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Daniil Medvedev après sa défaite en finale contre Jannik Sinner : "Je n'ai pas vraiment repensé au match contre Nadal"

Cyril Morin

Mis à jour 28/01/2024 à 17:11 GMT+1

Impressionnant tactiquement et techniquement pendant deux sets, Daniil Medvedev a finalement craqué ce dimanche en finale face à Jannik Sinner (3-6, 3-6, 6-4, 6-4, 6-3). Pour lui, c'est une nouvelle grosse déception en finale de l'Open d'Australie, après celle face à Rafael Nadal en 2022. Mais la saveur est vraiment différente tant le Russe a buté sur ses limites physiques.

Un succès renversant en 5 sets : Comment Sinner est entré dans la cour des grands

"Mais c'est Daniil Federer !" Nick Kyrgios, commentateur de choc pour Eurosport pendant cet Open d'Australie, a lui aussi été surpris. Voir Daniil Medvedev s'aventurer autant au filet, avec un jeu percutant, offensif, à deux ou trois coups de raquette, avait quelque chose de déroutant. Le grand échalas russe a presque réussi son coup de poker, celui de surprendre Jannik Sinner avec un schéma inattendu mais diablement efficace. Mais, sans essence après cet Open d'Australie en mode marathon, il a fini par caler et laisser l'Italien soulever, logiquement, son premier Majeur (3-6, 3-6, 6-4, 6-4, 6-3).
Cette finale, il le jure, il ne pouvait pas l'appréhender autrement. "Ce qui m'a décidé à jouer comme ça, c'est ma condition physique, a-t-il expliqué en conférence de presse. Jannik est capable de jouer des longs rallyes, d'être au combat. Si j'avais été à 100%, peut-être qu'avec mon coach on aurait décidé de jouer cette carte-là, pour voir qui était le meilleur physiquement. Mais, aujourd'hui, je savais que je n’avais pas cette force physique donc je devais rendre les points les plus courts possibles."
Je ne pense pas que cela ait eu une quelconque incidence
Petit à petit, Sinner a fini par se libérer, par faire des ajustements et le plan de Medvedev, si bien ficelé, a fini par se heurter à d'autres limites. "Medvedev a employé une tactique qu'il n'était plus capable de mettre en place après deux heures de jeu en essayant d'empêcher Sinner de jouer son tennis, analysait ainsi notre consultant Éric Deblicker. Il a écourté autant que possible les échanges. Il a très bien servi mais, à un moment donné, ça devient plus compliqué. C'est moins fluide. Et après…"
Et après, ce fut un autre match à la fin logique et inexorable, à l'image de ce cinquième set où le Russe n'a jamais vraiment été en mesure de faire pencher la balance en sa faveur. Les démons de Melbourne 2022, où son avance face à Nadal (deux sets zéro, trois balles de break à 3-2) avait fondu comme neige au soleil face à la résurrection de l'Espagnol, sont revenus toquer à sa porte. Pourtant, il l'assure : cela n'avait pas grand-chose à voir.
"Les sensations sont vraiment différentes parce que les circonstances sont autres. Le tableau d'affichage est similaire mais le match était vraiment différent, a-t-il d'abord expliqué au tout début de sa conférence de presse, avant de revenir plus longuement sur cette analogie qui ne tient pas. Je n'ai pas vraiment repensé au match contre Rafa simplement parce que c'est vraiment derrière moi désormais. Je ne pense pas que cela ait eu une quelconque incidence. Sinon, il y a beaucoup d'autres matches où j'aurais perdu."
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"Avec l'avènement de Sinner, on va encore plus se régaler"

Attention à lui en 2024

A commencer par ceux disputés à Melbourne. Si son Open d'Australie atteste d'une chose, c'est de cette nouvelle dimension mentale, symbolisée par ces quatre matches disputés en cinq sets sur la quinzaine, un record. "Demain, vu comment je me sens aujourd'hui, je ne vais rien faire d'autre que prendre l'avion. Mais je vais être mort pendant une semaine-là", s'est-il marré.
Sa déception légitime a vite laissé place, d'ailleurs, à une forme de philosophie à l'heure de revenir sur son tournoi. Lui qui avait un mauvais bilan au meilleur des cinq sets s'est bien rattrapé. Lui qui pouvait balancer des jeux quand les choses ne tournaient pas dans son sens a bien changé. A 27 ans, le Russe se rapproche de la meilleure version de lui-même.
Là encore, 2022 aura servi de déclic, dans le bon sens du terme. "Après la défaite contre Rafa, je me suis senti vraiment mal, a-t-il conclu. Je ne sais pas comment je vais me sentir dans une semaine ou un mois parce que, parfois, la déception arrive bien après. Mais, après la défaite contre Rafa, j'ai eu la pire saison de ma carrière. Je ne sais pas ce qui m'attend après cet Open d'Australie mais je vais tout faire pour garder cette mentalité dans tous les Grands Chelems que je vais disputer. Avant, il y aura d'autres tournois, si je les joue, c'est pour les gagner. Sinon, autant rester chez moi avec ma famille." Non, vraiment, cette défaite n'a pas grand chose à voir avec 2022. Parce que le Medvedev de 2024 n'a plus grand-chose à voir avec celui de son premier cauchemar australien…
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