"La fête continue"

MS PARIS-BERCY - 3e TOUR

Mario ANCIC (CRO, 9) - Julien BENNETEAU (FRA)

2e tour : Julien Benneteau (FRA) bat Fernando Gonzalez (CHI, 5) 3-6, 6-4, 7-5

J.B. : Oui, c'est vrai que j'ai reproduit le même match que la veille face à Fabrice Santoro... mais à mon avis, c'est une pure coïncidence. La différence, c'est que je ne me sens jamais battu, même s'il y a 3/0 et double break contre moi. C'est plus moi qui lui ai donné les trois premiers jeux de la dernière manche, que lui qui les a gagnés.

A un moment donné, je me dis que si j'arrive à reprendre les bases de mon jeu, puisqu'il ne m'embêtait pas trop au service, ça peut revenir. Je pensais que sa première balle me ferait plus mal que ça. J'arrivais souvent à retourner et donc, je me disais que j'aurais des opportunités pour revenir. J'ai réussi à grappiller et c'est super !

J.B. : Aujourd'hui, le match était moins dur physiquement que celui d'hier. Il y avait moins d'échanges et ma cuisse va bien mieux. C'est le principal, déjà. Après, je me sens bien. Je marche sur l'euphorie, sur le public, je me sers du public pour tenir et aller le plus loin possible. Forcément, je ne suis pas super frais, mais cela tient, donc c'est cool !

J.B. : Beaucoup de bonheur ! C'est vraiment génial de pouvoir profiter de ça. La fête continue. C'est la première fois que je joue à Bercy, rien de mieux pour être comblé. Je pense que demain le public sera encore avec moi, après les deux matches que je viens de produire. D'autant que je joue encore un étranger, je suis l'outsider et je joue plus tôt dans la journée. Il y aura donc peut-être encore plus de monde.

Je ne suis qu'au début de ma carrière, je suis là pour vivre ce genre de moments. C'est pour ça que je m'entraîne et que je fais des sacrifices. En plus, c'est que du bonheur de jouer ici : pour moi, c'est le plus beau tournoi indoor, donc j'en profite à fond.

J.B. : Je ne suis plus le même joueur, lui non plus. Il est un peu plus complet. J'avais quelques idées en tête, mais je ne me suis pas trop servi de ce fameux match-là.

J.B. : Oui, c'est une très belle victoire, dans tout ce que cela représente. C'est à Bercy, en France, c'est médiatisé. Gonzalez est un membre du Top 10, mais il y a eu dans ma saison d'autres matches de haut niveau, comme face à Roddick à Memphis ou encore Nalbandian à Madrid, même si, là, j'ai perdu. A Roland-Garros, ce que j'ai éprouvé aux deuxième et troisième tours contre Baghdatis et Stepanek, c'était encore plus fort. Mais celle-là est tout de même très belle, surtout la manière dont je reviens. C'est beau !

J.B. : Cela va dépendre un peu de la manière dont je vais retourner, lire son service. Il est assez complet, reste sur un titre gagné à St-Pétersbourg. Il est en confiance et sert toujours aussi bien. Il est toujours en lice pour le Masters, mais j'ai l'impression que tous ceux qui sont dans le même cas. Ils sont passés par la petite porte, donc c'est bon pour moi. Je n'ai rien à perdre. Ma saison est faite. Pour la première fois de ma vie, je vais entrer dans le Top 40, c'est mon meilleur classement. Pour moi, c'est que du bonus. J'essaie de jouer là-dessus, d'en profiter. J'espère que cela m'aidera.