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Murray, "syndrome Roddick"

Eurosport
ParEurosport

Publié 31/01/2010 à 17:42 GMT+1

Andy Murray a perdu ses deux premières finales de Grand Chelem face à Roger Federer. L'Ecossais va-t-il être tourmenté par "Rodgeur" comme Andy Roddick l'est depuis 2003 ? Le N.1 lui prédit pourtant un bel avenir. Après la chute de Nadal au classement ATP, il est désormais N.3 derrière Djokovic.

Britain's Andy Murray becomes emotional during the trophy ceremony after losing to Roger Federer of Switzerland in the men's singles final at the Australian Open

Crédit: Reuters

Il est difficile de savoir comment prendre les compliments de Roger Federer. Non pas que le Suisse soit hypocrite, bien au contraire, mais le N.1 mondial a tendance à mettre une grosse pression sur les adversaires qu'il respecte le plus, voire ceux dont il apprécie le jeu. Quand il lance à Andy Murray, tout tremblotant d'émotion et de frustration derrière lui, pendant la remise des trophées : "Andy, tu as joué un tournoi fantastique et tu es un trop bon joueur pour ne pas gagner un Grand Chelem un jour, ne t'inquiètes pas"; il faut penser immédiatement à ce que le Suisse avait dit à Andy Roddick en finale de Wimbledon 2005. "C'est dommage pour Andy, mais j'ai joué à meilleur niveau aujourd'hui", et de lui souhaiter bonne chance pour la prochaine fois. On sait depuis ce qu'il s'est passé, notamment l'an passé en finale de Wimbledon. On peut penser également à ce que disait Federer de Richard Gasquet : "J'adore son jeu, il a un formidable potentiel, etc..." Bon, Gasquet, c'est un autre histoire, revenons à nos Andy.
Andy Roddick, c'est un titre du Grand Chelem en 2003 et huit défaites en Grand Chelem devant Roger Federer, dont quatre finales (Wimbledon 2004, 2005 et 2009, US Open 2006). C'est un fardeau particulièrement lourd à porter pour l'Américain qui doit supporter la défaite et la sympathie qu'il ressent pour le Suisse. Andy a tout tenté face à Roger, en vain. A Wimbledon l'année passée, il a joué le meilleur tennis possible malgré une blessure. Il a perdu une fois son service et le match lui a échappé des doigts dans les profondeurs d'un cinquième set incroyable. C'est que Federer aussi joue son meilleur match à chaque fois. Ecoutez "Rodgeur" dimanche à Melbourne : "Andy (Murray) est sans doute le meilleur relanceur du circuit et il sert bien. Il fallait vraiment pousser. J'ai dû jouer mon meilleur tennis pour le battre. C'était un des meilleurs matches de ma carrière, peut-être même le meilleur."
Murray : "Je me rapproche"
Andy Murray n'a pas eu la chance de remporter un titre du Grand Chelem avant 2004. Il avait 17 ans à cette époque. "Je n'avais que 20 ans quand j'ai joué ma première finale, j'ai plus d'expérienc e aujourd'hui", disait-il avant la finale de dimanche à Melbourne. A 22 ans, Murray a tenté à nouveau sa chance. Sans plus de réussite. Murray a mieux joué qu'en 2008 à l'US Open, comme Roddick a chaque fois mieux joué à chacune de ses finales face à Federer. A chaque fois, le Suisse les a renvoyés à leurs chères études. Vu du haut de ses 16 titres du Grand Chelem, c'est lui qui distribue les bons points : Pas mal Murray, il faut simplement redoubler pour obtenir le diplôme. Pas sûr pourtant que redoubler ou tripler suffise si on observe le parcours de Roddick.
Et Murray peut alterner, comme l'Américain depuis sept saisons, entre déception et motivation : "Là tout de suite, je n'éprouve pas un sentiment fantastique. J'ai travaillé très dur pour gagner le tournoi. [...]Federer est plus régulier dans les tournois du Grand Chelem, il fait moins de fautes directes que le reste de l'année. J'ai faim d'en gagner un de Grand Chelem depuis l'âge de 16 ans lorsque j'ai gagné l'US Open juniors. Ca n'a pas souri jusque-là, mais je suis sûr que ça arrivera un jour et alors ces deux défaites (celle de dimanche et celle en finale de l'US Open 2008 face à Federer) rendront la victoire encore plus belle. Je me rapproche, je deviens meilleur." Je me rapproche mais je ne gagne pas, Murray devrait se méfier, ce sont les premiers symptômes du syndrome Roddick, une maladie bien connue sur le circuit que seuls Rafael Nadal, Novak Djokovic et Juan Martin Del Potro n'ont pas attrapé.
LE NOUVEAU TOP 20 DU CLASSEMENT ATP, publié le lundi 1er février :
1 Roger Federer (SUI) 11,350 points (=)
2 Novak Djokovic (SER) 8,310 pts (+1)
3 Andy Murray (GB) 7,800 pts (+1)
4 Rafael Nadal (ESP) 7,670 pts (-2)
5 Juan Martin Del Potro (ARG) 6,400 pts (=)
6 Nikolay Davydenko (RUS) 5,290 pts (=)
7 Andy Roddick (EU) 4,150 pts (=)
8 Robin Soderling (SUE) 3,375 pts (=)
9 Jo-Wilfried Tsonga (FRA) 3,235 pts (+1)
10 Marin Cilic (CRO) 2,970 pst (+4)
11 Fernando Gonzalez, (CHI) 2,870 (=)
12 Fernando Verdasco, (ESP) 2,760 pts (-3)
13 Gael Monfils, (FRA) 2,520 pts (-1)
14 Radek Stepanek, (RTC) 2,445 pts (-1)
15 Tommy Robredo, (ESP) 2,005 pts (1)
16 Gilles Simon, (FRA) 1,915 pts (-1)
17 Tommy Haas, (ALL) 1,855 pts (=)
18 David Ferrer, (ESP) 1,780 pts (=)
19 Lleyton Hewitt, (AUS) 1,770 pts (+3)
20 Mikhail Youzhny, (RUS) 1,770 pts (=)
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