"Je ne me suis pas affolé"

J.W.T. : Je n’étais pas dans un bon jour. Les conditions étaient difficiles, il faisait froid. Les deux premiers sets n’ont pas été bons. Après j’ai été plus offensif. J’ai gagné parce que physiquement je suis prêt et que lui ne l’était pas forcément.

J.W.T. : Quand il fait des temps humides comme cela, je rouille (sourire). J’ai mes petits soucis habituels, mais cela ne m’empêche pas d’être sur le terrain et de gagner. Je me suis accroché avec les possibilités du moment. C’est aussi ça être un joueur de tennis : s’adapter à tout, au froid, au petit mal quelque part, à l’adversaire. J’avais la hanche qui couinait un peu. Mais je n’ai pas envie de parler de ça. Cela me gave. Pendant le match, je me suis forcé à ne rien dire et à continuer de jouer. C’est un très bon joueur, très talentueux, rapide sous sa nonchalance. Sinon, dans le public, c’était un peu la folie. C’était pas mal.

J.W.T. : C’est sympa. Mais je ne me suis pas affolé, je savais que le temps jouait pour moi. En fait, je ne me suis pas tant inquiété tant que ça. Je savais qu’en le bougeant à droite à gauche, j’allais finir par pouvoir avancer dans le terrain et par m’imposer. Je ne me suis pas fait de souci. J’en ai tellement bavé cet hiver pour être bien ici que je n’avais pas envie de lâcher.

J.W.T. : C’est vrai, je ne m’attendais pas à être aussi nerveux avant le tournoi. Les derniers jours ont été difficiles. Bizarrement, j’ai ressenti la pression. Aujourd’hui, les premiers jeux, je me disais: "Où est-ce que je suis?"