est-ce qui a fait la différence selon vous ?
T.R. : Je ne sais pas. Presque tous les matches que j'ai joués contre lui étaient les mêmes. Chaque fois, c'était extrêmement dur. Physiquement, je dois être mieux que lui, à moins que ce ne soit mental. Mon niveau de jeu est peut-être meilleur aussi. Il y a quelques petites choses comme ça qui font la différence. Cela aurait pu tourner en sa faveur pour un rien, mais je crois que je voulais cette victoire plus que lui.
Vous êtes un spécialiste de terre battue, et pourtant vous avez réussi à briller aussi bien sur herbe que sur dur. Comment expliquez-vous cela ?
T.R. : Je pense que, quand un bon joueur veut vraiment réussir, s'il s'applique, il peut réussir partout. J'ai de très bonnes qualités sur le court et si je peux les appliquer, je peux bien jouer où que je sois. C'est vrai que c'est plus facile pour moi sur terre battue car je suis plus habitué à cette surface. Mais j'ai appris aussi à jouer sur les surfaces rapides depuis l'âge de quatre ans ; ça n'a donc pas de secret pour moi. Mon jeu s'adapte très naturellement.
Beaucoup de joueurs se sont plaint du court jugé dangereux par rapport aux autres tournois. C'est aussi votre sentiment ?
T.R. : Ici c'est déjà plus lent qu'à Madrid. Et c'est vrai que le court est dangereux parce qu'il est très collant, donc nous n'arrivons pas à glisser car le pied est collé au sol. Il va bien falloir s'habituer pour aller jusqu'au bout.
Souffrez-vous d'être un peu dans l'ombre des Nadal, comme vous avez pu l'être avec Ferrero ou Moya à leur grande époque ? Pensez-vous que cela a un rapport avec vos origines catalanes ?
T.R. : Vous savez, l'Espagne, c'est comme ça. On parle très peu de nous si on ne réussit pas tout. David Ferrer, qui est Valencian, et Fernando Verdasco, qui est de Madrid, sont aussi dans le même cas alors qu'ils font de grands matches. Si j'étais Italien, je serais peut-être roi à l'heure qu'il est. En France, si un joueur français était à ma place au classement ATP, il serait sans doute plus adulé que moi, c'est sûr. Mais je n'en souffre pas particulièrement. Je ne suis pas là pour prendre une quelconque revanche, mais pour gagner. Tout simplement.
Vous souvenez-vous que le dernier Espagnol à avoir atteint les demi-finales ici-même était Sergio Casal ? C'était il y a tout juste 20 ans, il fut d'ailleurs l'adversaire de Boris Becker en finale...
T.R. : Non, je ne savais pas. Peut-être que les Espagnols n'aiment pas cette surface. Je ne m'occupe pas beaucoup du passé. Je m'occupe du présent. Pour l'instant, je suis en demi-finale, j'ai encore une chance de remporter le tournoi. Mais d'après ce que vous me dîtes, aucun Espagnol ne s'est imposé ici. J'espère être alors le premier !
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