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L'exception française ?

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/01/2010 à 15:56 GMT+1

Jo-Wilfried Tsonga est le dernier Français en lice à l'Open d'Australie, tous tableaux de simple confondus. Vu l'état du tennis français actuellement, est-il vraiment le seul à pouvoir remporter un Grand Chelem cette année ? Voici deux avis contradictoires de la rédaction.

TENNIS 2010 TSONGA

Crédit: Eurosport

OUI, le début de saison 2010 met en évidence les qualités qui différencient Jo-Wilfried Tsonga des autres joueurs français. Seul Tricolore à rester dans le Top 10 une 2e année de suite depuis Yannick Noah, il n’est pas seulement le Français qui réussit en tournois du Grand Chelem. C’est tout simplement le seul espoir actuel du tennis tricolore pour rallier un dernier carré d’un tournoi majeur. Certes, il ne l’a fait qu’une seule fois sur les deux dernières saisons, mais son 10e rang mondial réserve de belles promesses que ses compatriotes ne sont pas – ou plus – capables de tenir à l’heure actuelle. Sa position ressemble un peu à celle d'Amélie Mauresmo il y a trois ou quatre ans. Pour voir du bleu en seconde semaine, il fallait suivre Amélie. Aujourd'hui, Tsonga représente la meilleure garantie, c'est d'autant plus amusant que c'est lui qui paraissait le plus fragile il y a deux ans, quand on parlait autant de sa hernie que de ses performances.
Avec un physique chancelant et des blessures constantes à gérer, Gaël Monfils a encore montré ses limites face à un gros serveur tel que John Isner. Entre un Richard Gasquet sur le retour, qui tente de récupérer tant bien que mal son niveau d’antan, et un Fabrice Santoro vers la sortie, davantage réduit à disputer un match de gala, le tennis français n’a pas été très reluisant à Melbourne. Un tennis français qui attend toujours la confirmation de Gilles Simon au plus haut niveau. A l’instar de Monfils, il est bourré de talent mais empêtré dans les blessures, ce qui l’a rendu incapable de confirmer son quart de finale de l’an passé pour un genou douloureux.
Retrouver Tsonga seul Tricolore dans le tableau masculin de l’Open d’Australie n’est finalement pas si étonnant. Il est le seul Français à avoir disputé un huitième de finale dans tous les tournois du Grand Chelem qu’il a disputés depuis 2007. Une régularité que les autres n’ont pas. Il est surtout celui qui a la victoire référence en tournoi majeur, lorsqu’à Melbourne en 2008 il a dominé un Rafael Nadal qui ne s’attendait pas à tant d’explosivité. Dans une dimension qui dépasse la victoire de Gasquet sur Roddick à Wimbledon en 2007 tant écrasé il a écrasé cette demi-finale de toute sa classe. C’est le match qui a révélé le Manceau. C’est aussi celui qui prouve que, dans les tournois majeurs, il est le seul Français à viser au minimum une place en quart de finale sans que cela soit qualifié d’exploit. - S.P. -
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NON, retrouver Jo-Wilfried Tsonga seul à Melbourne, c'est un concours de circonstances. L'an dernier, ils étaient cinq au troisième tour messieurs (Tsonga, Monfils, Simon, Gasquet et Santoro), six en 2008. En huitièmes, ils étaient trois en 2008 (Tsonga, Gasquet, Mathieu) et trois en 2009 (Tsonga, Simon, Monfils) et à chaque fois, deux d'entre eux ce sont affrontés en huitièmes : Gasquet battu par Tsonga en 2008 et Monfils battu par Simon l'année suivante. A L'US Open 2009, Tsonga bat Benneteau au 3e tour et il ne reste que deux Français en huitièmes, lui et Monfils. Sans reprendre l'expression galvaudée des "Néo-Mousquetaires", il existe bel et bien un noyau de joueurs capables d'aller très haut en Grand Chelem, et juste derrière quelques joueurs capables d'exploits comme Julien Benneteau, Arnaud Clément et Jérémy Chardy. Pensez que si Michael Llodra et Stéphane Robert n'avaient pas perdu alors qu'ils menaient deux sets à zéro, il y aurait eu deux Français de plus au 3e tour.
Bien sûr Tsonga est le représentant le plus régulier en Grand Chelem depuis 2007, mais il ne faut pas occulter les progrès accomplis dans son sillage par ses compatriotes : Richard Gasquet et Gaël Monfils ont joué une demi-finale de Grand Chelem. Gilles Simon a joué son premier quart de finale en 2009. Depuis, ces trois-là ont vécu quelques mésaventures : des blessures en tout genre notamment et un procès.  Il n'est pas le seul à avoir des matches références au compteur. Monfils a déjà battu Nadal, Simon aussi. Simon a déjà battu Federer, Gasquet aussi. Et tous ont vécu des finales de Masters Series. A Melbourne, Monfils a vécu contre Isner ce que Tsonga a déjà vécu à Wimbledon face à Karlovic : la "gavage à l'ace".  C'est une bonne expérience. Disons une expérience nécessaire. Gasquet a repris goût au plus haut niveau. Loin de Melbourne, Simon attend que sa fissure au genou se résorbe. Quand ses trois-là seront bien calés,  Tsonga ne se sentira plus seul en seconde semaine en 2010.
Avant même le début de l'Open d'Australie nous avions précisé (voir Tsonga et les ferrailleurs) que les objectifs des Français n'étaient pas clairement identifiés à Melbourne. Comme Monfils, il a joué un quart et deux huitièmes (Simon a fait un quart, un huitièmes et deux 3e tour). Le poids de Tsonga pèse un peu plus dans la balance aujourd'hui car il n'existe pas de diversion dans le tableau dames. Bartoli éliminée, il est le dernier joueur français en simple. Il reste seul dans la  lumière mais comme en 2009, il n’a pas encore prouvé qu'il était définitivement au-dessus des autres comme Yannick Noah en son temps. S’il atteint les quarts de finale, ce sera un minimum pour un top 10. Et s’il échoue samedi contre Tommy Haas, il n’aura finalement pas fait mieux que Monfils et Serra. - J.C. -
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