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Open d'Australie - Mannarino après sa défaite contre Djokovic : "Si j'avais pris trois 6-0, ça ne m'aurait pas affecté"

Maxime Battistella

Mis à jour 21/01/2024 à 12:00 GMT+1

Ecrasé par Novak Djokovic (6-0, 6-0, 6-3) ce dimanche en huitième de finale de l'Open d'Australie, Adrian Mannarino n'a pu que reconnaître la supériorité d'un numéro 1 mondial revenu tout proche de son meilleur niveau. En plus fatigué par ses efforts des tours précédents, il a vite compris que ce serait mission impossible, ce qui ne l'a pas empêché de profiter du moment présent.

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Du plaisir jusqu'au bout, malgré tout. Non, Adrian Mannarino n'a pas pu emmener Novak Djokovic dans un combat de six heures, comme l'espérait non sans humour Gilles Simon sur X (ex-Twitter). Non, le Français n'a jamais été en mesure de réaliser l'exploit, même si ironiquement, il a été le premier à obtenir des balles de break dans une partie où il a cédé les 13 premiers jeux. Mais cela ne l'a pas empêché de connaître de beaux moments sur cette Rod Laver Arena qu'il foulait pour la première fois de la quinzaine.
C'était pourtant un désavantage certain par rapport au Serbe qui n'avait, lui, joué que sur ce court depuis le début du tournoi. Et "Manna" s'en est bien rendu compte. "C'était un peu délicat, il a fallu que je m'habitue aux conditions qui sont vraiment très différentes de celles des autres courts. Le Central est très, très lent. Il m'a fallu un petit temps d'adaptation, et contre ces joueurs-là, je ne peux pas me le permettre. Il avait un très bon niveau de jeu et je n'arrivais pas à le déborder. J'avais l'impression de ne pas avoir de solution", a-t-il expliqué à nos confrères de L'Equipe après sa défaite sèche.
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En fait, Manna savait qu'il jouerait Djoko

Il est vrai que Djokovic, qui monte clairement en puissance dans cet Open d'Australie, ne lui a pas fait de cadeaux. Et quand il joue ce tennis-là, le numéro un mondial a peu de choses à craindre de quiconque sur le circuit. Mannarino n'avait tout simplement pas les armes pour rivaliser, tant sur le plan tennistique pur - son manque de puissance et d'un grand coup est assez rédhibitoire pour déstabiliser un métronome comme le Serbe - que physique. Le Français l'a confirmé : il a aussi payé les 11h46 passées à batailler lors de ses trois premiers matches en cinq sets.
Et peut-être n'était-il pas aussi libéré psychologiquement qu'il l'aurait souhaité, car contrairement à ce qu'il répétait ces dernières heures pour bluffer son monde, il était bien au courant depuis longtemps de l'immense défi qui l'attendait. En passant le temps sur les réseaux sociaux il y a quelques jours, il était tombé sur l'information de ce potentiel 8e de finale de gala. Le Français le savait même avant de défier Ben Shelton au 3e tour et en a peut-être tiré paradoxalement un avantage lors du match contre l'Américain qu'il a abordé sans pression, sachant ses perspectives limitées ensuite.
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Mannarino : "Je ne veux pas savoir contre qui je joue"

Quand j'ai marqué mon premier jeu, je ne pouvais pas rester de marbre
Et ce premier tournoi du Grand Chelem de 2024 reste une grande réussite pour Mannarino. C'est peut-être ce recul salvateur qui lui a permis de se marrer au changement de côté après avoir pris 6-0, 6-0 dans les deux premiers sets. "Honnêtement, si j'avais pris trois bulles, ça ne m'aurait pas affecté plus que ça. Ça aurait juste fait beaucoup parler les gens. Quand j'ai marqué mon premier jeu, avec tout le public qui hurlait comme ça (à 6-0, 6-0, 1-1), je ne pouvais pas rester de marbre. Dans ces cas-là, tu te mets à sourire et tu te libères car tu te dis que ça ne peut pas être pire !", a-t-il encore confié.
Voilà comment transformer une fin d'aventure sévère sur le tableau d'affichage en belle sortie. A 35 ans, Mannarino joue son meilleur tennis et profite plus que jamais de son métier. Avec ce niveau-là, qui sait s'il n'atteindra pas cette année les quarts en Grand Chelem pour la première fois de sa carrière du côté de Wimbledon ou de l'US Open ? S'il n'y arrive pas, il aura de toute façon une sacrée bonne excuse car à l'exception de sa première tentative en 2013, il en a été systématiquement privé en 8es par les monstres (Rafael Nadal déjà à Melbourne l'an dernier, Roger Federer à Wimbledon en 2018 et Novak Djokovic à Wimbledon 2017). Une autre belle distinction, l'air de rien.
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